Épicarde
Nom latin | Epicardium, lamina visceralis pericardii serosi |
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TA98 | A12.1.08.007 |
TA2 | 3947 |
FMA | 9461, 9461 |
En anatomie, l'épicarde (du grec επι « sur » et καρδια « cœur ») est la couche interne du feuillet interne (feuillet viscéral) du péricarde. Il constitue la séreuse de ce feuillet et s'étend sur toute la surface externe du cœur et la partie proximale des gros vaisseaux. Il est en continuité avec la séreuse du feuillet externe (feuillet pariétal) du péricarde, au niveau de la ligne de réflexion péricardique ; ces deux feuillets sont accolées et définissent ainsi la cavité péricardique, qui est un espace virtuel[1]. Cette structure permet ainsi des mouvements de glissement entre les deux parois, et donc de contraction/relaxation du cœur sans entrave[2].
Embryologie
[modifier | modifier le code]L'épicarde provient d'un organe qui est en dehors de l'ébauche primitive du cœur, à son pôle veineux (inférieur) : le proépicarde. Il se développe et forme une séreuse primitive. Cette séreuse finit par recouvrir complètement le myocarde via certaines cellules issues du septum transversum à destinée épicardique[3].
De cet épicarde embryonnaire dérive également des cellules qui migrent dans le myocarde pour donner les cellules musculaires lisses des vaisseaux cardiaques coronaires. Ainsi, ni l'épicarde, ni les vaisseaux du cœur ne dérivent des cellules des crètes neurales, malgré ce qui pouvait être pensé par le passé.
Quand on prend un embryon de poulet et qu'on pratique une ablation de l'organe proépicardique, l'épicarde ne se développe pas mais le myocarde non plus car il n'est pas vascularisé par les coronaires, qui dérivent de l'épicarde.
Histologie
[modifier | modifier le code]L'épicarde fait partie de la séreuse péricardique, et comporte donc un mésothélium et un tissu sous mésothélial. Le mésothélium est un épithélium pavimenteux simple reposant sur une lame basale. Celui-ci repose sur la couche sous-mésothéliale, faite de tissu conjonctif riche en fibres élastiques.
L'épicarde est séparé du myocarde par la couche sous-épicardique où l'on trouve une grande quantité de tissu adipeux, une innervation importante et la vascularisation coronarienne.
Vascularisation
[modifier | modifier le code]Les artères coronaires circulent au sein de l'épicarde, et vascularisent le myocarde en lui adressant des branches dites « perforantes » à disposition perpendiculaire pour atteindre les réseaux capillaire du muscle cardiaque[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Patrick Baqué et Benjamin Maes, Manuel Pratique d'Anatomie : descriptive, topographique, fonctionnelle, clinique et embryologique, Paris, ellipses, , 583 p. (ISBN 978-2-7298-4060-0)
- Université de Jussieu, « chups.jussieu.fr »
- Université de Fribourg, « embryology.ch »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
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