Charles Nicod
Charles Nicod | |
Présentation | |
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Naissance | Levier (Doubs) |
Décès | (à 89 ans) Paris 16e |
Activités | Architecte, urbaniste, enseignant à l'ENSBA Architecte des bâtiments civils et palais nationaux |
Formation | École nationale supérieure des beaux-arts, atelier Deglane |
Œuvre | |
Distinctions | Prix de Rome (1907) Membre de l'Académie des beaux-arts (1956) officier de la Légion d'honneur |
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Charles Henri Nicod, né à Levier (Doubs) le [1] et mort le à Paris (16e)[2], est un architecte français, lauréat du grand prix de Rome.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles Nicod entre en 1891 à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Henri Deglane. Quatre fois logiste, il obtient le premier grand prix de Rome en 1907. Il peut ainsi séjourner à la villa Médicis du à la fin de l'année 1911. Il collabore en parallèle avec Léon Jaussely et Gustave Umbdenstock.
De retour en France, il devient architecte des bâtiments civils et palais nationaux[3]. Après la Première Guerre mondiale, il est chargé de la reconstruction des départements dévastés de l'Oise et du Pas-de-Calais. Urbaniste de nombreuses villes dans l'entre-deux-guerres, il a par ailleurs une carrière d'architecte indépendant en association avec Émile Molinié et Albert Pouthier. Il collabore aussi avec Édouard-Jean Niermans. Il réalise notamment un certain nombre de villas balnéaires, dans le Nord de la France et sur la Côte d'Azur. Pendant l'Occupation, il participe au Comité national de la Reconstruction, mis en place par le régime de Vichy, au même titre qu'Auguste Perret, Urbain Cassan, ou Camille Lefèvre. À la Libération, il est nommé urbaniste chargé de la reconstruction de Blois et de Toulouse.
Il devient enseignant aux Beaux-Arts de Paris et reprend l'atelier de son maître Deglane en 1931. Il est élu à l'Académie des beaux-arts à la section architecture en 1956 dans le fauteuil de Roger-Henri Expert.
Principales réalisations
[modifier | modifier le code]- 1922 : cité cheminote de Lille-Délivrance à Lomme pour le compte de la Compagnie des chemins de fer du Nord, avec Gustave Umbdenstock.
- 1923 : villa Sous les Pins, anciennement Gigi, au Touquet.
- 1923-1925 : lotissement concerté de l'Avenue-du-Parc-Saint-James, avenue du Parc-Saint-James et rue du Bois-de-Boulogne à Neuilly-sur-Seine en collaboration avec Émile Molinié et Albert Pouthier[4].
- 1924 : lotissement Isolla-Bella à Cannes[5].
- 1924 : monument à Bayonne.
- 1925 : reconstruction du château d’Havrincourt (Pas-de-Calais) (détruit pendant la Première Guerre mondiale).
- 1926 : thermes de Cambo-les-Bains en collaboration avec Charles Hébrard avec Henri Sajous.
- 1926-1927 : villas les Genêts, le Houx et Belladone, quartier Lys-Chantilly à Lamorlaye (Oise).
- 1928 : hôtel Majestic de Cannes, poursuite du projet entrepris par l'architecte Théo Petit[6].
- 1929 : immeuble 1, rue Savorgnan-de-Brazza dans le 7e arrondissement de Paris.
- 1929 : villa Domergue, à Cannes, avec Émile Molinié.
- 1930 : immeuble 2-4, rue Lord-Byron dans le 8e arrondissement de Paris.
- 1930 : aménagement du parc de Passy dans le 16e arrondissement de Paris.
- 1931 : hôtel de Paris, hôtel-dancing-restaurant et cinéma boulevard de la Madeleine dans le 9e arrondissement de Paris.
- 1931, nouvelle usine Forvil-Docteur Pierre à Nanterre, 18 avenue du Général-Gallieni (avec Émile Molinié)[7]
- 1933 : église du Sacré-Cœur à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
- 1935 : ancienne imprimerie Picard, 10 rue Falguière, dans le 14e arrondissement de Paris, avec Émile Molinié[8].
- 1954-1962 : restauration et transformation de l'église Sainte-Jeanne-de-Chantal, place de la Porte-de-Saint-Cloud dans le 16e arrondissement de Paris (bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Son acte de naissance (n°6) dans le registre des naissances de Levier pour l'année 1878
- Son acte de décès (n°1595) dans les registres de décès du 16e arrondissement de Paris pour l'année 1967
- Dossier de carrière d'architecte des bâtiments civils et palais nationaux conservé aux Archives nationales, sous la cote 19950176/3.
- Notice no PA62000016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Dessin du projet sur le site Archiwebture.
- Notice no IA06000712, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « 1901 – 2017, l’histoire continue pour l’usine du Docteur Pierre à Nanterre », Société d'histoire de Nanterre, 4 septembre 2017.
- « Ancienne imprimerie René Picard », sur pss-archi.eu (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Devin, « Éloge de Charles Nicod », Bulletin de l'Académie d’architecture, n°55, 1969, p. 21-23.
- Jean de Mailly, « Notice sur la vie et les travaux de Charles Nicod, 1878-1967 », Institut de France, Académie des Beaux-Arts, 12, 1969.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice sur le site ArchiWebture du Centre d'archives de l'Institut français d'architecture.