Augustin Rösch

Augustin Rösch, né le à Schwandorf, en Bavière, et mort le à Munich, est un prêtre jésuite allemand, Supérieur Provincial et résistant au nazisme. Membre du Cercle de Kreisau il est indirectement impliqué dans le complot du 20 juillet 1944.

Après le déménagement de sa famille à Freising, il fréquente le séminaire. Le , à l'âge de 18 ans, il entre au noviciat jésuite de Feldkirch. Enrôlé dans l'infanterie de l'armée prussienne durant la Première Guerre mondiale, il participe à la bataille de Verdun. La guerre terminée, il reprend ses études en vue du sacerdoce : philosophie et théologie. Il est ordonné prêtre le à Fauquemont, aux Pays-Bas.

Destiné à l'enseignement il est préfet de discipline au collège Stella Matutina de Feldkirch, puis son recteur de 1934 à 1935. Rosch est alors nommé Supérieur Provincial des Jésuites d'Allemagne. Il le sera jusqu'en 1944, durant une des périodes les plus difficiles de l'histoire du pays.

En raison de l'oppression exercée par le nazisme sur les groupes religieux, Rösch entre en conflit avec les partisans. Il tente en vain de lutter contre la fermeture d'établissements catholiques comme le collège Saint-Blaise. Il visite les maisons jésuites pour y soutenir les communautés et rencontre régulièrement les jésuites en clandestinité ou emprisonnés. Il s'occupe particulièrement d'un de ses prêtres emprisonnés à Dachau et demande le maintien des droits ecclésiastiques.

En 1941, il rencontre Helmuth James von Moltke et se joint au Cercle de Kreisau. Il y introduit deux autres jésuites, Alfred Delp et Lothar König. Le Cercle prépare la réorganisation politique et religieuse du pays dans l'attente et espérance de la chute du régime nazi.

Après l'attentat manqué du , il entre dans la clandestinité et, après avoir trouvé refuge à l'abbaye de Moosen, se cache dans une famille de paysans à Hofgiebing. La Gestapo le découvre et l'arrête le . Les membres de la famille qui le cachaient, le père, deux fils et une fille, sont envoyés à Dachau. Rösch est transféré à la prison de Lehrter Straße et torturé. Peu de temps avant la prise de Berlin, il est libéré par l'armée soviétique le .

De 1947 à sa mort en 1961, il dirige le Secours catholique bavarois. À ce titre il devient membre du Sénat de Bavière.

  • Kampf gegen den Nationalsozialismus, Frankfurt, Ed.Bleisen, 1985 (réédition).

Bibliographie

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  • L. Szilas: La Resistenza in Germania: tre Gesuiti nel 'circolo di Kreisau', dans AHSI, vol.63 (1994], p. 293-308.

Source de la traduction

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