Les fonctions circulaires réciproques , ou fonctions trigonométriques inverses , sont les fonctions réciproques des fonctions circulaires , pour des intervalles de définition précis. Les fonctions réciproques des fonctions sinus , cosinus , tangente , cotangente , sécante et cosécante sont appelées arc sinus [ a] , arc cosinus , arc tangente , arc cotangente , arc sécante et arc cosécante .
Les fonctions circulaires réciproques servent à obtenir un angle à partir de l'une quelconque de ses lignes trigonométriques, mais aussi à expliciter les primitives de certaines fonctions. Elles sont largement utilisées dans l'ingénierie , la navigation , la physique et la géométrie .
Les noms des fonctions circulaires réciproques sont formés en faisant précéder du mot arc le nom de la fonction circulaire correspondante : arc sinus pour le sinus, arc cosinus pour le cosinus, etc.
Pour noter les fonctions circulaires réciproques on utilise différents symboles :
l'usage le plus répandu est de prendre le symbole de la fonction circulaire et de le faire précéder du préfixe arc- : arcsin(x ) pour l'arc sinus de x , arccos(x ) pour son arc cosinus, etc. Sauf mention spéciale ces symboles représentent les valeurs principales (cf. infra ) ; dans les langages informatiques ces symboles sont souvent raccourcis en asin, acos, etc. (ou arsin, arcos, etc. ) ; un autre usage consiste à mettre une majuscule initiale au nom de la fonction quand il s'agissait de la valeur principale, et de considérer le symbole sans majuscule comme représentant la fonction réciproque multivaluée . Selon cette notation, Arcsin(x ) par exemple est l'angle compris entre –π / 2 et +π / 2 dont le sinus vaut x , alors que arcsin(x ) représente n'importe quel angle dont le sinus vaut x ; les textes en anglais[ 1] utilisent souvent les symboles sin−1 , cos−1 , etc. Cette notation, introduite par John Herschel en 1813[ 2] , est cohérente avec la composition des fonctions (la fonction réciproque d'une fonction f est souvent appelée inverse de f et notée f −1 ), mais elle ne l'est pas avec l'usage d'écrire sin2 (x ) et sin3 (x ) pour signifier [sin(x )]2 et [sin(x )]3 : on risque de confondre sin−1 (x ) avec [sin(x )]−1 c'est-à-dire 1 / sin(x ) . Les fonctions circulaires n'étant pas injectives , leurs fonctions réciproques sont a priori multivaluées . Pour définir univoquement ces fonctions réciproques on doit restreindre chaque fonction circulaire à un intervalle sur lequel elle est bijective (branche principale ). La fonction réciproque correspondante est appelée détermination principale .
Nom Notation usuelle Définition Domaine de définition Domaine image (radians ) Domaine image (degrés ) arc sinus y = arcsin(x ) x = sin (y ) −1 ≤ x ≤ 1 −π / 2 ≤ y ≤ π / 2 −90° ≤ y ≤ 90° arc cosinus y = arccos(x ) x = cos (y ) −1 ≤ x ≤ 1 0 ≤ y ≤ π 0 ≤ y ≤ 180° arc tangente y = arctan(x ) x = tan (y ) tous les nombres réels −π / 2 < y < π / 2 −90° < y < 90° arc cotangente y = arccot(x ) x = cot (y ) tous les nombres réels 0 < y < π 0 < y < 180° arc sécante y = arcsec(x ) x = sec (y ) x ≤ −1 ou x ≥ 1 0 ≤ y < π / 2 ou π / 2 < y ≤ π [ b] 0 ≤ y < 90° ou 90° < y ≤ 180° arc cosécante y = arccsc(x ) x = csc (y ) x ≤ −1 ou x ≥ 1 −π / 2 ≤ y < 0 ou 0 < y ≤ π / 2 [ b] −90° ≤ y < 0 ou 0 < y ≤ 90°
Si x est un nombre complexe (cf. infra ), alors le domaine image indiqué ci-dessus ne s'applique qu'à la partie réelle de y .
Dans les formules ci-dessous, k désigne un entier quelconque.
x = sin ( y ) ⇔ y = arcsin ( x ) + 2 π k ou y = π − arcsin ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\sin(y)\;\Leftrightarrow \;y=\arcsin(x)+2\pi k\;{\text{ ou }}\;y=\pi -\arcsin(x)+2\pi k} ou, en une seule formule : x = sin ( y ) ⇔ y = ( − 1 ) k arcsin ( x ) + π k {\displaystyle x=\sin(y)\;\Leftrightarrow \;y=(-1)^{k}\arcsin(x)+\pi k} x = cos ( y ) ⇔ y = arccos ( x ) + 2 π k ou y = 2 π − arccos ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\cos(y)\;\Leftrightarrow \;y=\arccos(x)+2\pi k\;{\text{ ou }}\;y=2\pi -\arccos(x)+2\pi k} ou, en une seule formule : x = cos ( y ) ⇔ y = ± arccos ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\cos(y)\;\Leftrightarrow \;y=\pm \arccos(x)+2\pi k} x = tan ( y ) ⇔ y = arctan ( x ) + π k {\displaystyle x=\tan(y)\;\Leftrightarrow \;y=\arctan(x)+\pi k} x = cot ( y ) ⇔ y = arccot ( x ) + π k {\displaystyle x=\cot(y)\;\Leftrightarrow \;y=\operatorname {arccot}(x)+\pi k} x = sec ( y ) ⇔ y = arcsec ( x ) + 2 π k ou y = 2 π − arcsec ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\sec(y)\;\Leftrightarrow \;y=\operatorname {arcsec}(x)+2\pi k{\text{ ou }}y=2\pi -\operatorname {arcsec}(x)+2\pi k} ou, en une seule formule : x = sec ( y ) ⇔ y = ± arcsec ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\sec(y)\;\Leftrightarrow \;y=\pm \operatorname {arcsec}(x)+2\pi k} x = csc ( y ) ⇔ y = arccsc ( x ) + 2 π k ou y = π − arccsc ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\csc(y)\;\Leftrightarrow \;y=\operatorname {arccsc}(x)+2\pi k{\text{ ou }}y=\pi -\operatorname {arccsc}(x)+2\pi k} ou, en une seule formule : x = csc ( y ) ⇔ y = ( − 1 ) k arccsc ( x ) + π k {\displaystyle x=\csc(y)\;\Leftrightarrow \;y=(-1)^{k}\operatorname {arccsc}(x)+\pi k} Démonstration
Chacune des fonctions sinus , cosinus , sécante et cosécante est périodique de période 2π et prend deux fois chaque valeur sur une même période. Chacune des fonctions tangente et cotangente est périodique de période π et prend une fois chaque valeur sur une même période.
