Anthony Rota

Anthony Rota
Illustration.
Anthony Rota en 2023.
Fonctions
Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(8 ans, 11 mois et 15 jours)
Élection 19 octobre 2015
Réélection 21 octobre 2019
20 septembre 2021
Circonscription Nipissing—Timiskaming
Législature 42e, 43e et 44e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Jay Aspin (en)

(6 ans, 10 mois et 4 jours)
Élection 28 juin 2004
Réélection 14 octobre 2008
Circonscription Nipissing—Timiskaming
Législature 39e et 40e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jay Aspin
Président de la Chambre des communes

(3 ans, 9 mois et 22 jours)
Monarque Élisabeth II
Charles III
Gouverneur Julie Payette
Mary Simon
Premier ministre Justin Trudeau
Législature 43e et 44e
Prédécesseur Geoff Regan
Successeur Louis Plamondon
(Intérim)
Greg Fergus
Biographie
Nom de naissance Anthony Michael Gerard Rota
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance North Bay (Ontario, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Diplômé de Université Wilfrid-Laurier
Collège algonquin
Université d'Ottawa
Profession Entrepreneur

Anthony Rota
Président de la Chambre des communes du Canada

Anthony Rota, né le à North Bay (Ontario), est un entrepreneur et homme politique canadien.

Il est élu député libéral de la circonscription de Nipissing—Timiskaming à la Chambre des communes du Canada une première fois lors des élections fédérales de 2004. Réélu en 2008, il perd par seulement 18 voix en 2011 avant de regagner la circonscription en 2015 qu'il conserve lors des élections de 2019 et de 2021.

Il est président de la Chambre des communes du Canada du jusqu'à sa démission à la suite d'une invitation le d'un ancien soldat de la division galicienne de la Waffen-SS, composée majoritairement d’Ukrainiens et désignée en 1946 comme une organisation criminelle par le Tribunal militaire international lors du procès de Nuremberg.

Né le à North Bay en Ontario[1], Anthony Rota est titulaire d'un baccalauréat en sciences politiques de l'Université Wilfrid-Laurier, d'une maîtrise en administration des affaires de l'Université d'Ottawa et un diplôme en finances du Collège algonquin[2].

Après une expérience comme conseiller municipal de la ville de North Bay de 1994 à 1997[1], il est élu député à la Chambre des communes lors des élections fédérales de 2004, représentant la circonscription ontarienne de Nipissing—Timiskaming sous la bannière du Parti libéral du Canada. Réélu en 2006 et en 2008, il est défait par le candidat du Parti conservateur du Canada, Jay Aspin, lors des élections fédérales de 2011.

Il regagne le siège aux élections fédérales de 2015, puis est réélu en élections fédérales de 2019. Le , il est élu président de la Chambre des communes, remplaçant ainsi Geoff Regan, qu'il bat avec le soutien des conservateurs. Il devient le premier président de la chambre d'origine italienne[3].

Invitation controversée à la Chambre des communes

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En , Anthony Rota s'est retrouvé dans l'embarras lorsqu'il a été révélé que Yaroslav Hunka, l'homme de 98 ans qu'il a invité à la Chambre des communes et où il l'a présenté comme « un héros ukrainien, un héros canadien » le , a adhéré à la division SS Galicie durant la Seconde Guerre mondiale[4], une unité composé de volontaires ukrainiens contrôlée par la SS qui a combattu contre l'Union soviétique[5]. Yaroslav Hunka a reçu une longue ovation des députés et du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'était déplacé pour prononcer un discours[4], une situation que Justin Trudeau et la gouverneure générale Mary Simon qualifieront d'embarassante pour le Canada[6].

Le lendemain, il présente ses excuses[7].

Le , des partis d'opposition (Nouveau Parti démocratique et Bloc québécois) réclament sa démission[8]. Le , il annonce sa démission avant une période de questions, ayant perdu l'appui du Parti libéral et du Parti conservateur, qui lui avaient également demandé de démissionner plus tôt dans la journée[9], disant éprouver de « profonds regrets » d'avoir invité Yaroslav Hunka au discours de Volodymyr Zelensky. La démission prend effet le [10].

Le , lors du forum international de Valdaï, Vladimir Poutine affirme qu'il est soit « un idiot », soit « une crapule » et en profite pour affirmer que cet épisode est un exemple de la « nazification » de l'Ukraine[11].

Résultats électoraux

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Références

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  1. a et b https://lop.parl.ca/sites/ParlInfo/default/fr_CA/Personnes/Profil?personId=9445
  2. https://www.noscommunes.ca/speaker/fr/a-propos
  3. « Profil - Anthony Rota, député », sur lop.parl.ca (consulté le )
  4. a et b La Presse canadienne, « Les députés ont honoré un homme qui a combattu pour les nazis », Le Devoir, (consulté le )
  5. (en) Adam Zivo, « Nazi veteran’s memoir lays bare the pitfalls of nationalism », The National Post,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Rachel Aiello, « 'A shock and an embarrassment': Canada's governor general on Parliament's recognition of Nazi veteran », sur CTVNews, (consulté le )
  7. « Le président de la Chambre des communes s’excuse pour une invitation controversée » Accès libre, Radio Canada, (consulté le )
  8. Boris Proulx, « Appels à la démission du président des Communes après l’invitation d’un ex-nazi » Accès limité, Le Devoir, (consulté le )
  9. Mélanie Marquis et Joël-Denis Bellavance, « Le président Anthony Rota démissionne » Accès libre, La Presse, (consulté le )
  10. Boris Proulx, « Le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, démissionne » Accès limité, Le Devoir, (consulté le )
  11. Agence France-Presse, « Vladimir Poutine qualifie Anthony Rota d’«idiot» » Accès limité, Le Devoir, (consulté le )
  12. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://www.elections.ca/accueil.aspx (consulté le )
  13. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2019 », sur elections.ca (consulté le ).
  14. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2015 », sur elections.ca (consulté le ).
  15. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2011 », sur elections.ca (consulté le ).
  16. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2008 », sur elections.ca (consulté le ).
  17. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2006 », sur elections.ca (consulté le ).
  18. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2004 », sur elections.ca (consulté le ).

Liens externes

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