Bureij
Bureij | |||
Administration | |||
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Pays | Palestine | ||
Démographie | |||
Population | 35 000 hab. (2011[1]) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 31° 26′ 22″ nord, 34° 24′ 11″ est | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Palestine Géolocalisation sur la carte : bande de Gaza | |||
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Le camp de Bureij (arabe : البريج) est un camp de réfugiés palestiniens situé dans la partie centrale de la bande de Gaza, à l'est de la route Salah al-Din, route principale qui traverse la bande de Gaza en suivant l'itinéraire de la via Maris de l'Antiquité. La surface totale du camp est de 529 dounams (52,9 hectares), et sa population en 2005 était de 34 951 dont 28 770 réfugiés[2].
Le camp de réfugiés a été établi en 1949 pour une population de 13 000 Palestiniens provenant de la bande de Gaza. Une petite minorité de réfugiés fut logée dans des baraquements militaires britanniques, mais la grande majorité d'entre eux furent logés dans des tentes. L'UNRWA a construit des habitations en béton en 1950 pour remplacer les tentes.
La plupart des réfugiés, comme dans les autres camps de réfugiés de la bande de Gaza, habitent de logements surpeuplés. Le camp n'a pas de système de traitement des eaux usées, et elles s'accumulent dans le Wadi Gaza, un ruisseau au nord du camp, et cela pose un risque élevé de problèmes sanitaires[3].
Incidents pendant le conflit israélo-palestinien
[modifier | modifier le code]Pendant la nuit du , des bombes ont été lancées par les fenêtres des logements dans lesquels des réfugiés dormaient. Quand ces derniers se sont enfuis, ils ont été attaqués à l'aide d'armes de petit calibre et d'armes automatiques. D'après Yoav Gelber, historien israélien, un mois après le début de l'entraînement de l'Unité 101, une patrouille a infiltré la bande de Gaza dans le cadre d'un exercice et a rencontré des Palestiniens dans le camp de réfugiés de Bureij. L'Unité a ouvert le feu pour couvrir sa retraite, et a tué 30 Palestiniens et fait des dizaines de blessés. D'après Bishara, 43 civils palestiniens ont été tués, dont 7 femmes, et 22 ont été blessés. Le rapport de la commission d'armistice mixte indique un total de 20 morts et de 27 blessés graves, ainsi que 35 blessés plus légers. L'Unité 101 a eu 2 blessés. Ariel Sharon qui a personnellement mené l'attaque écrit dans ses mémoires :
« The enemy opened fire on me from the northwest… I decided that it was better to pass through the camp and slip out the other side than to go back the way I came, because crops, gardens, barbed wire and guards made it difficult to move in that direction… I also decided that offensive action was better than giving the impression that we were attempting to escape… Therefore I invaded the camp with my group. »
Le 6 juin 2024, l'armée israélienne mène un raid meurtrier dans le camp de déplacés pour libérer quatre Israéliens détenus par le Hamas. L'opération est menée en plein jour avec le soutien de bombardements massifs par l'artillerie. Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, 274 Palestiniens ont été tués et près de 700 blessés. L’ONG Médecins sans frontières confirme des centaines de victimes : « Les blessures étaient graves : amputations, éviscérations, traumatismes, blessures au cerveau, fractures, grandes brûlures... Des enfants étaient en état de choc, muets ou hurlant à la recherche de leurs parents[4]. »
Des bombardements font dix-sept morts, dont des enfants, le 8 octobre 2024[5].
Références
[modifier | modifier le code]- « Profil du camp de réfugiés sur le site de l'UNRWA »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Camp Profiles: Bureij, UNRWA.
- (en) Dawn Chatty et Gillian Lewando Hundt, Children of Palestine : Experiencing Forced Migration in the Middle East, Berghahn Books, (ISBN 1-84545-120-1), p. 257.
- « Israël accueille ses quatre otages libérés, Gaza pleure ses morts », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « La Défense civile gazaouie annonce la mort de 17 personnes dans une frappe israélienne », L'Orien Le Jour, (lire en ligne, consulté le )