Bernard Stirn
Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques | |
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Président Section du contentieux du Conseil d'État | |
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Secrétaire général du Conseil d'État (d) | |
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Bernard Stirn, né le [1] à Caen, est un haut fonctionnaire français.
Il est le président de la section du contentieux du Conseil d'État du 14 décembre 2006 au 28 mai 2018.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Arrière-petit-neveu d'Alfred Dreyfus[2], il est issu d'une famille de hauts fonctionnaires parmi lesquels se trouvent Alexandre Stirn, son père, préfet de région honoraire, et Olivier Stirn, un de ses cinq frères, ancien ministre[3].
Licencié en droit, lauréat de l’Institut d'études politiques de Paris (1972), il est finalement reçu à l'École nationale d’administration (promotion Guernica, 1976), dont il sort auditeur au Conseil d’État.
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Parcours au Conseil d’État
[modifier | modifier le code]Après un bref passage à la tête du cabinet de Roger-Gérard Schwartzenberg, secrétaire d'État (MRG) auprès du ministre de l’Éducation nationale (1983-1984), Bernard Stirn a mené l’essentiel de sa carrière au sein de la juridiction du Palais-Royal. Occupant successivement les fonctions de commissaire du gouvernement, de secrétaire général du Conseil d’État (1991-1995), de président de la 7e sous-section de la section du contentieux et de juge au Tribunal des conflits, il a été élevé au grade de conseiller d’État en 1992[4]. Parallèlement, il a été partiellement détaché au Conseil constitutionnel, en tant que rapporteur adjoint, de 1986 à 1991.
Président adjoint de la Section du contentieux entre 2002[5] et 2006[6], il remplace Bruno Genevois, atteint par la limite d’âge, à compter du dans les fonctions de président de la section du contentieux[7]. À ce titre, il est chargé de plusieurs missions de conseil juridique par le gouvernement (statut de l’École nationale d’administration, 2004 ; organisation des Archives nationales, 2005).
Le 9 janvier 2014, en tant que juge des référés, il annule une ordonnance de référé-liberté du tribunal administratif de Nantes du même jour qui a suspendu les effets d’un arrêté d’interdiction du spectacle de Dieudonné Le Mur[8]. Le 10 janvier, Jacques Arrighi de Casanova, en tant que juge des référés et président adjoint de la section du contentieux du Conseil d'État[9], valide l'interdiction du spectacle de Dieudonné à Tours et confirme la position du Conseil d'État[10]. Le 11 janvier, le vice-président du Conseil d'État Jean-Marc Sauvé défend la position du Conseil d'État dans une entrevue au Monde[11].
Parcours professoral
[modifier | modifier le code]Auteur de plusieurs synthèses relatives au droit public, ancien membre du jury du concours d’agrégation de droit public (1997-1998), il coordonne depuis 1989 les cours de questions administratives et juridiques à l’École nationale d’administration.
Par ailleurs, depuis 1976, il enseigne à l’Institut d'études politiques de Paris, où il est désormais professeur associé dans le cadre d'un cours hebdomadaire intitulé « Le juge et les libertés ».
Autres fonctions
[modifier | modifier le code]Amateur d’art lyrique, il est président du conseil d’administration de l’Opéra de Paris de 2001 à 2018[12].
Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite, par limite d'âge, à compter du 28 mai 2018[13]. Jean-Denis Combrexelle lui succède[14].
En 2018, à la création du collège de déontologie du ministère chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, il en assure la présidence[15].
En 2019, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques[16].
En 2020, il devient président de la Société de législation comparée. À compter du 8 mars 2022, il devient vice-président de la Commission supérieure de codification (en remplacement de Daniel Labetoulle)[17].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur (Il est fait chevalier le [18], promu officier le [19], puis commandeur le )[20].
- Commandeur de l'ordre national du Mérite (Officier du , il est promu commandeur le )[21].
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques (1er juillet 2024)[22]
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (Il est promu commandeur le )[23].
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Prix de la Fondation Henri Texier décerné par l'Académie des sciences morales et politiques en 1996 pour son ouvrage Les libertés en questions.
- Prix Francis-Durieux de l'Académie des sciences morales et politiques, avec Simon Formery, en 2005, pour leur ouvrage Code de l’administration.
- Prix du livre juridique 2014[24].
