Chroniques birmanes

Chroniques birmanes
Album
Auteur Guy Delisle
Scénario Guy Delisle
Dessin Guy Delisle

Éditeur Delcourt
Collection Shampooing
Première publication
ISBN 978-2-7560-0933-9
Nombre de pages 263

Chroniques birmanes est un album de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Guy Delisle. Elle fait partie d'une série, avec Chroniques de Jérusalem et deux autres opus.

Guy Delisle s'est rendu en Birmanie pour suivre sa femme qui travaille pour Médecins sans frontières[1]. Comme dans ses précédents ouvrages, il raconte son quotidien : les gens, la culture, la dictature, les traditions et d'autres[2]. Dans ce livre, il est au départ peu enthousiaste à l'idée d'aller vivre dans une dictature, puis, au fur et à mesure des rencontres qu'il fait, de l'habitude de la chaleur pesante et des visites touristiques et moins, Guy se surprend peu à peu à apprécier la vie à Rangoon étant presque voisin de la célèbre Aung San Suu Kyi, célèbre prisonnière politique (prix Nobel de la paix en 1991), qu'il rêve de rencontrer. Puis, peu avant la fin du contrat de sa femme au Myanmar, il apprend que Médecins sans frontières se retire de Birmanie, car il n'y a guère plus de zone de conflit et que rester conforte le gouvernement à ne pas mettre en place d'instances contre la malaria, le sida ou encore les dépendances à l'héroïne, dont le Myanmar est un consommateur majeur. On le verra alors pour la dernière fois, un peu nostalgique, observant les gens vivre et fonctionner normalement même durant une énième panne d'électricité.

Réception critique

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Yann Guégan, dans Le Nouvel Obs, apprécie à la fois le graphisme (« le trait efficace et précis de Delisle, qui varie les traitements pour rythmer son récit ») la narration (« Delisle joue les Tintin reporter, curieux de comprendre mais toujours respectueux de ce qu’il ne comprend pas ») et l'honnêteté politique (« [Delisle] n’esquive pas les sujets sensibles, comme la présence de Total en Birmanie, ou les ravages de l’héroïne à Myitkyina »)[2].

Telerama souligne la capacité de Delisle à « tire[r] des plus anecdotiques détails des pépites d'information éclairante, symbolique, lucide », dans la continuité de ses précédents albums autobiographiques.[3]

Sur BFM, l'album est qualifié de « formidable carnet de voyage » qui réussit à faire passer avec le sourire une charge féroce sur le régime birman[4]. Benoît Richard, dans Benzine, salue un ouvrage captivant « avec un vrai point de vue et un ton décalé permanent »[5].

Notes et références

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  1. « Guy Delisle : « Si j’arrive à obtenir plus de deux mots de mes ados, c’est une victoire » », Le Monde : M le magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Yann Guégan, « Chroniques Birmanes : une dictature croquée au quotidien », Le Nouvel Obs,‎ (lire en ligne).
  3. « Chroniques birmanes », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  4. « Chroniques birmanes », sur BFM-TV, .
  5. Benoît Richard, « Chroniques birmanes, de Guy Delisle », Benzine,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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