Athénée royal Isabelle Gatti de Gamond
Fondation | 1864 par Isabelle Gatti de Gamond |
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Type | École secondaire générale publique |
Tutelles | Wallonie-Bruxelles Enseignement |
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Réseau | Enseignement officiel |
Directeur | Bertrand Wilquet |
Population scolaire | 1 012 (2017) |
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Enseignants | 103 (2017) |
Ville | Bruxelles |
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Pays | Belgique |
Site web | www.argattidegamond.be |
Coordonnées | 50° 51′ nord, 4° 21′ est | |
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Géolocalisation sur la carte : Bruxelles | ||
L'Athénée royal Isabelle Gatti de Gamond est un établissement d'enseignement fondamental et secondaire situé à Bruxelles. Fondée par Isabelle Gatti de Gamond en 1864, l'école fut la première institution d'enseignement non-confessionnel pour filles de Belgique.
Historique
[modifier | modifier le code]Inaugurée le 3 octobre 1864 sous le nom de ‘Cours supérieur d'éducation pour jeunes filles', l’école étendit son offre d’enseignement tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle : création d’un jardin d’enfants (1879), d’une ‘section normale’ formant les futures régentes (1880) et d’une section préparatoire à l’enseignement universitaire (1894)[1],[2],[3],[4]. L’école devint la première école moyenne officielle pour filles de Belgique[5] et plus tard, le premier lycée pour filles de la capitale belge. Elle fut baptisée ‘Lycée royal Gatti de Gamond’ en 1948 et prit sa dénomination actuelle avec l’ouverture à la mixité en 1976[6].
Infrastructures
[modifier | modifier le code]Historique des implantations
[modifier | modifier le code]- 1864: fondation de l'école dans un hôtel de maître situé au rue du Marais 68 (Bruxelles)[1] ;
- 1866: agrandissement de l'école par l'acquisition de la maison voisine (rue du Marais 66)[1];
- 1917 : à la suite de la fermeture de l’école durant la première guerre mondiale, des cours clandestins sont organisés dans des locaux de la rue des Sols (Bruxelles) [5];
- 1926 : déménagement de la 'section normale' à la rue Berkendael (Forest) ;
- 1962 : installation provisoire dans des bâtiments des rues Montagne de l’Oratoire, des Sols et de Ligne (Bruxelles) ;
- 1976 : retour aux sources avec la construction des bâtiments actuels de la rue du Marais[6],[7].
Campus actuels
[modifier | modifier le code]Les locaux de l'athénée sont répartis sur deux sites:
- Section fondamentale: rue du Canon 9 à 1000 Bruxelles;
- Section secondaire : rue du Marais 65 à 1000 Bruxelles;
L'école est, depuis la fermeture de l'Athénée royal de Bruxelles (2002), le seul athénée de l'enseignement officiel organisé par la Communauté française situé dans le cœur historique de Bruxelles (Pentagone)[8].
Enseignement
[modifier | modifier le code]La section secondaire de l'athénée propose un enseignement général et technique de qualification[8] :
- Options de l'enseignement général: latin, sciences, sciences économiques, sciences sociales et langues modernes.
- Options de l'enseignement technique de qualification : tourisme et gestion.
Alumni
[modifier | modifier le code]Anciens chefs d'établissement
[modifier | modifier le code]Isabelle Gatti de Gamond (1864-1899), Cornélie Nourry (1899-1902)[9], Lilla Monod (1902-1919)[10], Germaine Collaer-Feytmans (1919-1926), Juliette Orban (1926), Juliette Daco-Wéry (1926-1944), Angèle Ramoisy (1944-1958), Hélène Andries-Leva (1958-1977), Betty Wéry-Hofman (1977-1978), René Pira (1978), Rose Delmez (1978-1979), Olga Bosschaert (1978-1980), Pierre Willemart (1980-1989)[11], Andrée Depauw (1990), Jean-Pierre Goman (1990), Bernadette Genotte (1991-2004), Nicole Antoine (2004-2009); Hugues Thiry (2009-2010); André Charneux (2010-2013), Bertrand Wilquet (2013-2014), Pascal Hallemans (2015-2017) et Bertrand Wilquet (depuis 2017).
Anciens professeurs
[modifier | modifier le code]- Henriette Dachsbeck, féministe, pédagogue.
- Andrée Geulen, 'Juste parmi les Nations'.
- Odile Henri (1892-1945) : enseignante, puis directrice de l'internat de l'école. Membre de l'armée secrète dès 1941. Elle dirigea l’institut jusqu’à la Rafle de juin 1943 où elle fut arrêtée le 12 juin 1943, à la suite d'une dénonciation. Elle perdit la vie au camp de concentration de Bergen-Belsen après avoir caché une dizaine d'enfants juifs dans l'internat. Emmené au camp de Ravensbrück, son époux Henri Ovart mourut quant à lui dans les marches de la mort en 1945[12].
- Anne Morelli, historienne, professeure à l'Université libre de Bruxelles.
- Louise Popelin (1850-1937), elle est, en 1880, une des trois premières étudiantes universitaires belges (avec Emma Leclercq et Marie Destrée).
- Marie Popelin, première femme juriste belge, sœur de Louise.
- Pascal Vrebos, journaliste.
Anciens élèves
[modifier | modifier le code]- Alain Berliner, cinéaste.
- Georgette Ciselet, sénatrice.
- Marie Closset, pédagogue.
- Martine Cornil, journaliste.
- Farid El Asri, anthropologue, professeur à l'université catholique de Louvain.
- Alexis Goslain, acteur.
- Marie Janson, première sénatrice belge.
- Marthe de Kerchove de Denterghem, féministe, femme politique.
- Helena Lemkovitch, chanteuse.
