Alain De Greef
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Nom de naissance | Alain Gabriel Jean Jacques De Greef |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | Directeur des programmes |
Père | Robert De Greef |
Mère | Jacqueline De Greef (née Chauveau) |
Fratrie | Alexis De Greef |
A travaillé pour |
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Alain De Greef[a], né le à Boulogne-Billancourt et mort le à Saint-Saturnin-lès-Apt, est un dirigeant de la télévision française. Il a été notamment l'emblématique directeur des programmes de Canal+, contribuant au succès de la chaîne cryptée à son lancement.
Biographie
[modifier | modifier le code]Chef-monteur à l'ORTF en 1971, puis à Antenne 2 en 1976, il est nommé chef d'atelier de production, toujours pour Antenne 2, à partir d' puis directeur de production des variétés[1].
Il fait la connaissance de Pierre Lescure, alors son supérieur à Antenne 2, avec qui il se lie d'amitié, les deux hommes partageant la passion du cinéma et du rock, américain pour Lescure, anglais pour de Greef[1]. Il participe avec lui à la création de l'émission musicale devenue culte Les Enfants du rock en 1982, toujours sur Antenne 2.
En 1983, Lescure part créer une nouvelle chaîne à péage aux côtés d'André Rousselet, Canal+, consacrée en grande partie au cinéma. Il engage aussitôt de Greef comme directeur de production. Il devient ensuite directeur des programmes à partir de 1986 et jusqu'en , puis directeur général chargé des programmes de la chaîne jusqu'en . Il est à l'origine des émissions Nulle part ailleurs, Les Guignols de l'info, La Grande Famille, Groland, des émissions de Les Nuls, de Karl Zéro, de Jean-Yves Lafesse, de Jamel Debbouze, de Jules-Édouard Moustic, de Benoît Delépine, des Deschiens, de Benoît Poelvoorde… Il est également à l'origine de la diffusion des films X sur la chaîne[2].
Personnage taciturne, très secret, jusqu'à en être déroutant, il est également considéré par ses pairs comme remarquablement intelligent et créatif[1]. Il est directement responsable du succès des programmes de la chaîne pendant les années 1990, particulièrement les émissions en clair et est le principal artisan de ce que certains journalistes ont surnommé «l'esprit Canal»[3], un mélange de liberté, d'audace et d'humour impertinent[4].
En décembre 2000, alors que la chaîne traverse une importante tempête financière, il est nommé responsable des programmes du groupe Canal+, qui est en réalité une mise au placard[1]. La grille de rentrée 2000 de Canal+ n'ayant pas rempli ses objectifs, avec des déclinaisons de son émission phare Nulle part Ailleurs matin, midi et soir, de Greef souhaite également prendre un peu de recul au moment où il commence à connaître des ennuis de santé.
En 2001, il est chargé de réformer complètement I-Télévision, qu'il a contribué à créer 2 ans plus tôt, avant de négocier son départ de Canal+ quelques mois après celui de Pierre Lescure en 2002[1].
Il s'éloigne du monde de la télévision. Opéré d'un cancer du poumon en 2014[réf. nécessaire], Alain De Greef confie vivre ensuite « au rythme de maladies diverses et variées »[5]. Devenu, selon ses propres dires, un « paisible retraité provincial », il meurt d'un cancer de la mâchoire le [6],[7]. Canal+ lui rend hommage sur son site internet avec une page dédiée, diffusant de nombreuses vidéos[8]. Il est incinéré[9].
Les Guignols de l'info
[modifier | modifier le code]Dans Les Guignols de l'info où il apparait à partir de 1991, De Greef est représenté comme un joyeux désordonné, perpétuellement aviné (il grogne plus qu'il ne parle, répétant toujours « Oh, ça vaaa… » ou « ça va paaas… »), qui ne travaille presque jamais, si ce n'est pour dire qui présentera Nulle part ailleurs. Durant le Festival de Cannes son personnage passe ses nuits en discothèque à danser sur The Rhythm of the Night de Corona. Sa marionnette est un cadeau des fabricants, la seule à ne pas avoir été payée par Canal+[10].
Participations au cinéma ou à la télévision
[modifier | modifier le code]Dans le film Dobermann, Alain De Greef apparait dans la scène de la boîte de nuit. Il est un consommateur accoudé au comptoir. Il fait aussi une apparition dans la série H, saison 2, épisode 19 et dans Platane en 2011 où il joue son propre rôle.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La particule « De » (en fait un article en néerlandais : Le en français) est écrite la plupart du temps avec une majuscule, comme c’est l’usage le plus fréquent en Belgique, pays d’où est originaire son père, le nom de famille De Greef est repris de sa grand-mère (Jeanne Catherine Védastine De Greef) car le grand-père d'Alain n'a pu pour des raisons militaires reconnaître son fils Robert lors de sa naissance (le 03/05/1913) dans les délais impartis.
Références
[modifier | modifier le code]- « Alain De Greef est mort : qui était donc l'inventeur de “l'esprit Canal” ? », sur www.telerama.fr, (consulté le )
- « ... j'ai décidé de diffuser du porno à Canal + par Pierre Lescure », sur parismatch.com, (consulté le )
- « VIDEOS. Les Guignols, Groland, Jamel Debbouze... l'esprit Alain De Greef », sur lejdd.fr, (consulté le )
- antoinejames88, « « Esprit Canal », fantasme ou réalité ? », sur EN FAITS, (consulté le )
- Laetitia Reboulleau, « Alain de Greef, l'ancien directeur des programmes de Canal+, est décédé », sur programme-tv.net, .
- BFM
- « Mort d’Alain De Greef, un des pionniers de Canal + », sur Le Monde, (consulté le )
- [1], Canalplus.fr., consultée le 30 juin 2015
- Avis de décès
- Céline Deluzarche, Alain De Greef - Interview, L'internaute, mars 2005, (page consultée le 15 janvier 2009)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- 2005 : Vous regardez trop la publicité (Flammarion), avec Gilles Verlant (essai)
Liens externes
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- Ressource relative à la musique :