Le sinus est bijectif sur l'intervalle [ − π 2 , π 2 ] {\displaystyle \left[-{\frac {\pi }{2}},{\frac {\pi }{2}}\right]} , donc sur cet intervalle x = sin ( y ) ⇒ y = arcsin ( x ) {\displaystyle x=\sin(y)\Rightarrow y=\arcsin(x)} . Il est symétrique par rapport à l'argument π / 2 (c'est-à-dire, sin(π–y ) = sin(y ) ), donc sur l'intervalle [ π 2 , 3 π 2 ] {\displaystyle \left[{\frac {\pi }{2}},{\frac {3\pi }{2}}\right]} x = sin ( y ) ⇒ y = π − arcsin ( x ) {\displaystyle x=\sin(y)\Rightarrow y=\pi -\arcsin(x)} . En regroupant ces deux résultats on voit que sur l'intervalle [ − π 2 , 3 π 2 ] {\displaystyle \left[-{\frac {\pi }{2}},{\frac {3\pi }{2}}\right]} x = sin ( y ) ⇒ y = arcsin ( x ) ou y = π − arcsin ( x ) {\displaystyle x=\sin(y)\Rightarrow y=\arcsin(x)\;{\text{ ou }}\;y=\pi -\arcsin(x)} . Le sinus est périodique de période 2π , donc finalement x = sin ( y ) ⇒ y = arcsin ( x ) + 2 π k ou y = π − arcsin ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\sin(y)\Rightarrow y=\arcsin(x)+2\pi k\;{\text{ ou }}\;y=\pi -\arcsin(x)+2\pi k} . Le cosinus est bijectif sur l'intervalle [0 ; π] , donc sur cet intervalle x = cos ( y ) ⇒ y = arccos ( x ) {\displaystyle x=\cos(y)\Rightarrow y=\arccos(x)} . Il est symétrique par rapport à l'argument π (c'est-à-dire, cos ( 2 π − y ) = cos ( y ) {\displaystyle \cos(2\pi -y)=\cos(y)} ), donc sur l'intervalle [ π , 2 π ] {\displaystyle \left[\pi ,2\pi \right]} x = cos ( y ) ⇒ y = 2 π − arccos ( x ) {\displaystyle x=\cos(y)\Rightarrow y=2\pi -\arccos(x)} . En regroupant ces deux résultats on voit que sur l'intervalle [0 ; 2π] x = cos ( y ) ⇒ y = arccos ( x ) ou y = 2 π − arccos ( x ) {\displaystyle x=\cos(y)\Rightarrow y=\arccos(x)\;{\text{ ou }}\;y=2\pi -\arccos(x)} . Le cosinus est périodique de période 2π , donc finalement x = cos ( y ) ⇒ y = arccos ( x ) + 2 π k ou y = 2 π − arccos ( x ) + 2 π k {\displaystyle x=\cos(y)\Rightarrow y=\arccos(x)+2\pi k\;{\text{ ou }}\;y=2\pi -\arccos(x)+2\pi k} . Pour la sécante, le raisonnement est le même que pour le cosinus. Pour la cosécante, le raisonnement est le même que pour le sinus. La tangente est bijective sur l'intervalle ] − π 2 , π 2 [ {\displaystyle \left]-{\frac {\pi }{2}},{\frac {\pi }{2}}\right[} , donc sur cet intervalle x = tan ( y ) ⇒ y = arctan ( x ) {\displaystyle x=\tan(y)\Rightarrow y=\arctan(x)} . Elle est périodique de période π , donc finalement x = tan ( y ) ⇒ y = arctan ( x ) + π k {\displaystyle x=\tan(y)\;\Rightarrow \;y=\arctan(x)+\pi k} . Pour la cotangente, le raisonnement est le même que pour la tangente.
Le tableau ci-dessous indique le résultat des fonctions circulaires appliquées aux fonctions circulaires réciproques. On retrouve facilement ces valeurs en considérant un triangle rectangle dont un côté a la longueur x (n'importe quel nombre réel compris entre 0 et 1) et l'autre est de longueur unité[ c] .
θ {\displaystyle \theta } sin ( θ ) {\displaystyle \sin(\theta )} cos ( θ ) {\displaystyle \cos(\theta )} tan ( θ ) {\displaystyle \tan(\theta )} Diagramme arcsin ( x ) {\displaystyle \arcsin(x)} sin [ arcsin ( x ) ] = x {\displaystyle \sin[\arcsin(x)]=x} cos [ arcsin ( x ) ] = 1 − x 2 {\displaystyle \cos[\arcsin(x)]={\sqrt {1-x^{2}}}} tan [ arcsin ( x ) ] = x 1 − x 2 {\displaystyle \tan[\arcsin(x)]={\frac {x}{\sqrt {1-x^{2}}}}} arccos ( x ) {\displaystyle \arccos(x)} sin [ arccos ( x ) ] = 1 − x 2 {\displaystyle \sin[\arccos(x)]={\sqrt {1-x^{2}}}} cos [ arccos ( x ) ] = x {\displaystyle \cos[\arccos(x)]=x} tan [ arccos ( x ) ] = 1 − x 2 x {\displaystyle \tan[\arccos(x)]={\frac {\sqrt {1-x^{2}}}{x}}} arctan ( x ) {\displaystyle \arctan(x)} sin [ arctan ( x ) ] = x 1 + x 2 {\displaystyle \sin[\arctan(x)]={\frac {x}{\sqrt {1+x^{2}}}}} cos [ arctan ( x ) ] = 1 1 + x 2 {\displaystyle \cos[\arctan(x)]={\frac {1}{\sqrt {1+x^{2}}}}} tan [ arctan ( x ) ] = x {\displaystyle \tan[\arctan(x)]=x} arccsc ( x ) {\displaystyle \operatorname {arccsc}(x)} sin [ arccsc ( x ) ] = 1 x {\displaystyle \sin[\operatorname {arccsc}(x)]={\frac {1}{x}}} cos [ arccsc ( x ) ] = x 2 − 1 x {\displaystyle \cos[\operatorname {arccsc}(x)]={\frac {\sqrt {x^{2}-1}}{x}}} tan [ arccsc ( x ) ] = 1 x 2 − 1 {\displaystyle \tan[\operatorname {arccsc}(x)]={\frac {1}{\sqrt {x^{2}-1}}}} arcsec ( x ) {\displaystyle \operatorname {arcsec}(x)} sin [ arcsec ( x ) ] = x 2 − 1 x {\displaystyle \sin[\operatorname {arcsec}(x)]={\frac {\sqrt {x^{2}-1}}{x}}} cos [ arcsec ( x ) ] = 1 x {\displaystyle \cos[\operatorname {arcsec}(x)]={\frac {1}{x}}} tan [ arcsec ( x ) ] = x 2 − 1 {\displaystyle \tan[\operatorname {arcsec}(x)]={\sqrt {x^{2}-1}}} arccot ( x ) {\displaystyle \operatorname {arccot}(x)} sin [ arccot ( x ) ] = 1 1 + x 2 {\displaystyle \sin[\operatorname {arccot}(x)]={\frac {1}{\sqrt {1+x^{2}}}}} cos [ arccot ( x ) ] = x 1 + x 2 {\displaystyle \cos[\operatorname {arccot}(x)]={\frac {x}{\sqrt {1+x^{2}}}}} tan [ arccot ( x ) ] = 1 x {\displaystyle \tan[\operatorname {arccot}(x)]={\frac {1}{x}}}
Graphe cartésien des valeurs principales d'arcsin(x ) (en rouge) et d'arccos(x ) (en bleu), en fonction de x . Graphe cartésien des valeurs principales d'arctan(x ) (en rouge) et d'arccot(x ) (en bleu), en fonction de x . Graphe cartésien des valeurs principales d'arcsec(x ) (en rouge) et d'arccsc(x ) (en bleu), en fonction de x . arccos ( x ) = π 2 − arcsin ( x ) arccot ( x ) = π 2 − arctan ( x ) arccsc ( x ) = π 2 − arcsec ( x ) {\displaystyle {\begin{aligned}\arccos(x)&={\frac {\pi }{2}}-\arcsin(x)\\[0.5em]\operatorname {arccot}(x)&={\frac {\pi }{2}}-\arctan(x)\\[0.5em]\operatorname {arccsc}(x)&={\frac {\pi }{2}}-\operatorname {arcsec}(x)\end{aligned}}} arcsin ( − x ) = − arcsin ( x ) arccos ( − x ) = π − arccos ( x ) arctan ( − x ) = − arctan ( x ) arccot ( − x ) = π − arccot ( x ) arcsec ( − x ) = π − arcsec ( x ) arccsc ( − x ) = − arccsc ( x ) {\displaystyle {\begin{aligned}\arcsin(-x)&=-\arcsin(x)\\\arccos(-x)&=\pi -\arccos(x)\\\arctan(-x)&=-\arctan(x)\\\operatorname {arccot}(-x)&=\pi -\operatorname {arccot}(x)\\\operatorname {arcsec}(-x)&=\pi -\operatorname {arcsec}(x)\\\operatorname {arccsc}(-x)&=-\operatorname {arccsc}(x)\end{aligned}}} arccos ( 1 x ) = arcsec ( x ) arcsin ( 1 x ) = arccsc ( x ) arctan ( 1 x ) = π 2 − arctan ( x ) = arccot ( x ) , si x > 0 arctan ( 1 x ) = − π 2 − arctan ( x ) = arccot ( x ) − π , si x < 0 arccot ( 1 x ) = π 2 − arccot ( x ) = arctan ( x ) , si x > 0 arccot ( 1 x ) = 3 π 2 − arccot ( x ) = π + arctan ( x ) , si x < 0 arcsec ( 1 x ) = arccos ( x ) arccsc ( 1 x ) = arcsin ( x ) {\displaystyle {\begin{aligned}\arccos \left({\frac {1}{x}}\right)&=\operatorname {arcsec}(x)\\[0.3em]\arcsin \left({\frac {1}{x}}\right)&=\operatorname {arccsc}(x)\\[0.3em]\arctan \left({\frac {1}{x}}\right)&={\frac {\pi }{2}}-\arctan(x)=\operatorname {arccot}(x)\,,{\text{ si }}x>0\\[0.3em]\arctan \left({\frac {1}{x}}\right)&=-{\frac {\pi }{2}}-\arctan(x)=\operatorname {arccot}(x)-\pi \,,{\text{ si }}x<0\\[0.3em]\operatorname {arccot} \left({\frac {1}{x}}\right)&={\frac {\pi }{2}}-\operatorname {arccot}(x)=\arctan(x)\,,{\text{ si }}x>0\\[0.3em]\operatorname {arccot} \left({\frac {1}{x}}\right)&={\frac {3\pi }{2}}-\operatorname {arccot}(x)=\pi +\arctan(x)\,,{\text{ si }}x<0\\[0.3em]\operatorname {arcsec} \left({\frac {1}{x}}\right)&=\arccos(x)\\[0.3em]\operatorname {arccsc} \left({\frac {1}{x}}\right)&=\arcsin(x)\end{aligned}}} Les formules ci-dessous sont utiles, soit quand on dispose d'une table incomplète (par exemple, pour la première, quand la table ne liste que des arguments inférieurs à ½), soit pour simplifier des formules obtenues lors d'un calcul de primitives (quand on rencontre l'un des seconds membres indiqués).
arccos ( x ) = arcsin ( 1 − x 2 ) , si 0 ≤ x ≤ 1 arccos ( x ) = 1 2 arccos ( 2 x 2 − 1 ) , si 0 ≤ x ≤ 1 arcsin ( x ) = 1 2 arccos ( 1 − 2 x 2 ) , si 0 ≤ x ≤ 1 arctan ( x ) = arcsin ( x x 2 + 1 ) {\displaystyle {\begin{aligned}\arccos(x)&=\arcsin \left({\sqrt {1-x^{2}}}\right)\,,{\text{ si }}0\leq x\leq 1\\\arccos(x)&={\frac {1}{2}}\arccos \left(2x^{2}-1\right)\,,{\text{ si }}0\leq x\leq 1\\\arcsin(x)&={\frac {1}{2}}\arccos \left(1-2x^{2}\right)\,,{\text{ si }}0\leq x\leq 1\\\arctan(x)&=\arcsin \left({\frac {x}{\sqrt {x^{2}+1}}}\right)\end{aligned}}} Quand l'une de ces formules fait intervenir la racine carrée d'un nombre complexe (ou d'un nombre réel négatif), la racine choisie est celle qui a une partie réelle positive (ou une partie imaginaire positive).
