Émile Martin
Député de la Nièvre | |
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Enfants | Pierre-Émile Martin Constance Martin (d) |
Membre de | Union des constructeurs Cercle des chemins de fer (d) |
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Émile Martin, né le à Soissons (Aisne) et décédé le à Rions (Gironde), est un ingénieur et industriel français, député de la Nièvre. Fils de Pierre-Dominique Martin, il est le père de Pierre-Émile Martin.
Biographie
[modifier | modifier le code]Entré à l'École polytechnique en 1812, il est admis en 1814 à l'École d'artillerie de Metz[1] et sert de 1816 à 1820 dans l'artillerie à La Fère (Aisne)[2]. Émile Martin épouse en 1820 Constance Dufaud (1799-1875) fille de Georges Dufaud (1777-1852), directeur associé des Forges de Fourchambault. En 1823, il crée la fonderie de fer et de cuivre « Émile Martin et Cie » à côté des Forges de Fourchambault[2]. Entre 1829 et 1831, il installe une fonderie et des laminoirs à Firmi, en Aveyron, à la demande du duc Decazes (1780-1860).
Il entreprend avec son fils Pierre-Émile Martin (1824-1915) des recherches sur la fabrication de l'acier qui déboucheront le sur la première coulée de ce que l'on appelle aujourd'hui l'« acier Martin ».
Il produit à Fourchambault avec 250 ouvriers, 160 000 kg par an de fer en verges, utilisés ensuite dans l'industrie et en particulier pour la fabrication de canons et armements. Il contribue à la réalisation du pont du Carrousel à Paris et des ponts de Cubzac (Gironde), Nevers (Nièvre) et Tarascon (Bouches-du-Rhône)[3].
Les idées sociales d'Émile Martin
[modifier | modifier le code]Émile Martin est nommé officier de la Légion d'honneur en 1846, Grand bourgeois, libéral et catholique, saint-simonien, il est élu député de la Nièvre en 1848 à l'Assemblée Constituante. Il est membre du comité des travaux publics et conserve son indépendance politique en votant avec la droite ou la gauche et en s'exprimant à plusieurs reprises contre les mesures réactionnaires des ministres de Louis-Philippe[1]. Il présente :
- la Loi sur l'exemption de la contribution foncière et de l'impôt sur les portes et les fenêtres pendant 10 ans pour les logements ouvriers ;
- le rapport du devant l'Assemblée sur : « les populations pauvres de Paris et la nécessité d'assainir les vieux quartiers » ;
- le programme social pour la candidature du député Émile Martin pour les élections de 1849.
Associé à Antoine-Louis Barye (1795-1875) dans le cadre de la société Barye et Compagnie, éditrice des sculptures en bronze de l'artiste de 1845 à 1857.
Distinction
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]- [1829] Du fer dans les ponts suspendus, Paris, Ed. Marcel-Antoine Carilian-Goeury (1785-1855) / imp. Prosper Dondey-Dupré (1794-1834), , 22 p., 27 cm (OCLC 800540155, SUDOC 12601616X, lire en ligne).
- [1834] Nouveau procédé de fondage employé pour l'exécution d'un canon d'essai du calibre de 24, commandé par le ministre de la Guerre, Paris, impr. de Dezauche, , 7 p., in-4° (BNF 30894528).
- [1834] Note sur les procédés de fusion et les moyens d'ajustage des voussoirs de fonte de fer, qui composent les arches du pont du Carrousel, Paris, impr. de Dezauche, , 16 p., in-4° (BNF 30894525).
- [1841] Pont de Cubzac, dessins et description des piliers en fonte de fer, Paris, impr. de Schneider et Langrand, , 15 p., in-fol (BNF 30894529, lire en ligne).
- [1867] Note sur l'industrie du fer, Paris, Ad. Lainé, , 16 p., 24 cm (BNF 30894524, présentation en ligne).
- [1867] Nouveau procédé de fabrication de l'acier et du métal homogène. Brevets Pierre Martin, Paris, impr. de A. Lainé et J. Havard, , VIII-71 p., in-8o (OCLC 1251325823, BNF 30894527, présentation en ligne, lire en ligne).
- [1869] Industrie du fer. Nouveaux procédés de fabrication de l'acier, Paris, Vve J. Renouard, , 32 p., in-8o (BNF 30894523).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le ).
- Hervé Balestrieri, « Généalogie d’Émile Martin », sur roglo.eu, (consulté le ).
- « Notice d’Émile Martin (1794-1871) », sur Musée d'Orsay, (consulté le ).
- « Marie François Émile Martin », base Léonore, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Annie Laurant (1938-), Des fers de Loire à l'acier Martin : maîtres de forges en Berry et Nivernais, t. I, Paris, Royer, coll. « Saga. sciences », , 240 p., 22 cm (ISBN 2-908670-29-1 et 978-2-908670-29-5, OCLC 34649944, BNF 36176347, présentation en ligne).
- Annie Laurant (1938-), Des fers de Loire à l'acier Martin : fonderies et aciéries, t. II, Paris, Royer, coll. « Saga. sciences », , 278 p., 22 cm (ISBN 2-908670-44-5, OCLC 34649944, BNF 37167055).
- André Thuillier, Société académique du Nivernais, Un Grand chef d'industrie au XIXe siècle, Émile Martin : 1794-1871, Nevers, Chambre de commerce et d'industrie de la Nièvre, , 45 p., 23 cm (OCLC 460511749, BNF 36272848, SUDOC 087132656, présentation en ligne).
- Guy Thuillier (1932-2019), Émile Martin et Pierre-Émile Martin : Invention de l'Acier Martin à Fourchambault (Guide de recherche), s.l., s.n., coll. « Fonds Patrimoniaux Bibliothèque municipale de Nevers », , 37 p., in-8o (présentation en ligne, lire en ligne).
Archives
[modifier | modifier le code]- « Recherche sur la famille Martin » (1794-1877) [25 pièces]. Fonds : Martin (famille); Série : Émile Martin (1794-1871), Phaebe Kolganoff et Pierre-Émile Martin (1824-1915); Cote : 22 F XX. Nevers : Archives départementales de la Nièvre (lire en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- L'invention de l'acier Martin - Médiathèque de Nevers