Andé
Andé | |
Le moulin d'Andé Inscrit MH (1995, 2008) Classé MH (1995). | |
Blason | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat | Jean-Marc Moglia 2020-2026 |
Code postal | 27430 |
Code commune | 27015 |
Démographie | |
Gentilé | Andéens |
Population municipale | 1 310 hab. (2021 ) |
Densité | 247 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 59″ nord, 1° 14′ 36″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 48 m |
Superficie | 5,31 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Louviers |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ande.fr |
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Andé est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Andé est située sur la rive droite de la Seine, à mi-chemin entre Paris et Le Havre et à mi-chemin entre Rouen et Évreux. Elle est également proche d'une forêt qui porte son nom.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est riveraine de la Seine.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités » correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 727 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 609,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Andé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,7 %), zones urbanisées (20,3 %), forêts (20,1 %), eaux continentales[Note 2] (11,1 %), prairies (5,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le village attesté sous les formes Andiacom et Andiacum au IXe siècle (chartes de Charlemagne et de Louis le Débonnaire) au IXe siècle; Andet vers 1136[14]; Andeio[14], Andeicum en 1207 (charte du monastère des Deux-Amants); Notre-Dame d'Andé en 1419 (Archives nationales)[15]; Ondey en 1738 (Saas)[15].
Andé est vraisemblablement une formation toponymique gauloise contenant l'élément And- (également ande-, ando-), particule intensive que l'on retrouve fréquemment dans les noms de lieux celtiques[14],[16] (cf. notamment Anderitum, Ambenay, etc.), suivi des suffixes -ate (cf. *Lerate > Léry ou Condate > Condé)[14] ou *-ācon de localisation. Pour le linguiste Jacques Lacroix, on a affaire à un ancien composé gaulois *Andāco, ayant désigné un « Établissement du Bas » (du territoire). Ce lieu se situe à l'extrémité sud de l'ancien territoire des Véliocasses[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]Andé est à l'origine un village composé de maisons à charpente de chêne et aux toits de chaume, jusqu'à ce que l'on commence à utiliser davantage la pierre calcaire, la brique, la tuile et l'ardoise.
De la rue principale partent des sentes (que l'on trouve encore aujourd'hui) qui d'un côté descendent vers la Seine, et de l'autre côté conduisent à l'intérieur des champs dans lesquels on pratiquait certainement les cultures du blé et du seigle pour le pain, de l'avoine et de l'orge pour le bétail et les chevaux. La partie des terres de culture la plus proche des maisons était couverte de jardins et de vignes. Sur un plan de 1752, une partie de la route principale s'appelait, d'ailleurs, "Le sentier traversant les vignes".
Comme dans toute la vallée de la Seine, il y avait aussi beaucoup de pommiers (en 1870, 1 600 pommiers à cidre), pruniers et des champs entiers de cerisiers. La présence d'artisans vanniers s'explique par le commerce de fruits avec les villes voisines, notamment Louviers et Rouen.
Économie
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Le village aurait compté environ 140 habitants au XIIIe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2021, la commune comptait 1 310 habitants[Note 3], en évolution de +2,58 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune d'Andé compte un édifice inscrit et classé au titre des monuments historiques :
- Le moulin (XVe, XVIIIe et XXe siècles) Inscrit MH (1995) Classé MH (1995)[22]. Construit en 1195 sur un bras de la Seine, puis réédifié au XVe et modifié au XVIIIe siècle, le moulin d'Andé est un spécimen de moulin à roue pendante du département. Le parc attenant Inscrit MH (2008) détient le label « Patrimoine du XXe siècle » [23].
- Le moulin d'Andé.
- La croix hosannière.
- Château d'Andé.
Plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Notre-Dame (XIIIe, XVIe, XVIIe et XIXe siècles)[24]. Le diocèse catholique d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse « Père Laval - Louviers - Boucle de Seine » qui dessert cette église. Seul le soubassement de l'édifice mentionnée en 1207 subsiste. La charpente de la nef est en partie du XVIe siècle. L'ensemble est repris entre 1676 et 1689. Enfin, la sacristie a été ajoutée au XIXe siècle. La pièce maîtresse, une vierge de pierre tenant de la main gauche une grosse grappe de raisin, qui se trouve à l'entrée du chœur, remonte à la fin du XVe siècle ;
- Une croix hosannière (probablement du XVIe siècle). Cette croix se trouve dans le cimetière de l'église Notre-Dame[25] ;
- Un château du XVIIe siècle[26]. L'un des plus vieux seigneurs connus possédant le fief d'Andé est, au début du XIIIe siècle, Roger de Roncherolles[24]. Un manoir existait à cet emplacement au XVIe siècle. Il a été remplacé par le château actuel, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Les bâtiments de la ferme ont peut-être été reconstruits à cette même époque.
- La terre d'Andé était au XVIIe siècle la possession de Pierre Romé, puis de la famille de Roncherolles[27]. Elle fut acquise, en 1731, par Jacques Cocquerel à qui on attribue la construction du château[27]. À la mort de sa veuve, en 1745, le produit de la vente du domaine ne permit pas de couvrir le quart des dettes accumulées[27].
- Le château présente un corps de logis d'époque style Louis XIV qui donne sur une terrasse dominant les herbages de bord de Seine[27] ;
- Un manoir des XVIIe et XVIIIe siècles au lieu-dit le Mesnil[28]. Le logis a été largement repris au XVIIIe siècle. Seule une partie du XVIIe siècle (datation sans certitude) a été conservée. Les autres bâtiments (grange et colombier), qui figurent sur le cadastre de 1823, ont disparu ;
- Une demeure du XXe siècle[29].
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]- Moulin d'Andé et ses abords, parcelles 197 à 199 Site inscrit (1943)[30].
- Ensemble formé par l'église, le château et ses abords Site inscrit (1974)[31].
- Les falaises de l'Andelle et de la Seine, Site inscrit (1981)[32].
Andé dans les arts
[modifier | modifier le code]Andé est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages[33].
Une association culturelle y est fondée par Maurice Pons en 1962 ; Georges Perec y écrira La Disparition en 1965 et François Truffaut y tournera une partie de Jules et Jim.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Clara Malraux (1897-1982 à Andé), écrivaine.
- Maurice Pons (1927-2016 à Andé), écrivain[34].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'or à trois besants de gueules rangés en fasce, surmonté d'un soleil du même et soutenus de trois trangles d'azur engrelées en chef et cannelées en pointe[35]. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Andé et Muids », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Louviers », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 52
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 4
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2003). p. 45 -46.
- Jacques Lacroix, Les frontières des peuples gaulois : Tome 2, Yoran Embanner, , 400 p., p. 17-18
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Moulin d'Andé », notice no PA00135535, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- France Poulain, « Le dire de l'architecte des bâtiments de France : Le Label XXe dans l'Eure », Connaissance, Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie), no 119, (lire en ligne [PDF]).
- « Église paroissiale Notre-Dame », notice no IA00019367, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière (Croix Hosannière) », notice no IA00019368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00019370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 204.
- « Manoir », notice no IA00019371, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Demeure », notice no IA00019372, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le moulin d'Andé », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- « L'église, le château d'Andé », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- « Les Falaises de l'Andelle et de la Seine », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
- lefigaro.fr, « Décès de l'écrivain Maurice Pons à 91 ans », sur Le Figaro (consulté le ).
- Armorial de France