Borvo
Borvo | |
Dieu de la mythologie celtique gauloise | |
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Caractéristiques | |
Autre(s) nom(s) | Bormo, Bormanus, Bormanicus, Borbanus, Boruoboendua, Vabusoa, Labbonus et Borus |
Fonction principale | Dieu guérisseur et thermal |
Période d'origine | Antiquité celte et gauloise |
Groupe divin | Dieux guérisseurs et dieux thermaux |
Parèdre | Damona, Bormana |
Associé(s) | Candidus, Ogmios, Macusanus et Baldruus |
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Dans la mythologie celtique gauloise, Borvo (connu aussi sous les graphies Bormo, Boramus ou Borvoni)[réf. nécessaire] est un dieu guérisseur, associé à l’eau.
Onomastique
[modifier | modifier le code]Théonymie
[modifier | modifier le code]Le nom se décompose en berw « chaud, ardent, bouillant » et von « fontaine »[1], le sens est « eau bouillonnante ». Il est connu par des inscriptions de l’époque gallo-romaine.
Ethnonymie
[modifier | modifier le code]Borvo était le dieu tutélaire des Boïens[réf. nécessaire].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le théonyme Borvo apparaît dans un certain nombre de toponymes tels que La Bourboule, Bourbonne-les-Bains, Bourbon-l'Archambault, Bourbon-Lancy, Bourberain, Bormes-les-Mimosas et Barbotan-les-Thermes en France ainsi que Burtscheid et Worms en Allemagne, Vignole Borbera (Piemont) en Italie[2]. Le nombre de ces toponymes atteste la diffusion et l’importance du culte voué à cette divinité des sources thermales[3] et jaillissantes[4].
Fonctions
[modifier | modifier le code]En tant que dieu guérisseur, Borvo est parfois comparé au dieu grec Apollon : Borvo est un dieu assimilé à Apollon suivant la dédicace deo Apollini Borvo(ni) fournie par des inscriptions trouvées à Bourbon-Lancy et à Bourbonne les Bains[5]. Borvo est "le dieu thermal le plus important de Gaule"[6].
Entourage divin
[modifier | modifier le code]Divers dieux semblables à Borvo, assimilés à Apollon, présidaient aux sources curatives. Ces dieux sont généralement associés à des déesses en tant que maris ou fils[7]. Borvo était ainsi fréquemment associé à une parèdre divine, généralement Damona (à Bourbonne-les-Bains en Haute-Marne, Bourbon-Lancy en Saône-et-Loire), mais parfois aussi Bormana lorsqu'il était vénéré sous le nom de Bormanus (Aix-en-Diois, dans la Drôme)[8],[9]. Bormana était dans certaines régions vénérée indépendamment de son homologue masculin, comme à Saint-Vulbas[10],[9].
« Deo Apol/lini Borvoni / et Damonae / C(aius) Daminius / Ferox civis / Lingonus ex / voto »
— Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL), 13: 05911. Bourbonne-les-Bains.
« Bormano / et Borman[ae] / P(ublius) Sappinius / Eusebes v(otum) s(olvit) / l(ibens) m(erito) »
— Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL), 12: 01561. Bourbon-Lancy.
Borvo présentait des similitudes avec la déesse Sirona, qui était également une divinité guérisseuse associée aux sources minérales[11]. Selon certains chercheurs, Sirona pourrait être sa mère[8].
On retrouve aussi Borvo associé à d'autres divinités. Ainsi, il est accompagné de Candidus (en) ("l'esprit candide") dans la Nièvre, à Entrains-sur-Nohain[12],[13]. À Utrecht, aux Pays-Bas, on le trouve en compagnie d'un Hercule celtique, de Macusanus et de Baldruus sous le nom de Boruoboendua Vabusoa Lobbonus[12].
Les divinités traditionnelles des Gaulois ont continué d'être honorées après la conquête. Cela ne dérangeait pas l'autorité romaine dans la mesure où la religion ne servait pas de prétexte à comploter contre elle et n'excluait pas le culte fédérateur à l'empereur. Il arrivait certainement que les Romains installés en Gaule adoptassent dans leur pratique religieuse une divinité locale[4].
Dans la culture
[modifier | modifier le code]- Borvo fait partie des nombreux dieux cités dans la série de bande dessinée Astérix.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pour Xavier Delamarre, il est difficile de décider si la forme Bormo du théonyme gaulois représente une variante orthographique de boruo (Dictionnaire de la Langue gauloise, pages 82-83).
- Pierre Gastal, Nos racines celtiques, du gaulois au français, dictionnaire, Mondovi, Italie, éditions désIris, , 320 p. (ISBN 978-2-36403-061-9), p. 130
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, page 483.
- Pierre GASTAL, Noms de lieux de l'espace français, origine et sens des Toponymes de nos régions, PBtisk en Union Européenne, éditions désiris, , 448 p. (ISBN 978-2-36403-174-6), p. 206
- Auguste Prost dans un article. Aix-la-Chapelle; étude sur le nom de cette ville publié en 1890 dans les Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France. (consultatble sur Gallica)
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, page 77.
- The Religion of the Ancient Celts: Chapter XII. River and Well Worship
- MacKillop 2004, voir Borvo.
- Busse et vaan de Weil 2006, p. 230–231.
- Miranda Green. Dictionary of Celtic Myth and Legend. Thames and Hudson Ltd. London. 1997
- Paul-Marie Duval. 1957-1993. Les dieux de la Gaule. Presses Universitaires de France / Éditions Payot. Paris.
- « tableau sans titre », sur Société de Mythologie Française (consulté le )
- Vivienne J. Walters, The cult of Mithras in the Roman provinces of Gaul, Leiden, Brill, , 35 p. (ISBN 9004040145)
Source et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la Langue gauloise (approche linguistique du vieux celtique continental), éditions Errance, Paris, 2003, (ISBN 2-87772-237-6).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :