Charles Delanglade
Directeur de l'Académie de Marseille |
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Charles Henri Delanglade, né à Marseille le et mort dans la même ville le , est un sculpteur et céramiste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]D'une famille de notaires, fils de notables marseillais, Charles Delanglade est le frère d'Édouard Delanglade[1]. Il entre à l'École des beaux-arts de Marseille où il est élève d'Émile Aldebert. Il est ensuite admis aux Beaux-Arts de Paris où il est élève de Jules Cavelier puis de Louis-Ernest Barrias. Il termine sa formation en parcourant l'Italie : Vérone, Florence, Padoue, Venise et Rome. Il expose peu au Salon des artistes français, où il obtient une mention honorable en 1910[2] pour une sculpture en marbre intitulée Vers la vie[3]. Il est admis à l'Académie de Marseille, succédant à Jules Cantini, et prononce son discours de réception le .
L'œuvre de Charles Delanglade est très varié : portraits, médailles, bibelots d'art en argent, ivoire, bronze doré ou en marbre, faïences et grès. Paul Barlatier dira dans sa réponse au discours de réception de Delanglade à l'Académie de Marseille : « Vous aimez ces créations d'émail ou de terre cuite, ces grès qui hésitent entre deux états aux limites précises de la faïence et du verre, ces irrisations [sic] précieuses, ces métallisations si délicates à obtenir[4]. »
Il avait épousé à Marseille le Marguerite Cyprien-Fabre, fille de l'armateur Cyprien Fabre[5].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Groupes Louis XIV
[modifier | modifier le code]En 1911, la banquier et armateur Joseph Bonnasse (1877-1936) restructure la vaste propriété familiale située au Cabot dans les quartiers sud de Marseille qui avait été achetée en 1886 par son grand-père Eugène Bonnasse (1826-1904). À cette occasion un grand bassin sera construit avec, pour décoration, un ensemble de trois groupes en bronze[6] sculptés. Celui du centre dit " Louis XIV " représentant une femme jouant avec trois enfants, est complété par deux autres sculptures représentant chacune un enfant et un dauphin. La réalisation de cet ensemble sera confiée à Charles Delanglade. Il s'agit de la commande monumentale la plus importante faite à l'artiste[7]. La Fonderie d'art du Val d'Osne assurera la fabrication de cette œuvre ; le groupe Louis XIV sera livré en et les deux autres en . On peut signaler pour l'anecdote, qu'après ces travaux, Henri Bonnasse (1899-1984) fils de Joseph Bonnasse épousera en 1930 Hélène Delanglade (1908-1984), fille du chirurgien Édouard Delanglade frère du sculpteur[8].
La propriété sera ensuite vendue et fera l'objet de la construction d'un grand ensemble de logements appelé La Rouvière. Le bassin et les trois sculptures de Charles Delanglade sont les seuls vestiges de l'ancienne propriété Bonnasse[9].
- Enfant et dauphin, (première sculpture)
- Groupe central : Femme jouant avec trois enfants
- Enfant et dauphin, (deuxième sculpture)
Autres sculptures
[modifier | modifier le code]- Buste du peintre François Simon, 1897.
- Buste d'Édouard Delanglade, 1918, Marseille, hôpital Salvator.
- Joueuses d'osselets, 1919, terre cuite.
- Buste d'Antoine de Ruffi, 1922.
- Buste de Stanislas Torrents, 1924[10].
- Portrait en médaillon d'Eugène Rostand, 1936, bronze doré, représentant le président de la Caisse d'épargne des Bouches-du-Rhône, ornant le hall d'entrée de la maison natale d'Edmond Rostand située au 14, rue Edmond-Rostand à Marseille. Ce médaillon est le pendant de celui d'Edmond Rostand sculpté par la belle-fille du poète, Andrée Mante, épouse du biologiste Jean Rostand[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Chirurgien à l'Hôtel-Dieu et blessé mortellement sur le front d'Alsace le .
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 373
- Conservée au musée des Beaux-Arts de Marseille.
- Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, 469 p. (lire en ligne), p. 294.
- Geneanet
- Ces trois sculptures sont effectivement en bronze, la couleur vert-de-gris qu'ils ont prise ne laisse aucun doute à ce sujet. Certains articles affirment qu'ils sont en fonte, ce qui est une erreur manifeste. Laurent Noet, grand spécialiste de la sculpture dans les Bouches-du-Rhône, l'affirme dans ses articles (voir Marseille ville sculptée2-article Charles Delanglade)
- Marseille ville sculptée2
- Geneant
- Château de La Rouvière
- Académie de Marseille
- André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 154
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 154.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Famille Bonnasse, à consulter notamment pour les contrats d'édition d'un groupe en bronze en 1912.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Charles Delanglade », sur marseillesculptee 2.blogspot.fr.