Étienne Vatelot

Étienne Vatelot, né le à Provins et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un luthier français.

Étienne Vatelot est le fils du luthier Marcel Vatelot, qui a ouvert son atelier en 1909, et de Jehane Lauxerrois . Étienne Vatelot effectue ses études secondaires à Sainte-Croix de Neuilly. À partir de 1942, il apprend le métier de luthier dans l'atelier de son père, situé au 11 bis rue Portalis à Paris[1],[2]. Il se perfectionne à Mirecourt auprès du luthier Amédée-Dominique Dieudonné, à Paris dans l'atelier de Victor Quenoil, puis à New York chez Rembert Wurlitzer[2],[3]. En 1949, il obtient le diplôme d’honneur au Concours international de lutherie de La Haye (Pays-Bas). En 1959, il est nommé expert près la Cour d'appel de Paris et succède à son père[1].

Étienne Vatelot compare son métier à celui de médecin. Il est renommé pour ses capacités de diagnostic[2]. Il règle les instruments de nombreux solistes internationaux qu'il accompagne en tournée, comme la violoniste Ginette Neveu. Durant sa carrière, il conseille notamment Yehudi Menuhin, Arthur Grumiaux, Isaac Stern, Anne-Sophie Mutter, des violoncellistes tels que Maurice Gendron et Yo-Yo Ma, ainsi que Mstislav Rostropovitch, qu'il connait depuis les années 1960[1],[4]. Il lui conseille d'acheter le violoncelle Duport qu'il a expertisé. Il convainc Yehudi Menuhin de revendre son Stradivarius, le Soil, qu'il juge inadapté à son jeu, à Itzhak Perlman. En 1973, il acquiert un quatuor d'instruments à cordes fabriqués dans un même bois par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume et surnommés les Évangélistes. En 2009, il permet à la Swiss Global Artistic Foundation, mécène du Quatuor Modigliani, d'en faire l'acquisition afin qu'ils soient joués ensemble[5],[6].

En 1970, Étienne Vatelot crée l'école nationale de lutherie à Mirecourt[1],[6]. Le luthier Jean-Jacques Rampal, fils du flûtiste Jean-Pierre Rampal et second d'Étienne Vatelot, reprend son atelier en 1998[1],[6]. Étienne Vatelot donne de nombreuses conférences et est l'auteur d'un livre sur les « archets français ». Une fondation à son nom est créée afin de soutenir les jeunes luthiers et archetiers en leur attribuant des bourses d'études[2],[4]. Avec la participation de la ville de Paris, il crée un concours international de lutherie et d’archèterie[6]. Étienne Vatelot a été également l'un des maîtres du luthier suisse Claude Lebet.

Distinctions

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Notes et références

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  1. a b c d et e Marie-Aude Roux, « Etienne Vatelot ou quand un grand luthier rend l'âme », Le Monde,
  2. a b c et d (en) John Tagliabue, « A Violin Doctor in Sync With the Strings », The New York Times,
  3. « Étienne Vatelot dans le Dictionnaire de la musique », Éditions Larousse
  4. a et b « Etienne Vatelot s'occupait autant des violons que des violonistes », AFP,
  5. Benoît Fauchet, « La résurrection du Quatuor des Evangélistes, instruments d'exception », Le Point,
  6. a b c et d Christian Merlin, « Étienne Vatelot, l'âme des violonistes s'éteint », Le Figaro,
  7. ORDRE DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 31 décembre 1989 portant promotion (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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