Coalition de centre droit

Coalition de centre droit
Image illustrative de l’article Coalition de centre droit

Chambre des députés
237  /  400
Sénat de la République
115  /  200
Organisations politiques concernées Frères d'Italie
Ligue
Forza Italia

Positionnement Centre droit[1],[2],[3],[4],[5] à extrême droite[6],[7],[8],[9]
Idéologie Conservatisme
Libéral-conservatisme
National-conservatisme
Populisme de droite
Couleurs Bleu

La coalition de centre droit (italien : coalizione di centro-destra) est une coalition électorale informelle de partis politiques italiens de centre droit, de droite et d'extrême droite résultant d'une alliance électorale.

Sous différents noms — « Pôle des libertés - Pôle du bon gouvernement », « Pôle pour les libertés », « Maison des libertés » —, elle participe aux élections générales de 1994, 1996, 2001, 2006, 2008, 2013, 2018 et 2022.

La coalition est fondée par Silvio Berlusconi en vue des élections générales de 1994 avec des partis d’extrême droite tels que Alliance nationale ou la Ligue du Nord et avec la participation de petits partis du centre ou centre droit.

Le terme « centre-droit » est jugé trompeur par une partie de la presse puisque la coalition intègre des formations d’extrême droite, y compris néofascistes[10].

Élections générales de 1994

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La coalition appelée Pôle des libertés dans le nord du pays était composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Liste Pannella (LP) Libertarianisme Marco Pannella
Union de centre Libéralisme Raffaele Costa


La coalition appelée Pôle du bon gouvernement dans le sud du pays était composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Union de centre Libéralisme Raffaele Costa

Élections générales de 1996

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La coalition appelée Pôle pour les libertés est composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Chrétiens démocrates unis (CDU) Démocratie chrétienne Rocco Buttiglione

Élections générales de 2001

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La coalition appelée Maison des libertés est composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Chrétiens démocrates unis (CDU) Démocratie chrétienne Rocco Buttiglione
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Nouveau parti socialiste italien (NPSI) Socialisme libéral Gianni De Michelis
Parti républicain italien (PRI) Social-libéralisme Giorgio La Malfa

Élections générales de 2006

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La coalition appelée Maison des libertés est composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Union des démocrates chrétiens et de centre (UDC) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Mouvement pour les autonomies (MpA) Régionalisme Raffaele Lombardo
Nouveau parti socialiste italien (PSI) Socialisme libéral Stefano Caldoro
Démocratie chrétienne pour les autonomies (DCA) Démocratie chrétienne Gianfranco Rotondi
Alternative sociale (AS) Néofascisme Alessandra Mussolini
Mouvement social flamme tricolore (FT) Néofascisme Luca Romagnoli
Non à l’Euro (NE) Euroscepticisme Renzo Rabellino

Élections générales de 2008

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La coalition est relancée après la dissolution de la Maison des libertés[11],[12]. Lors des élections générales de 2008, la coalition, dont le chef de file et le candidat au poste de président du Conseil est Silvio Berlusconi, comprend les partis suivants :

Partis Idéologie Chef de file
Le Peuple de la liberté (PdL) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Mouvement pour les autonomies (MpA) Régionalisme Raffaele Lombardo

Élections générales de 2013

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Aux élections générales de 2013, la coalition se présente avec Berlusconi comme chef de file[13]. Elle comprend, entre autres :

Partis Idéologie Chef de file
Le Peuple de la liberté (PdL) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Roberto Maroni
Frères d'Italie (FdI) National-conservatisme Giorgia Meloni
La Droite (LD) Nationalisme Francesco Storace
Grande Sud[note 1] (GS) Régionalisme Gianfranco Miccichè
Parti des retraités (PP) Défense des intérêts des retraités
Carlo Fatuzzo
Modérés en révolution (MiR) Libéral-conservatisme Gianpiero Samorì

Élections générales de 2018

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La coalition s'est représentée aux élections générales de 2018. La coalition est composée, entre autres, de :

Partis Idéologie Chef de file
Ligue (Lega) Populisme de droite Matteo Salvini
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Frères d'Italie (Fdl) National-conservatisme Giorgia Meloni
Nous avec l'Italie (NcI)[note 2] Démocratie chrétienne Raffaele Fitto

Élections générales de 2022

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La coalition s'est représentée aux élections générales de 2022. La coalition est composée, entre autres, de :

Partis Idéologie Chef de file
Frères d'Italie (Fdl) National-conservatisme Giorgia Meloni
Ligue (Lega) Populisme de droite Matteo Salvini
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Nous, modérés (NM) Démocratie chrétienne Maurizio Lupi

