Œillade noire
Œillade noire N | |
Œillade (par Viala et Vermorel). | |
Caractéristiques phénologiques | |
---|---|
Débourrement | 9 jours après le Chasselas B |
Floraison | ... |
Véraison | ... |
Maturité | 3 semaines après le Chasselas B |
Caractéristiques culturales | |
Port | port érigé |
Vigueur | vigueur moyenne |
Fertilité | ... |
Mode de taille | taille courte |
Mode de conduite | ... |
Productivité | très fertile |
Exigences culturales | |
Climatique | bonne exposition |
Pédologique | ... |
Pathologique | ... |
Potentiel œnologique | |
Potentiel alcoolique | assez alcoolique |
Potentiel aromatique | ... |
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L'œillade noire est un cépage noir, originaire du Languedoc rhodanien. Cette variété, souvent confondue avec le cinsault, a été pour la première fois cité au XVIIe siècle. Cépage à double fin, l'œillade peut être vinifiée - comme à Chypre actuellement - mais elle a été surtout consommée en tant que raisin de table.
Origine
[modifier | modifier le code]Originaire du Languedoc, l'œillade noire a souvent été confondue avec le cinsault dont elle est tout à fait distincte[1],[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]La première mention de cette variété se trouve dans les paroles d'une chanson de vendanges compilée en 1544 par Bonaventure des Périers. Elles font référence à un cépage blanc de la vallée du Rhône. La première mention incontestée de l'œillade noire se trouve dans un catalogue de 1676 rédigé par le botaniste Pierre Magnol[3]. Ses raisins ont été pendant bien longtemps consommés à table[1]. Si en France, l'œillade est officiellement inscrit au Catalogue des variétés de vigne[2], elle n'est plus multipliée et elle semble aujourd'hui en voie de disparition[1].
Aire de production
[modifier | modifier le code]Ses surfaces cultivées en France se sont réduites jusqu'à la fin du XXe siècle avec 40 hectares plantés en 1988, pour descendre jusqu'à 6 hectares en l'an 2000. Au cours de la première décennie du XXIe siècle, il y a eu un regain d'intérêt pour ce cépage qui couvrait 25 hectares en 2008[2]. Cette variété a été implantée à Chypre, où elle couvrait dans les années 2000 128 hectares[4].
Description
[modifier | modifier le code]Les ampélographes l'identifient « à l’extrémité du jeune rameau qui présente une forte densité de poils couchés, aux jeunes feuilles vertes à plages bronzées, aux feuilles adultes orbiculaires ou pentagonales, à trois ou cinq lobes, avec des sinus latéraux inférieurs peu profonds, un sinus pétiolaire à lobes chevauchants et à fond en U, des dents grosses, de longueur moyenne par rapport à leur largeur à la base, à côtés rectilignes, une pigmentation des nervures faible à moyenne, un limbe finement bullé, tourmenté, parfois gaufré, et à la face inférieure, une densité moyenne ou forte des poils dressés et une densité faible à moyenne des poils couchés, aux baies qui sont de forme elliptique courte[2]. ».
Clones
[modifier | modifier le code]Le seul clone agréé de ce cépage porte le numéro 1176[2].
Synonymes
[modifier | modifier le code]L'œillade noire est aussi connue sous les noms d'olhada, aragnan noir, ulhat, hulliade ou croque[1].
Caractères ampélographiques
[modifier | modifier le code]C'est une variété de vigueur moyenne, à port érigé, qui doit être conduite en taille courte[2]. L'œillade débourre de manière tardive[1] neuf jours après le Chasselas B. Son époque de maturité se situe, d'une façon générale, trois semaines après le Chasselas B[2].
À titre indicatif, « les dates des stades phénologiques du Chasselas B au Domaine de Vassal sont les suivantes : date de débourrement, le 21 mars, date de maturité, le 14 août ». Ces données sont le résultat d'une moyenne obtenue sur 50 ans de relevés[2].
Aptitudes
[modifier | modifier le code]Culturales
[modifier | modifier le code]Cette variété, d'une grande vigueur et d'un port retombant, est très productive, puisqu'elle peut aller jusqu'à fournir 5 kilos de raisins par cep[1]. Les grappes sont moyennes à grosses et de compacité moyenne. Les baies sont également moyennes à grosses, avec une pellicule peu épaisse et une pulpe juteuse à saveur simple[2].
Sensibilité climatique
[modifier | modifier le code]Ce cépage préfère une bonne exposition en plein soleil, dans ces conditions, il arrive à maturité vers la deuxième quinzaine du mois d'août[1].
Sensibilité aux maladies
[modifier | modifier le code]L'œillade noire est sensible aux cicadelles, au mildiou, à l'oïdium et à la pourriture grise[2],[1].
Elle est parfois sensible à la coulure et au millerandage[2] qui nuisent à son épanouissement et provoquent la coulure[1].
Aptitudes œnologiques
[modifier | modifier le code]Le vin de ce cépage, léger et peu coloré, est assez alcoolique et d'une couleur avoisinant celle de la cerise[1],[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Guide des cépages : œillade.
- Œillade noire N sur le site plantnet-project.org.
- J. Robinson, J. Harding and J. Vouillamoz Wine Grapes - A complete guide to 1,368 vine varieties, including their origins and flavours p. 743, Éd. Allen Lane, 2012 (ISBN 978-1-846-14446-2).
- « Monitoring of Agricaultural policy market and trade developments in Cyprus » [PDF], Agripolicy.net, (consulté le ).