Principales publications
[modifier | modifier le code]- Bruno Lasserre, Noëlle Lenoir et Bernard Stirn, La Transparence administrative, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Politiques d’aujourd’hui », , VIII-236 p., 22 cm (ISBN 2-13-040163-5, BNF 36630985).
- Bernard Stirn (préf. Georges Vedel), Les sources constitutionnelles du droit administratif : Introduction au droit public, Paris, LGDJ, coll. « Systèmes », , 9e éd. (1re éd. 1989), 210 p., 21 cm (ISBN 978-2-275-05094-2, BNF 45110254, présentation en ligne).
- Bernard Stirn (préf. Marceau Long), Les grands avis du Conseil d’État (en collaboration avec Yves Gaudemet, Frédéric Rolin et Thierry dal Farra), Paris, Dalloz, décembre 2008, 3ème édition (1ère éd. 1997), 582 p.
- Bernard Stirn, Guy Braibant, Le droit administratif français, éd. Presses de Sciences-Po et Dalloz, coll. " Amphithéâtre ", 2005 (7e éd.), 640 p (ISBN 978-2-247-05912-6).
- Bernard Stirn (avec Duncan Fairgrieve et Mattias Guyomar), Droits et libertés en France et au Royaume-uni, éd. Odile Jacob, 2006, 289 p.
- Bernard Stirn, Les libertés en questions, vol. 1 et 2 : Cadre juridique / Débats de société, Paris, LGDJ, coll. « Clefs politique », , 9e éd. (1re éd. 1996), 158 et 156 p., 20 cm (ISBN 978-2-275-04633-4).
- Bernard Stirn, Vers un droit public européen, Paris, LGDJ, coll. « Clefs politique », , 2e éd. (1re éd. 2012), 158 p., 20 cm (ISBN 978-2-275-04635-8).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « ceras-projet.com/index.php?id=… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Alain Auffray, « Une cérémonie nationale pour Alfred Dreyfus », Libération, 6 juillet 2006.
- Renaud Lecadre, « Le riche préfet, la jeune héritière et l’ancien ministre », sur www.liberation.fr, Libération,
- « leclubdesjuristes.com/membres/… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Décret du 14 mars 2002 portant nomination (Conseil d'Etat) (lire en ligne)
- Décret du 7 décembre 2006 portant nomination du président de la section du contentieux du Conseil d'Etat : M. Stirn (Bernard) (lire en ligne)
- Décret du 7 décembre 2006 portant nomination du président de la section du contentieux du Conseil d'Etat - M. Stirn (Bernard)
- Ordonnance du juge des référés du Conseil d’État du 9 janvier 2014, n° 374508
- Portail de la fonction publique, commission de déontologie.
- AFP, 10 janvier 2014, 19 h 42, repris par Libération, « Le Conseil d’État valide l’interdiction du spectacle de Dieudonné à Tours »
- Le Monde, 11 janvier 2014, « Affaire Dieudonné : le Conseil d’État réplique aux critiques »
- Ariane Bavelier, « Bernard Stirn, au nom du droit », Le Figaro, encart « Culture », mardi 22 avril 2014, page 38.
- Décret du 27 janvier 2018 portant admission à la retraite et maintien en activité en surnombre (Conseil d'Etat) - M. STIRN (Bernard)
- Décret du 23 mai 2018 portant nomination du président de la section du contentieux du Conseil d'Etat - M. COMBREXELLE (Jean-Denis)
- « Le collège de déontologie de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le )
- « Bernard Stirn élu académicien au fauteuil de Prosper Weil (18 mars 2019) », sur Académie des Sciences Morales et Politiques, (consulté le ).
- « Commission supérieure de codification Bernard Stirn arrive. », sur Commission supérieure de codification Bernard Stirn arrive. (consulté le )
- Décret du 13 juillet 1994 portant promotion et nomination
- Décret du 11 juillet 2003 portant promotion et nomination
- Décret du 14 avril 2017 portant promotion.
- Décret du 16 mai 2008 portant promotion et nomination
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°04 du 05 août 2024 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres - hiver 2019 », sur Ministère de la Culture (consulté le ).
- « Prix du livre juridique et Prix du livre de la pratique juridique 2014 », sur Conseil constitutionnel (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques-Henri Stahl, " Bernard Stirn, douze années à la tête de la section du contentieux ", Droit Administratif, n° 6, Juin 2018, repère 6.
- Édouard Philippe, " Le président Stirn ", AJDA, 2018, p. 1121.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la recherche :