Brookes (navire)
Le Brookes était un navire anglais affecté à la traite négrière dont les plans ont été largement distribués à la fin du XVIIIe siècle par les personnes qui luttaient contre la traite négrière et l'esclavage des Noirs d'Afrique.
Utilisation des plans dans la lutte pour l’abolition de l'esclavage
[modifier | modifier le code]Des plans très détaillés du navire ont été dessinés à Plymouth (Royaume-Uni) en 1788 par l’abolitionniste Thomas Clarkson, représentant un sur-entassement[1] et diffusés à partir de décembre de la même année par le groupe local de la Society for Effecting the Abolition of the Slave Trade[2] (Société pour l'abolition de la traite, créée l'année précédente). Ils ont été reproduits de très nombreuses fois et ont permis de sensibiliser l'opinion publique sur les conditions épouvantables dans lesquelles les Noirs étaient transportés entre le continent africain et les colonies des pays d'Europe.
Mortalité sur les bateaux de traite
[modifier | modifier le code]La mortalité sur les premiers bateaux de traite était particulièrement importante notamment faute d'hygiène suffisante. Cette mortalité, qui était en moyenne de 20 %, représentait parfois plus de 30 % des captifs[3]. Les officiers et les hommes d'équipage n'étaient pas épargnés[3].
Les mesures prises par la suite devaient ramener la mortalité autour des 5 %[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gérard Piouffre, Les Traites négrières, Aix-en-Provence/Lille/Rennes, Ouest-France, , 127 p., 25 × 19 cm (ISBN 978-2-7373-5912-5), « ce dessin dessert la cause qu'il veut servir, car si les Nègres avaient été entassés de cette manière, aucun n'aurait survécu à une traversée de l'Atlantique »
- (en) « The Brookes » - visualising the transatlantic slave trade (histoire de l'affiche du Brookes)
- Stanley L. Engerman et Herbert S. Klein, « Facteurs de mortalité dans le trafic français d'esclaves au XVIIIe siècle », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, (lire en ligne)
- « Traite des Noirs », sur Régine Détambel.