Chambre apostolique

Pavillon pontifical

Chargée depuis le XIe siècle de l'administration financière, la Chambre apostolique, à la tête de laquelle se trouve le cardinal camerlingue de la Sainte Église romaine, avec la collaboration du prélat vice-camerlingue et des autres prélats de la chambre, est devenue au XIXe siècle un tribunal pour l'État pontifical. Ce service de la Curie romaine est chargé depuis le pape Pie X des biens et droits temporels du Saint-Siège, qui exerce surtout ses fonctions[1] pendant la vacance du Siège apostolique, conformément à la constitution apostolique Universi Dominici Gregis relative à la vacance du siège apostolique et à l'élection du Souverain pontife.

Constatation du décès de Léon XIII

Les prélats clercs et le secrétaire et chancelier de la Chambre apostolique assistent à la constatation officielle par le camerlingue du décès du pape, le secrétaire et chancelier rédigeant l'acte de décès authentique.

Après l'inhumation du pape, un délégué du cardinal camerlingue rédige un procès-verbal de cette inhumation, en présence des membres de la Chambre apostolique.

Il revient ensuite au camerlingue, pendant la Sede Vacante, de veiller à l'administration des biens et des droits temporels du Saint-Siège, avec l'aide des trois Cardinaux assistants, après avoir obtenu, une fois pour les questions moins importantes et chaque fois pour les plus graves, le vote du Collège des Cardinaux.

Le camerlingue ou son délégué a notamment le droit et le devoir de demander à toutes les administrations dépendant du Saint-Siège les rapports sur leur situation patrimoniale et économique et les informations sur les affaires extraordinaires en cours, et d'autre part d'obtenir de la préfecture pour les affaires économiques le bilan général des dépenses de l'année précédente et le budget prévisionnel de l'année suivante. Ces rapports sont soumis au Collège des cardinaux.

Héraldique

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Les armoiries de la Révérende chambre apostolique, que l'on voit en différents endroits de Rome appendues aux murs, sont d'azur, aux trois initiales RCA d'or[2].

Sources et références

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  1. Constitution apostolique Pastor bonus, Jean-Paul II, 28 juin 1988, art. 171
  2. Barbier de Montault, L'année liturgique à Rome, 5e édition, p. 220, Rome, 1870