Aigue-marine
Aigue-marine Catégorie IX : silicates[1] | |
Aigue-marine sur albite - Minas Gerais - Brésil (10,2×4 cm) | |
Général | |
---|---|
Numéro CAS | |
Classe de Strunz | 9.CJ.05 |
Classe de Dana | 61.01.01.01 |
Formule chimique | Be3Al2Si6O18 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 537,5018 ± 0,0072 uma Al 10,04 %, Be 5,03 %, O 53,58 %, Si 31,35 %, |
Couleur | incolore à bleu verdâtre |
Système cristallin | hexagonal |
Classe cristalline et groupe d'espace | dihexagonal-dipyramidal ; P6/mmc |
Clivage | imparfait sur {001} |
Cassure | conchoïdale, irrégulière, esquilleuse |
Habitus | cristaux prismatiques hexagonaux allongés |
Échelle de Mohs | 7,5 - 8 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | 1,564 - 1,596 |
Biréfringence | 0,004-0,007 ; uniaxe négatif |
Pléochroïsme | net, bleu pâle presque incolore, bleu à bleu-vert |
Dispersion optique | 0,014 |
Fluorescence ultraviolet | nulle |
Spectre d'absorption | raies à 537, 456, 427 nm |
Transparence | transparent à opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,68 - 2,91 |
Fusibilité | infusible |
Solubilité | soluble dans HF |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
modifier |
L'aigue-marine (du latin aqua marina, « eau de mer ») est un minéral du groupe des silicates, sous-groupe des cyclosilicates. C'est une variété de béryl, transparente, de couleur bleu clair évoquant l'eau de mer, d'apparence proche de la topaze. C'est une pierre fine ; autrefois appelée également pierre semi-précieuse, cette appellation est aujourd’hui interdite du point de vue commercial.
Synonymes
[modifier | modifier le code]- bérylite[3]
- aéroïde (cité par Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle)
- chrysolite de Sibérie[4]
Critères de détermination
[modifier | modifier le code]L'aigue-marine est transparente, d'éclat vitreux et de couleur incolore à bleu verdâtre clair. Du fait de son polychroïsme, elle peut apparaître d'un bleu très pâle à bleu-vert (coloration par les fers ferreux et ferrique), selon la direction d'observation. Elle ne présente pas de fluorescence lorsqu'elle est soumise à du rayonnement ultraviolet. Son trait est blanc. Elle se trouve sous forme de cristaux prismatiques hexagonaux allongés. Sa fracture est irrégulière et conchoïdale.
L'aigue-marine est soluble dans l'acide fluorhydrique.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
[modifier | modifier le code]L'aigue-marine se rencontre souvent dans les pegmatites granitiques.
Des gemmes de 100 kg ont été trouvées au Brésil.
De beaux cristaux sont également présents à Dasu, au Pakistan.
Gisements français :
- Montredon-Labessonnie, Tarn, Midi-Pyrénées[5] ;
- Mine des Montmins (Veine sainte-Barbe), Échassières, Allier, Auvergne[6] ;
- Carrière de La Lande, Plumelin, Morbihan, France[7].
Symbolique
[modifier | modifier le code]La couleur marine de ce minéral fait qu'il a été utilisé comme talisman pour les marins. Symbole de fidélité entre jeunes mariés, c'est un cadeau censé leur garantir un mariage heureux, ce béryl symbolise 23 ans de mariage[8].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Aigue-marine, Haramosh Mts., Pakistan, 3,7 × 3,5 × 3,3 cm -
Aigue-marine taillée -
Aigue-marine brute dite pierreuse -
Aigue-marine brute - Muséum de Prague
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
- André Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart et Frédéric Georges Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, vol. 9, 1817, p. 163
- (en) A.B.T. Werner, W.D. Sinclair et E.B. Amey, US Geological Survey Circular 930-O, 1998.
- G. Aubert, « Les coupoles granitiques de Montebras et d'Echassières (Massif Central français) et la genèse de leur minéralisations », BRGM, 1969
- P. Le Roc'h et M. Bocianowski, « La carrière de la Lande, Plumelin (Morbihan) », dans Le Cahier des Micromonteurs, no 72, 2001, p. 7-10
- L'aigue marine : caractéristiques et signification