arcsin ( x ) = 2 arctan ( x 1 + 1 − x 2 ) arccos ( x ) = 2 arctan ( 1 − x 2 1 + x ) , si − 1 < x ≤ + 1 arctan ( x ) = 2 arctan ( x 1 + 1 + x 2 ) {\displaystyle {\begin{aligned}\arcsin(x)&=2\arctan \left({\frac {x}{1+{\sqrt {1-x^{2}}}}}\right)\\[0.5em]\arccos(x)&=2\arctan \left({\frac {\sqrt {1-x^{2}}}{1+x}}\right)\,,{\text{ si }}-1<x\leq +1\\[0.5em]\arctan(x)&=2\arctan \left({\frac {x}{1+{\sqrt {1+x^{2}}}}}\right)\end{aligned}}} Démonstrations
La formule de la « tangente de l'arc moitié » est :
tan ( θ 2 ) = sin ( θ ) 1 + cos ( θ ) {\displaystyle \tan \left({\frac {\theta }{2}}\right)={\frac {\sin(\theta )}{1+\cos(\theta )}}} . On peut l'écrire :
tan ( θ 2 ) = sin ( θ ) 1 + 1 − sin 2 ( θ ) = 1 − cos 2 ( θ ) 1 + cos ( θ ) = tan ( θ ) 1 + 1 + tan 2 ( θ ) {\displaystyle \tan \left({\frac {\theta }{2}}\right)={\frac {\sin(\theta )}{1+{\sqrt {1-\sin ^{2}(\theta )}}}}={\frac {\sqrt {1-\cos ^{2}(\theta )}}{1+\cos(\theta )}}={\frac {\tan(\theta )}{1+{\sqrt {1+\tan ^{2}(\theta )}}}}} ou :
θ = 2 arctan [ sin ( θ ) 1 + 1 − sin 2 ( θ ) ] = 2 arctan [ 1 − cos 2 ( θ ) 1 + cos ( θ ) ] = 2 arctan [ tan ( θ ) 1 + 1 + tan 2 ( θ ) ] {\displaystyle \theta =2\arctan \left[{\frac {\sin(\theta )}{1+{\sqrt {1-\sin ^{2}(\theta )}}}}\right]=2\arctan \left[{\frac {\sqrt {1-\cos ^{2}(\theta )}}{1+\cos(\theta )}}\right]=2\arctan \left[{\frac {\tan(\theta )}{1+{\sqrt {1+\tan ^{2}(\theta )}}}}\right]} . On obtient bien les formules indiquées en posant, soit x = sin(θ ) , soit x = cos(θ ) , soit x = tan(θ ) (alors θ égale, soit arcsin(x ) , soit arccos(x ) , soit arctan(x ) ).
Si u v ≠ 1 {\displaystyle uv\neq 1} , alors arctan u + arctan v ≡ arctan u + v 1 − u v mod π {\displaystyle \arctan u+\arctan v\equiv \arctan {\frac {u+v}{1-uv}}\mod \pi } .
Les formules ci-dessous sont valables pour z quelconque, réel ou complexe.
d d z arcsin ( z ) = 1 1 − z 2 ; z ≠ − 1 , + 1 d d z arccos ( z ) = − 1 1 − z 2 ; z ≠ − 1 , + 1 d d z arctan ( z ) = 1 1 + z 2 ; z ≠ − i , + i d d z arccot ( z ) = − 1 1 + z 2 ; z ≠ − i , + i d d z arcsec ( z ) = 1 z 2 1 − 1 z 2 ; z ≠ − 1 , 0 , + 1 d d z arccsc ( z ) = − 1 z 2 1 − 1 z 2 ; z ≠ − 1 , 0 , + 1 {\displaystyle {\begin{aligned}{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} z}}\arcsin(z)&{}={\frac {1}{\sqrt {1-z^{2}}}}\;;&z&{}\neq -1,+1\\{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} z}}\arccos(z)&{}=-{\frac {1}{\sqrt {1-z^{2}}}}\;;&z&{}\neq -1,+1\\{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} z}}\arctan(z)&{}={\frac {1}{1+z^{2}}}\;;&z&{}\neq -\mathrm {i} ,+\mathrm {i} \\{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} z}}\operatorname {arccot}(z)&{}=-{\frac {1}{1+z^{2}}}\;;&z&{}\neq -\mathrm {i} ,+\mathrm {i} \\{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} z}}\operatorname {arcsec}(z)&{}={\frac {1}{z^{2}{\sqrt {1-{\frac {1}{z^{2}}}}}}}\;;&z&{}\neq -1,0,+1\\{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} z}}\operatorname {arccsc}(z)&{}=-{\frac {1}{z^{2}{\sqrt {1-{\frac {1}{z^{2}}}}}}}\;;&z&{}\neq -1,0,+1\end{aligned}}} Démonstration
Le calcul de ces dérivées est facile à retrouver. Pour l'arc sinus par exemple, on pose θ = arcsin(x ) :
d arcsin ( x ) d x = d θ d sin ( θ ) = d θ cos ( θ ) d θ = 1 cos ( θ ) = 1 1 − sin 2 ( θ ) = 1 1 − x 2 {\displaystyle {\frac {\mathrm {d} \arcsin(x)}{\mathrm {d} x}}={\frac {\mathrm {d} \theta }{\mathrm {d} \sin(\theta )}}={\frac {\mathrm {d} \theta }{\cos(\theta )\mathrm {d} \theta }}={\frac {1}{\cos(\theta )}}={\frac {1}{\sqrt {1-\sin ^{2}(\theta )}}}={\frac {1}{\sqrt {1-x^{2}}}}} .
Les formules ci-dessous ne sont valables que pour x réel.
d d x arcsec ( x ) = 1 | x | x 2 − 1 ; | x | > 1 d d x arccsc ( x ) = − 1 | x | x 2 − 1 ; | x | > 1 {\displaystyle {\begin{aligned}{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} x}}\operatorname {arcsec}(x)&{}={\frac {1}{|x|{\sqrt {x^{2}-1}}}}\;;&|x|>1\\{\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} x}}\operatorname {arccsc}(x)&{}=-{\frac {1}{|x|{\sqrt {x^{2}-1}}}}\;;&|x|>1\end{aligned}}} En intégrant les dérivées ci-dessus on peut exprimer les fonctions circulaires sous la forme d'intégrales définies de fonctions algébriques :
arcsin ( x ) = ∫ 0 x 1 1 − z 2 d z , | x | ≤ 1 arccos ( x ) = ∫ x 1 1 1 − z 2 d z , | x | ≤ 1 arctan ( x ) = ∫ 0 x 1 z 2 + 1 d z , arccot ( x ) = ∫ x ∞ 1 z 2 + 1 d z , arcsec ( x ) = ∫ 1 x 1 z z 2 − 1 d z = π + ∫ x − 1 1 z z 2 − 1 d z , x ≥ 1 arccsc ( x ) = ∫ x ∞ 1 z z 2 − 1 d z = ∫ − ∞ x 1 z z 2 − 1 d z , x ≥ 1 {\displaystyle {\begin{aligned}\arcsin(x)&{}=\int _{0}^{x}{\frac {1}{\sqrt {1-z^{2}}}}\,\mathrm {d} z\;,&|x|&{}\leq 1\\\arccos(x)&{}=\int _{x}^{1}{\frac {1}{\sqrt {1-z^{2}}}}\,\mathrm {d} z\;,&|x|&{}\leq 1\\\arctan(x)&{}=\int _{0}^{x}{\frac {1}{z^{2}+1}}\,\mathrm {d} z\;,\\\operatorname {arccot}(x)&{}=\int _{x}^{\infty }{\frac {1}{z^{2}+1}}\,\mathrm {d} z\;,\\\operatorname {arcsec}(x)&{}=\int _{1}^{x}{\frac {1}{z{\sqrt {z^{2}-1}}}}\,\mathrm {d} z=\pi +\int _{x}^{-1}{\frac {1}{z{\sqrt {z^{2}-1}}}}\,\mathrm {d} z\;,&x&{}\geq 1\\\operatorname {arccsc}(x)&{}=\int _{x}^{\infty }{\frac {1}{z{\sqrt {z^{2}-1}}}}\,\mathrm {d} z=\int _{-\infty }^{x}{\frac {1}{z{\sqrt {z^{2}-1}}}}\,\mathrm {d} z\;,&x&{}\geq 1\\\end{aligned}}} Quand x = 1, les intégrales définissant arcsin(x ) , arccos(x ) , arcsec(x ) et arccsc(x ) sont impropres mais convergent correctement.