Pour ces élections, la coalition adopte un programme promettant des baisses d'impôts, la « défense de la patrie », une réforme de l'UE et le soutien à l'OTAN et à l'Ukraine contre la Russie. Les partis, dont certains étaient auparavant eurosceptiques, promettent une « adhésion totale au processus d'intégration européenne », mais souhaitent une « révision » des règles de l'UE en matière de dépenses publiques et de gouvernance économique. Le programme insiste par ailleurs sur la défense et la promotion « des racines historiques et culturelles classiques et judéo-chrétiennes de l'Europe et de son identité », l’arrêt de l’immigration en ouvrant des centres de traitement des demandes d'asile en dehors de l'UE, l’augmentation du taux de natalité via une protection de l'emploi pour les jeunes mères et une réforme judiciaire pour « mettre fin aux procès médiatiques »[14].

Résultats électoraux

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Chambre des députés

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Année électorale Voix % +/- Place Sièges Évolution Chef de file
1994 16 585 516 42,8 Nv 1er
366  /  630
Nv Silvio Berlusconi
1996 15 027 030 40,1 en diminution 2,7 2e
246  /  630
en diminution 26
2001 18 398 246 49,6 en augmentation 9,5 1er
368  /  630
en augmentation 122
2006 18 977 843 49,7 en augmentation 0,1 2e
277  /  630
en diminution 91
2008 17 064 506 46,8 en diminution2,9 1er
344  /  630
en augmentation 67
2013 9 923 109 29,2 en diminution 17,6 2e
125  /  630
en diminution 219
2018 12 152 345 37,0 en augmentation 7,8 1er
265  /  630
en augmentation 140 Matteo Salvini
2022 12 299 648 43,8 en augmentation 6,8 1er
237  /  400
Nv Giorgia Meloni

Sénat de la République

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Année électorale Voix % Place Sièges Évolution Chef de file
2008 15,508,899 47.3 Nv 1
174  /  315
Nv Silvio Berlusconi
2013 9,405,679 30.7 en diminution 16,6 2
117  /  315
en diminution 57 Silvio Berlusconi
2018 11,327,549 37.5 en augmentation 6,8 1
135  /  315
en augmentation 18 Matteo Salvini
2022 12,299,648 43,8 en augmentation 6,3 1
112  /  200
Nv Giorgia Meloni

Notes et références

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Références

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  1. Stefano Fella et Carlo Ruzza, « Populism and the Fall of the Centre-Right in Italy: The End of the Berlusconi Model or a New Beginning? », Journal of Contemporary European Studies, vol. 21, no 1,‎ , p. 38–52 (DOI 10.1080/14782804.2013.766475, S2CID 153754762)
  2. Lucia Quaglia, « The Right and Europe in Italy: An Ambivalent Relationship », South European Society and Politics, vol. 10, no 2,‎ , p. 281–295 (DOI 10.1080/13608740500134978, S2CID 155050325)
  3. (en) Nicolò Conti, Maurizio Cotta et Luca Verzichelli, « The Economic Crisis and its Effects on the Attitudes of Italian Political Elites Towards the EU », Historical Social Research, vol. 41, no 4,‎ , p. 129–149 (ISSN 0172-6404, DOI 10.12759/hsr.41.2016.4.129-149)
  4. Nick Squires, « Berlusconi is back after centre-Right sweeps to victory in Sicily elections », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  5. Anna Momigliano, « League's Salvini: Center right ready to run Italy », Politico,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. AFP, « Salvini seeks to unite Italian right with Rome rally », The Local,‎ (lire en ligne)
  7. « Italy's far-right leader Salvini pledges return to power at Rome rally », Deutsche Welle,‎ (lire en ligne)
  8. « Right-wing parties hold rally in Italy », Northwest Arkansas Democrat-Gazette,‎ (lire en ligne)
  9. Jamie Mackay, « Italian politics has been in trouble for decades. Now it's heading for a new low », sur TheGuardian.com,
  10. Romaric Godin, « Italie : derrière le triomphe annoncé de l’extrême droite, des élections aux multiples enjeux », sur Mediapart,
  11. (en) « Italy returns Berlusconi to power », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) Daniele Albertazzi et Duncan McDonnell, Populists in Power, Routledge, , 204 p. (ISBN 978-1-317-53503-4, lire en ligne), p. 80.
  13. (en) « Italian election results: gridlock likely – as it happened », Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Italie : les partis de droite présentent leur programme de gouvernement », sur Le Figaro,