Chlorure d'osmium(IV)
Chlorure d'osmium(IV) | |||
__ Os __ Cl Structure cristalline du chlorure d'osmium(IV) | |||
Identification | |||
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Nom UICPA | tétrachloroosmium | ||
Nom systématique | chlorure d'osmium(IV) | ||
Synonymes | tétrachlorure d'osmium | ||
No CAS | |||
No ECHA | 100.151.226 | ||
No CE | 622-467-5 | ||
PubChem | 4070891 | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | solide rouge[1] | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | Cl4Os | ||
Masse molaire[2] | 332,04 ± 0,04 g/mol Cl 42,71 %, Os 57,29 %, | ||
Propriétés physiques | |||
T° ébullition | 450 °C[1] à 1 013 Pa | ||
Précautions | |||
SGH[1] | |||
H301, H311, H315, H319, H331, H335, P261, P280, P311, P301+P310 et P305+P351+P338 | |||
Transport[1] | |||
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
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Le chlorure d'osmium(IV) est un composé chimique de formule OsCl4. Il s'agit d'un solide paramagnétique rouge à brun, soluble dans l'eau, l'acide chlorhydrique et l'éthanol, où il prend une couleur jaune et se décompose rapidement[3]. Sa structure cristalline est formée d'octaèdres [OsCl2]Cl4/2 en arrangement linéaire partageant leurs arêtes[4]. Selon le mode de synthèse[5], il existe également à haute température un polymorphe noir qui se sublime en vapeurs jaunes[6], cristallisé dans le système orthorhombique selon le groupe d'espace Cmmm (no 65), tandis que la structure cristalline à température ambiante appartient au système cubique et au groupe d'espace P4332 (no 212) ou P4132 (no 213)[5],[7].
Synthèse et réactions
[modifier | modifier le code]Le chlorure d'osmium(IV) a été synthétisé pour la première fois en 1909[8]. On peut l'obtenir par dismutation du chlorure d'osmium(III) OsCl3 sous vide à 500 °C[9] :
La préparation en traitant le tétroxyde d'osmium OsO4 par du chlorure de thionyle SOCl2 est également possible[3] :
Le polymorphe noir à haute température peut être obtenu en faisant réagir le tétroxyde d'osmium avec du tétrachlorométhane CCl4 ou de l'osmium avec du chlorure de thionyle à 460 °C[3] :
Le polymorphe haute température peut également être obtenu en faisant réagir de l'osmium avec du chlore Cl2 à environ 700 °C[8] :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fiche Sigma-Aldrich du composé Osmium tetrachloride, consultée le 15 décembre 2022.
FDS : (en) « Osmium tetrachloride » [PDF], sur sigmaaldrich.com, Sigma-Aldrich, (consulté le ) - Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) Jane E. Macintyre, Dictionary of Inorganic Compounds, CRC Press, 1992, p. 2963. (ISBN 978-0-412-30120-9)
- (de) Christoph Janiak, Hans-Jürgen Meyer, Dietrich Gudat et Ralf Alsfasser, Riedel Moderne Anorganische Chemie, Walter de Gruyter, 2012, p. 356. (ISBN 978-3-11-024901-9)
- (en) Paul Machmer, « On the polymorphism of osmium tetrachloride », Chemical Communications (London), no 12, , p. 610a (DOI 10.1039/c1967000610a, lire en ligne).
- (de) Georg Bauer et Konrad Ruthardt, Elemente der Achten Nebengruppe Platinmetalle Platin · Palladium · Rhodium · Iridium Ruthenium · Osmium, Springer-Verlag, 2013, p. 157. (ISBN 978-3-662-28796-5)
- (en) F. Albert. Cotton et Catherine E. Rice, « Structure of the high-temperature form of osmium(IV) chloride », Inorganic Chemistry, vol. 16, no 8, , p. 1865-1867 (DOI 10.1021/ic50174a008, lire en ligne).
- (de) Otto Ruff et Ferd. Bornemann, « Über das Osmium, seine analytische Bestimmung, seine Oxyde und seine Chloride », Zeitschrift für anorganische Chemie, vol. 65, no 1, , p. 429-456 (DOI 10.1002/zaac.19100650126, lire en ligne).
- (en) G. Singh, Chemistry Of Lanthanides And Actinides, Discovery Publishing House, 2007, p. 307. (ISBN 81-8356-241-8)