Comme les fonctions circulaires, les fonctions circulaires réciproques sont développables en séries entières :
arcsin z = z + 1 2 ⋅ z 3 3 + 1 ⋅ 3 2 ⋅ 4 ⋅ z 5 5 + 1 ⋅ 3 ⋅ 5 2 ⋅ 4 ⋅ 6 ⋅ z 7 7 + ⋯ = ∑ n = 0 ∞ ( 2 n − 1 ) ! ! ( 2 n ) ! ! ⋅ z 2 n + 1 2 n + 1 ; | z | ≤ 1 {\displaystyle \arcsin z=z+{\frac {1}{2}}\cdot {\frac {z^{3}}{3}}+{\frac {1\cdot 3}{2\cdot 4}}\cdot {\frac {z^{5}}{5}}+{\frac {1\cdot 3\cdot 5}{2\cdot 4\cdot 6}}\cdot {\frac {z^{7}}{7}}+\dots =\sum _{n=0}^{\infty }{\frac {(2n-1)!!}{(2n)!!}}\cdot {\frac {z^{2n+1}}{2n+1}}\,;\qquad |z|\leq 1} . arctan z = z − z 3 3 + z 5 5 − z 7 7 + ⋯ = ∑ n = 0 ∞ ( − 1 ) n z 2 n + 1 2 n + 1 ; | z | ≤ 1 z ≠ i , − i {\displaystyle \arctan z=z-{\frac {z^{3}}{3}}+{\frac {z^{5}}{5}}-{\frac {z^{7}}{7}}+\cdots =\sum _{n=0}^{\infty }{\frac {(-1)^{n}z^{2n+1}}{2n+1}}\,;\qquad |z|\leq 1\qquad z\neq \mathrm {i} ,-\mathrm {i} } . Pour développer en série les autres fonctions circulaires réciproques il suffit d'utiliser leurs relations (voir supra ) : arccos(x ) = π / 2 – arcsin(x ) , arccsc(x ) = arcsin(1/x ) , etc. .
Un développement du carré de l'arc sinus est[ 3] :
arcsin 2 ( x ) = 1 2 ∑ n = 1 ∞ ( 2 x ) 2 n n 2 ( 2 n n ) {\displaystyle \arcsin ^{2}(x)={\frac {1}{2}}\sum _{n=1}^{\infty }{\frac {(2x)^{2n}}{n^{2}{\binom {2n}{n}}}}} . Un autre développement de l'arc tangente, plus efficace numériquement que la série entière, a été obtenu par Euler [ d] :
arctan z = z 1 + z 2 ∑ n = 0 ∞ ∏ k = 1 n 2 k z 2 ( 2 k + 1 ) ( 1 + z 2 ) {\displaystyle \arctan z={\frac {z}{1+z^{2}}}\sum _{n=0}^{\infty }\prod _{k=1}^{n}{\frac {2kz^{2}}{(2k+1)(1+z^{2})}}} . On peut donner une variante du développement précédent :
arctan z = ∑ n = 0 ∞ 2 2 n ( n ! ) 2 ( 2 n + 1 ) ! z 2 n + 1 ( 1 + z 2 ) n + 1 {\displaystyle \arctan z=\sum _{n=0}^{\infty }{\frac {2^{2n}(n!)^{2}}{(2n+1)!}}\;{\frac {z^{2n+1}}{(1+z^{2})^{n+1}}}} . On connaît deux développements de l'arc tangente en fraction continue généralisée , le premier obtenu par Euler et le second par Gauss (à l'aide des fonctions hypergéométriques ) :
arctan ( z ) = z 1 + ( 1 z ) 2 3 − 1 z 2 + ( 3 z ) 2 5 − 3 z 2 + ( 5 z ) 2 7 − 5 z 2 + ( 7 z ) 2 9 − 7 z 2 + ⋱ = z 1 + ( 1 z ) 2 3 + ( 2 z ) 2 5 + ( 3 z ) 2 7 + ( 4 z ) 2 9 + ⋱ {\displaystyle \arctan(z)={\frac {z}{1+{\cfrac {(1z)^{2}}{3-1z^{2}+{\cfrac {(3z)^{2}}{5-3z^{2}+{\cfrac {(5z)^{2}}{7-5z^{2}+{\cfrac {(7z)^{2}}{9-7z^{2}+\ddots }}}}}}}}}}={\frac {z}{1+{\cfrac {(1z)^{2}}{3+{\cfrac {(2z)^{2}}{5+{\cfrac {(3z)^{2}}{7+{\cfrac {(4z)^{2}}{9+\ddots }}}}}}}}}}} Le développement de Gauss est valable pour des nombres complexes , à l'exception des imaginaires purs de module supérieur ou égal à 1. Il est surtout efficace pour les nombres réels compris entre −1 et +1.