- Lio, chanteuse.
- Michel Ngonge, footballeur.
- Ivan Paduart, pianiste et compositeur de jazz.
- Peter Permeke, peintre.
- Blanche Rousseau (1875-1949), auteure.
- Nathalie Uffner, comédienne, metteuse en scène et auteure.
- Marguerite Van de Wiele, auteure.
- Gabrielle Warnant (1881-1960), féministe, femme politique.
- Mourade Zeguendi, acteur.
- Marie Popelin
- Anne Morelli
- Pascal Vrebos
- Lio
- Nathalie Uffner
Accessibilité
[modifier | modifier le code]L'implantation A de la section fondamentale et la section secondaire sont situées à proximité des gares ferroviaires de Bruxelles-Nord et Bruxelles-Congrès, ainsi que des stations suivantes :
- Station Rogier : métros 2 et 6, trams 3, 4, 25 et 55 et bus STIB 47, 58, 61 et 88
- Station de Brouckère : métros 1 et 5, trams 3 et 4 et bus STIB 29, 47, 66, 71, 86 et 88
L'implantation B de la section fondamentale est située à proximité des stations de métro Gare de l'Ouest et Jacques Brel.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- John Bartier, Lucien Cooremans, Un siècle d'enseignement féminin: le lycée royal Gatti de Gamond et sa fondatrice, Malvaux, Bruxelles, 1964
- B. J. Baudart, Isabelle Gatti de Gamond et l'origine de l'enseignement secondaire des jeunes filles en Belgique, Castaigne, Bruxelles, 1949
- Pol Defosse, "Isabelle Gatti de Gamond", notice en ligne sur http://ligue-enseignement.be, consultation en mai 2017
- Eliane Gubin, Valérie Piette, Isabelle Gatti de Gamond, 1839-1905: La passion d'enseigner, Gief, ULB, Bruxelles, 2004
- Denise Karnaouch, "Féminisme et laïcité. 1848-1914", article en ligne sur http://www.archivesdufeminisme.fr, décembre 2005, consultation en mai 2017
- Sharon Larson, "A New Model of Femininty: Marguerite Coppin, Decadent Fiction and Belgian Girls' Education", in Dix Neuf, vol. 20, 2016
- Sylvie Lausberg, "Mémoire d'émail: Isabelle Gatti de Gamond (III). La franc-maçonne qui fit trembler la Belgique de Papa", in Le Soir, Bruxelles, 24 juillet 1998, article en ligne sur http://archives.lesoir.be, consultation en mai 2017
- Anne Morelli, "Une école qui inspire... Le lycée Gatti de Gamond dans le roman", in Hervé Hasquin, Andrée Meyer, Libre pensée et pensée libre: combats et débats, Éditions de l'Université libre de Bruxelles, Bruxelles, 1996, p. 173-188
- Anne Morelli, "Isabelle Gatti de Gamond hors du féminisme bourgeois", in Sextant, vol. 1, Bruxelles, hiver 1993, pp. 57-73
- Anne Morelli, "Isabelle Gatti de Gamond: socialiste et féministe", Discours prononcé lors d'une séances académique en l'hôtel de ville de Bruxelles, Bruxelles, 29 novembre 1989
- Valérie Piette, "Isabelle Gatti de Gamond ou l'égalité pour tous et toutes: de l'enseignement au socialisme et à la libre-pensée", Discours prononcé lors d'une séances académique en l'hôtel de ville de Bruxelles pour les 150 ans de l'Athénée Royal Gatti de Gamond, Bruxelles, 3 octobre 2014
- Pierre Van den Dungen, "Parcours singuliers de femmes en lettres : Marie Closset, Blanche Rousseau et Marie Gaspar. Des cours d’éducation d’Isabelle Gatti de Gamond à quelques expériences éducatives buissonnières", in Sextant, vol. 13, Bruxelles, 2000, p. 189-209
- Kaat Wills, "Science, an Ally of Feminism? Isabelle Gatti de Gamond on Women and Science", in Revue belge de philologie et d'histoire; vol. 77, Bruxelles, 1977
- "Isabelle Gatti de Gamond et l'origine de l'enseignement secondaire des jeunes filles en Belgique", notice en ligne sur le site http://www.bibliomania.be, consultation en mai 2017
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Eliane Gubin et Valérie Piette, Isabelle Gatti de Gamond, 1839-1905. La passion d'enseigner, Bruxelles, Gief, ULB, , p. 43,53
- John Bartier et Lucien Cooremans, Un siècle d'enseignement féminin : le lycée royal Gatti de Gamond et sa fondatrice, Bruxelles, Malvaux,
- « Isabelle Gatti de Gamond », sur www.bibliomania.be,
- « Isabelle Gatti de Gamond », sur www.ligue-enseignement.be (consulté le )
- Gatti de Gamond, Athénée Isabelle, dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon, Bruxelles, 2013
- Le Patrimoine monumental de la Belgique : Bruxelles, Volume 1, Bruxelles, Mardaga, , p. 386
- Eliane Gubin et Valérie Piette, Isabelle Gatti de Gamond, 1839-1905 : La passion d'enseigner, Bruxelles, Gief, ULB,
- « Sections », sur www.argattidegamond.be (consulté le )
- « UNE PIONNIERE TOUTE A LA CAUSE DES FEMMES 125 ANS », sur Le Soir (consulté le )
- « Petite histoire du Foyer », sur Foyer Lilla Monod (consulté le )
- « Pierre Willemart (1935-2003) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Jean Bloch et Didier Devillez, Epreuves et combats 1940-1945 : histoires d'hommes et de femmes issus de la collectivité juive de Belgique, Bruxelles, Institut d'études du judaïsme, , 328 p.