Action européenne

L’Action européenne (Europäische Aktion) est un réseau européen d'extrême droite et négationniste ayant succédé, en [1],[2], au Nouvel ordre européen (NOE). Son idéologue est le Suisse Gaston-Armand Amaudruz, secrétaire général et cofondateur du NOE[3]. Son dirigeant officiel est le Suisse Bernhard Schaub[4].

L'action européenne s'inscrit particulièrement dans les pays germanophones[4]. L'objectif de cette mouvance est d'abolir l'euro et de dissoudre l'Union européenne tout en créant une confédération ayant pour but de restaurer les traditions européennes[4]. Un point central de cette organisation est le racisme avec sa volonté de « rapatrier » les « immigrants non européens » et l'abolition des lois anti-racistes[4]. Aussi, la mouvance souhaite l'abolition de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord et le départ des troupes étasuniennes[4].

Son bureau central se trouve en Suisse, comme l'était d'ailleurs celui du Nouvel ordre européen. L'Action européenne a également ouvert des « bureaux d'information » au Liechtenstein, en Allemagne, en Autriche, en Grande-Bretagne et en France[2]. Son responsable en France est depuis Pierre Vial, le dirigeant-fondateur de Terre et Peuple (T&P)[5].

Le , AE organise à Genève une conférence européenne à laquelle participent plusieurs responsables de mouvements identitaires européens directement liés à sa structure : les Français Pierre Vial et Jean Haudry (ancien professeur d'université et membre de la direction de T&P), l'Allemand Pierre Krebs (dirigeant du Thule-Seminar, un cercle idéologique racialiste), l'Espagnol Enrique Bisbal Rossel (de Tierra y Pueblo, la branche espagnole de T&P), l'Autrichien Hans Berger (responsable de l'Action européenne en Autriche) et le Suisse Bernhard Schaub (chef actuel de l'AE).

En , la justice autrichienne poursuit quatre anciens membres d'Action européenne pour avoir enfreint la loi visant à punir la refondation d'un parti national-socialiste et pour haute trahison[6]. Deux accusés sont reconnus coupables pour le premier chef d'accusation et sont acquittés pour le second[6].

Action paramilitaire

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Le , une enquête policière menée notamment par la GSG 9 mène des perquisitions en Thuringe et en Basse-Saxe avec notamment la participation des lands de Bavière, du Bade-Wurtemberg, du Brandebourg et de la Hesse[7],[8]. Les inculpations portent notamment sur des entraînements paramilitaires. Sont arrêtés des membres de plusieurs nationalités. Selon le parti politique de gauche Die Linke, qui réagit à la nouvelle, Europäische Aktion y est impliqué, ce qui est par la suite confirmé par les milieux policiers[7],[8]. L'objectif de ces entraînements était de mettre en place des coups d'État dans divers pays européens[7]. Cette enquête fait ressortir des liens entre l'organisation Action européenne et des politiciens allemands d'envergure comme, le chef du NPD de Thuringe, Thorsten Heise, qui aurait mis sa maison à disposition pour une réunion en 2013[7].

Lien externe

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Notes et références

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  1. (it) « “Addestrati e armati”. I gruppi neonazisti spaventano l’Europa », sur lastampa.it, (consulté le ).
  2. a et b (en) « Police uncover paramilitary training camps for far-right extremists in German forest », sur The Independent, (consulté le ).
  3. Courrier du Continent, rubrique reprenant les éditoriaux Gaston-Armand Amaudruz publiée sur le site de l'AE http://www.europaeische-aktion.org/index-Courrier-du-continent-1_fr.html
  4. a b c d et e (de) « Bernhard Schaub vernetzt Europas Rechtsextreme », sur 20 Minuten, (consulté le ).
  5. L'AE en France, notice d'information publiée sur le site de l'AE le http://www.europaeische-aktion.org/Artikel/fr/LAE-EN-FRANCE_48.html
  6. a et b (de) « Vier Schuldsprüche im Wiener Prozess um "Europäische Aktion" », sur sn.at, Salzburger Nachrichten, (consulté le ).
  7. a b c et d WELT, « Rechtsextreme sollen paramilitärische Zeltlager im Thüringer Wald organisieren – Großrazzia mit GSG 9 », DIE WELT,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b (de) « Großrazzia der GSG 9 bei Neonazis », sur tagesspiegel.de (consulté le ).