Pour z réel ou complexe :
∫ arcsin ( z ) d z = z arcsin ( z ) + 1 − z 2 + C ∫ arccos ( z ) d z = z arccos ( z ) − 1 − z 2 + C ∫ arctan ( z ) d z = z arctan ( z ) − 1 2 ln ( 1 + z 2 ) + C ∫ arccot ( z ) d z = z arccot ( z ) + 1 2 ln ( 1 + z 2 ) + C ∫ arcsec ( z ) d z = z arcsec ( z ) − ln [ z ( 1 + z 2 − 1 z 2 ) ] + C ∫ arccsc ( z ) d z = z arccsc ( z ) + ln [ z ( 1 + z 2 − 1 z 2 ) ] + C {\displaystyle {\begin{aligned}\int \arcsin(z)\,\mathrm {d} z&{}=z\,\arcsin(z)+{\sqrt {1-z^{2}}}+C\\\int \arccos(z)\,\mathrm {d} z&{}=z\,\arccos(z)-{\sqrt {1-z^{2}}}+C\\\int \arctan(z)\,\mathrm {d} z&{}=z\,\arctan(z)-{\frac {1}{2}}\ln \left(1+z^{2}\right)+C\\\int \operatorname {arccot}(z)\,\mathrm {d} z&{}=z\,\operatorname {arccot}(z)+{\frac {1}{2}}\ln \left(1+z^{2}\right)+C\\\int \operatorname {arcsec}(z)\,\mathrm {d} z&{}=z\,\operatorname {arcsec}(z)-\ln \left[z\left(1+{\sqrt {\frac {z^{2}-1}{z^{2}}}}\right)\right]+C\\\int \operatorname {arccsc}(z)\,\mathrm {d} z&{}=z\,\operatorname {arccsc}(z)+\ln \left[z\left(1+{\sqrt {\frac {z^{2}-1}{z^{2}}}}\right)\right]+C\end{aligned}}} Pour x réel et supérieur à 1 :
∫ arcsec ( x ) d x = x arcsec ( x ) − ln ( x + x 2 − 1 ) + C ∫ arccsc ( x ) d x = x arccsc ( x ) + ln ( x + x 2 − 1 ) + C {\displaystyle {\begin{aligned}\int \operatorname {arcsec}(x)\,\mathrm {d} x&{}=x\,\operatorname {arcsec}(x)-\ln \left(x+{\sqrt {x^{2}-1}}\right)+C\\\int \operatorname {arccsc}(x)\,\mathrm {d} x&{}=x\,\operatorname {arccsc}(x)+\ln \left(x+{\sqrt {x^{2}-1}}\right)+C\end{aligned}}} Pour x réel et de valeur absolue supérieure à 1 :
∫ arcsec ( x ) d x = x arcsec ( x ) − sgn ( x ) ln ( | x + x 2 − 1 | ) + C ∫ arccsc ( x ) d x = x arccsc ( x ) + sgn ( x ) ln ( | x + x 2 − 1 | ) + C {\displaystyle {\begin{aligned}\int \operatorname {arcsec}(x)\,\mathrm {d} x&{}=x\,\operatorname {arcsec}(x)-\operatorname {sgn}(x)\ln \left(\left|x+{\sqrt {x^{2}-1}}\right|\right)+C\\\int \operatorname {arccsc}(x)\,\mathrm {d} x&{}=x\,\operatorname {arccsc}(x)+\operatorname {sgn}(x)\ln \left(\left|x+{\sqrt {x^{2}-1}}\right|\right)+C\end{aligned}}} Dans les expressions ci-dessus la valeur absolue (|•|) est due au signe variable de l'arc sécante et de l'arc cosécante, et la fonction signe (sgn) aux valeurs absolues des dérivées de ces deux fonctions, ce qui conduit à des expressions différentes selon le signe de x . On peut simplifier ces formules en faisant appel aux fonctions hyperboliques réciproques :
∫ arcsec ( x ) d x = x arcsec ( x ) − arcosh ( | x | ) + C ∫ arccsc ( x ) d x = x arccsc ( x ) + arcosh ( | x | ) + C {\displaystyle {\begin{aligned}\int \operatorname {arcsec}(x)\,dx&{}=x\,\operatorname {arcsec}(x)-\operatorname {arcosh} (|x|)+C\\\int \operatorname {arccsc}(x)\,dx&{}=x\,\operatorname {arccsc}(x)+\operatorname {arcosh} (|x|)+C\\\end{aligned}}} Démonstrations
On obtient les primitives ci-dessus par la méthode d'intégration par parties ∫ u d v = u v − ∫ v d u {\displaystyle \int u\,\mathrm {d} v=uv-\int v\,\mathrm {d} u} . Par exemple pour l'arc sinus :
u = arcsin ( x ) d v = d x d u = d x 1 − x 2 v = x {\displaystyle {\begin{aligned}u&=\arcsin(x)&\mathrm {d} v&=\mathrm {d} x\\\mathrm {d} u&={\frac {\mathrm {d} x}{\sqrt {1-x^{2}}}}&v&=x\end{aligned}}} Alors :
∫ arcsin ( x ) d x = x arcsin ( x ) − ∫ x 1 − x 2 d x , {\displaystyle \int \arcsin(x)\,\mathrm {d} x=x\arcsin(x)-\int {\frac {x}{\sqrt {1-x^{2}}}}\,\mathrm {d} x,} ce qui donne, par le changement de variable t = 1 – x 2 :
∫ arcsin ( x ) d x = x arcsin ( x ) + 1 − x 2 + C {\displaystyle \int \arcsin(x)\,\mathrm {d} x=x\arcsin(x)+{\sqrt {1-x^{2}}}+C}
Étant développables en série entière , les fonctions circulaires réciproques sont analytiques , c'est-à-dire que leur ensemble de définition (la droite des nombres réels) peut être étendu au plan complexe . Ces fonctions étant fondamentalement multivaluées , leurs extensions au plan complexe ont de multiples feuillets et points de branchement .
On peut ainsi définir l'arc tangente par :
arctan ( z ) = ∫ 0 z d x 1 + x 2 z ≠ − i , + i {\displaystyle \arctan(z)=\int _{0}^{z}{\frac {\mathrm {d} x}{1+x^{2}}}\quad z\neq -\mathrm {i} ,+\mathrm {i} } . La coupure entre le feuillet principal et les autres feuillets est constituée par les deux demi-droites portant les imaginaires purs de module supérieur ou égal à 1.
On définit les autres fonctions circulaires réciproques à l'aide des relations entre ces fonctions :
arcsin ( z ) = arctan ( z 1 − z 2 ) z ≠ − 1 , + 1 {\displaystyle \arcsin(z)=\arctan \left({\frac {z}{\sqrt {1-z^{2}}}}\right)\quad z\neq -1,+1} . arccos ( z ) = π 2 − arcsin ( z ) z ≠ − 1 , + 1 {\displaystyle \arccos(z)={\frac {\pi }{2}}-\arcsin(z)\quad z\neq -1,+1} arccot ( z ) = π 2 − arctan ( z ) z ≠ − i , i {\displaystyle \operatorname {arccot}(z)={\frac {\pi }{2}}-\arctan(z)\quad z\neq -\mathrm {i} ,\mathrm {i} } arcsec ( z ) = arccos ( 1 z ) z ≠ − 1 , 0 , + 1 {\displaystyle \operatorname {arcsec}(z)=\arccos \left({\frac {1}{z}}\right)\quad z\neq -1,0,+1} arccsc ( z ) = arcsin ( 1 z ) z ≠ − 1 , 0 , + 1 {\displaystyle \operatorname {arccsc}(z)=\arcsin \left({\frac {1}{z}}\right)\quad z\neq -1,0,+1} La coupure de l'arc sinus est constituée par les deux demi-droites portant les réels de valeur absolue supérieure ou égale à 1. L'arc cosinus a la même coupure que l'arc sinus, et l'arc cotangente la même que l'arc tangente. L'arc sécante et l'arc cosécante ont pour coupure le segment réel [−1 ; +1] .
Les fonctions circulaires réciproques peuvent être exprimées sous la forme de logarithmes complexes :
arcsin ( z ) = − i ln ( i z + 1 − z 2 ) = arccsc ( 1 z ) arccos ( z ) = − i ln ( z + i 1 − z 2 ) = π 2 + i ln ( i z + 1 − z 2 ) = π 2 − arcsin ( z ) = arcsec ( 1 z ) arctan ( z ) = 1 2 i [ ln ( 1 − i z ) − ln ( 1 + i z ) ] = arccot ( 1 z ) arccot ( z ) = 1 2 i [ ln ( 1 − i z ) − ln ( 1 + i z ) ] = arctan ( 1 z ) arcsec ( z ) = − i ln ( 1 z 2 − 1 + 1 z ) = i ln ( 1 − 1 z 2 + i z ) + π 2 = π 2 − arccsc ( z ) = arccos ( 1 z ) arccsc ( z ) = − i ln ( 1 − 1 z 2 + i z ) = arcsin ( 1 z ) {\displaystyle {\begin{aligned}\arcsin(z)&{}=-\mathrm {i} \ln \left(\mathrm {i} z+{\sqrt {1-z^{2}}}\right)&{}=\operatorname {arccsc} \left({\frac {1}{z}}\right)\\[10pt]\arccos(z)&{}=-\mathrm {i} \ln \left(z+\mathrm {i} {\sqrt {1-z^{2}}}\right)={\frac {\pi }{2}}\,+\mathrm {i} \ln \left(\mathrm {i} z+{\sqrt {1-z^{2}}}\right)={\frac {\pi }{2}}-\arcsin(z)&{}=\operatorname {arcsec} \left({\frac {1}{z}}\right)\\[10pt]\arctan(z)&{}={\frac {1}{2}}\mathrm {i} \left[\ln \left(1-\mathrm {i} z\right)-\ln \left(1+\mathrm {i} z\right)\right]&{}=\operatorname {arccot} \left({\frac {1}{z}}\right)\\[10pt]\operatorname {arccot}(z)&{}={\frac {1}{2}}\mathrm {i} \left[\ln \left(1-{\frac {\mathrm {i} }{z}}\right)-\ln \left(1+{\frac {\mathrm {i} }{z}}\right)\right]&{}=\arctan \left({\frac {1}{z}}\right)\\[10pt]\operatorname {arcsec}(z)&{}=-\mathrm {i} \ln \left({\sqrt {{\frac {1}{z^{2}}}-1}}+{\frac {1}{z}}\right)=\mathrm {i} \,\ln \left({\sqrt {1-{\frac {1}{z^{2}}}}}+{\frac {\mathrm {i} }{z}}\right)+{\frac {\pi }{2}}={\frac {\pi }{2}}-\operatorname {arccsc}(z)&{}=\arccos \left({\frac {1}{z}}\right)\\[10pt]\operatorname {arccsc}(z)&{}=-\mathrm {i} \ln \left({\sqrt {1-{\frac {1}{z^{2}}}}}+{\frac {\mathrm {i} }{z}}\right)&{}=\arcsin \left({\frac {1}{z}}\right)\end{aligned}}} Triangle trigonométrique : relations entre un angle et les côtés du triangle. Les fonctions circulaires réciproques permettent d'exprimer un angle d'un triangle rectangle en fonction de deux des côtés :
θ = arcsin ( côté opposé hypoténuse ) = arccos ( côté adjacent hypoténuse ) = arctan ( côté opposé côté adjacent ) = arccot ( côté adjacent côté opposé ) = arcsec ( hypoténuse côté adjacent ) = arccsc ( hypoténuse côté opposé ) {\displaystyle {\begin{aligned}\theta &=\arcsin \left({\frac {\text{côté opposé}}{\text{hypoténuse}}}\right)=\arccos \left({\frac {\text{côté adjacent}}{\text{hypoténuse}}}\right)\\&=\arctan \left({\frac {\text{côté opposé}}{\text{côté adjacent}}}\right)=\operatorname {arccot} \left({\frac {\text{côté adjacent}}{\text{côté opposé}}}\right)\\&=\operatorname {arcsec} \left({\frac {\text{hypoténuse}}{\text{côté adjacent}}}\right)=\operatorname {arccsc} \left({\frac {\text{hypoténuse}}{\text{côté opposé}}}\right)\end{aligned}}} ou, avec les notations de la figure ci-contre :
θ = arcsin ( a c ) = arccos ( b c ) = arctan ( a b ) = arccot ( b a ) = arcsec ( c b ) = arccsc ( c a ) {\displaystyle \theta =\arcsin \left({\frac {a}{c}}\right)=\arccos \left({\frac {b}{c}}\right)=\arctan \left({\frac {a}{b}}\right)=\operatorname {arccot} \left({\frac {b}{a}}\right)=\operatorname {arcsec} \left({\frac {c}{b}}\right)=\operatorname {arccsc} \left({\frac {c}{a}}\right)} . L'arc tangente à deux arguments, de symbole usuel atan2 , est une variante de l'arc tangente initialement introduite dans les langages informatiques (Fortran , notamment). Pour x et y réels et non tous les deux nuls, atan2(y ,x ) est, dans un repère orthonormé , l'angle polaire du point d'abscisse x et d'ordonnée y . Autrement dit, c'est l'argument du nombre complexe x + iy . L'intérêt de cette fonction est double :
le domaine image d'atan2 est [–π , π] alors que celui de l'arc tangente est [–π/2 , π/2] : atan2(–y ,–x ) et atan2(y ,x ) diffèrent de π alors que arctan ( − y − x ) = arctan ( y x ) {\displaystyle \arctan \left({\tfrac {-y}{-x}}\right)=\arctan \left({\tfrac {y}{x}}\right)} . Plus généralement, atan2 donne l'angle polaire en un seul calcul alors qu'aucune des fonctions circulaires réciproques ne le fait ; quand x = 0 la fonction atan2 prend la valeur π / 2 ou –π / 2 (selon le signe de y ) alors que la plupart des langages informatiques ne permettent pas de coder un argument infini. Plus généralement, atan2(y ,x ) se comporte bien numériquement quand |x | << |y | alors que ce n'est pas le cas de arctan(y /x ) . Pour intégrer une fonction rationnelle R (x ) (où x est une variable réelle ) on la décompose en éléments simples :
R ( x ) = T + F 1 + … + F p + G 1 + … + G q e t { T est un polynôme de x F i = a i , 1 x − z i + a i , 2 ( x − z i ) 2 + … + a i , n i ( x − z i ) n i G j = b j , 1 x + c j , 1 x 2 − β j x + γ j + b j , 2 x + c j , 2 ( x 2 − β j x + γ j ) 2 + … + b j , m j x + c j , m j ( x 2 − β j x + γ j ) m j {\displaystyle R(x)=T+F_{1}+\ldots +F_{p}+G_{1}+\ldots +G_{q}\quad {\rm {et}}\quad {\begin{cases}T&{\text{est un polynôme de }}x\\F_{i}&={\frac {a_{i,1}}{x-z_{i}}}+{\frac {a_{i,2}}{(x-z_{i})^{2}}}+\ldots +{\frac {a_{i,n_{i}}}{(x-z_{i})^{n_{i}}}}\\G_{j}&={\frac {b_{j,1}x+c_{j,1}}{x^{2}-\beta _{j}x+\gamma _{j}}}+{\frac {b_{j,2}x+c_{j,2}}{(x^{2}-\beta _{j}x+\gamma _{j})^{2}}}+\ldots +{\frac {b_{j,m_{j}}x+c_{j,m_{j}}}{(x^{2}-\beta _{j}x+\gamma _{j})^{m_{j}}}}\end{cases}}} où les trinômes x 2 – βj x + γj n'ont pas de racines réelles (discriminant négatif : Δ = βj 2 – 4γj < 0 ). Ensuite :
le terme T (partie entière ) s'intègre directement en donnant un autre polynôme ; les termes Fi (éléments simples de première espèce) s'intègrent directement (le résultat mêle fonctions rationnelles et logarithmes ) ; par un changement de variable simple (linéaire) x → u , chaque terme de seconde espèce b j , m x + c j , m ( x 2 − β j x + γ j ) m {\displaystyle {\frac {b_{j,m}x+c_{j,m}}{(x^{2}-\beta _{j}x+\gamma _{j})^{m}}}} se ramène à l'intégration de u ( u 2 + 1 ) m {\displaystyle {\frac {u}{(u^{2}+1)^{m}}}} et/ou de 1 ( u 2 + 1 ) m {\displaystyle {\frac {1}{(u^{2}+1)^{m}}}} : u ( u 2 + 1 ) m {\displaystyle {\frac {u}{(u^{2}+1)^{m}}}} s'intègre directement (le résultat est une fonction rationnelle ou un logarithme), l'intégration de 1 ( u 2 + 1 ) m {\displaystyle {\frac {1}{(u^{2}+1)^{m}}}} implique l'arc tangente : ∫ 1 u 2 + 1 d u = arctan ( u ) + C {\displaystyle \int {\frac {1}{u^{2}+1}}\mathrm {d} u=\arctan(u)+C} , ∫ 1 ( u 2 + 1 ) 2 d u = 1 2 [ u u 2 + 1 + arctan ( u ) ] + C {\displaystyle \int {\frac {1}{(u^{2}+1)^{2}}}\mathrm {d} u={\frac {1}{2}}\left[{\frac {u}{u^{2}+1}}+\arctan(u)\right]+C} , ∫ 1 ( u 2 + 1 ) 3 d u = 1 8 [ u ( 3 u 2 + 5 ) ( u 2 + 1 ) 2 + 3 arctan ( u ) ] + C {\displaystyle \int {\frac {1}{(u^{2}+1)^{3}}}\mathrm {d} u={\frac {1}{8}}\left[{\frac {u(3u^{2}+5)}{(u^{2}+1)^{2}}}+3\arctan(u)\right]+C} , etc. Pour intégrer une fonction comportant le radical √1 – x 2 , l'une des pistes consiste à prendre pour nouvelle variable θ = arcsin(x ) : x = sin(θ ) , donc 1 − x 2 = cos ( θ ) {\displaystyle {\sqrt {1-x^{2}}}=\cos(\theta )} et d x = cos ( θ ) d θ {\displaystyle \mathrm {d} x=\cos(\theta )\,\mathrm {d} \theta } : le radical a disparu. Pour intégrer une fonction comportant le radical √1 +x 2 , l'une des pistes consiste à prendre pour nouvelle variable θ = arctan(x ) : x = tan(θ ) , donc 1 + x 2 = 1 cos ( θ ) {\displaystyle {\sqrt {1+x^{2}}}={\frac {1}{\cos(\theta )}}} et d x = d θ cos 2 ( θ ) {\displaystyle \mathrm {d} x={\frac {\mathrm {d} \theta }{\cos ^{2}(\theta )\,}}} : le radical a disparu. Plus généralement :
pour se débarrasser du radical a 2 − b 2 x 2 {\displaystyle {\sqrt {a^{2}-b^{2}x^{2}}}} on peut poser θ = arcsin ( b a x ) {\displaystyle \theta =\arcsin \left({\frac {b}{a}}x\right)} ; pour se débarrasser du radical a 2 + b 2 x 2 {\displaystyle {\sqrt {a^{2}+b^{2}x^{2}}}} on peut poser θ = arctan ( b a x ) {\displaystyle \theta =\arctan \left({\frac {b}{a}}x\right)} . ↑ La logique de cette dénomination est la suivante : l'arc sinus de x est l'arc (l'angle) dont le sinus est x . ↑ a et b Certains auteurs définissent le domaine image de l'arc sécante comme (0 ≤ y < π / 2 ou π ≤ y < 3π / 2 ), parce que la fonction tangente est non-négative dans ce domaine. Cette définition rend certains calculs plus cohérents. On obtient par exemple tan(arcsec(x )) = √x 2 − 1 , alors qu'avec le domaine image (0 ≤ y < π / 2 ou π / 2 < y ≤ π ) on doit écrire tan(arcsec(x )) = ±√x 2 − 1 , vu que la tangente est non-négative sur 0 ≤ y < π / 2 mais non-positive sur π / 2 < y ≤ π . Pour la même raison, ces mêmes auteurs définissent le domaine image de l'arc cosécante comme −π < y ≤ −π / 2 ou 0 < y ≤ π / 2 . ↑ On retrouve aussi ces résultats par un calcul algébrique, mais c'est plus long. ↑ Pour n = 0 le produit Π est vide et vaut donc 1 , par définition. ↑ (en) Arthur Graham Hall et Fred Goodrich Frink, chap. II « The Acute Angle [14] Inverse trigonometric functions » , dans Trigonometry , Ann Arbor, Michigan, USA, Henry Holt and Company / Norwood Press / J. S. Cushing Co. - Berwick & Smith Co., Norwood, Massachusetts, USA, janvier 1909 (lire en ligne ) , I: Plane Trigonometry, p. 15 . ↑ (en) John Frederick William Herschel, « On a remarkable Application of Cotes's Theorem », Philosophical Transactions , Londres, Royal Society, vol. 103, no 1, 1813 , p. 8 (lire en ligne ) . ↑ Voir (en) Jonathan Borwein , David Bailey et Roland Gingersohn, Experimentation in Mathematics : Computational Paths to Discovery , Wellesley, MA, A K Peters, 2004 , 368 p. (ISBN 978-1-4398-6419-7 , lire en ligne ) , p. 51 (exercice 16, sur la formule de Clausen (en) ) ou, plus simplement, cet exercice corrigé sur Wikiversité . (en) Eric W. Weisstein , « Inverse Trigonometric Functions », sur MathWorld