Collège de la Merci

Détail du plan d'Albert Jouvin de Rochefort (1690)[1]. Le collège de la Merci est au milieu, à droite de la rue centrale.

Le collège de la Merci est un collège de l'ancienne université de Paris, qui était situé à l'actuel numéro 9 rue Valette, dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.

Nicolas Barrière, procureur général de l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci acquiert en 1515 une maison rue des Sept voies, aujourd'hui rue Valette, au numéro 9, en face de l'église Saint-Hilaire[1],[2],[3]. Cet emplacement lui est cédé par Alain d'Albret[1].

L'ordre de la Merci y fonde ainsi le collège de la Merci, destiné à héberger les religieux de cet ordre qui font des études de théologie à l'université de Paris[3].

Dès le XVIIe siècle, le collège cesse d'accueillir des étudiants[3]. À partir de 1752, il ne sert plus que d'hôpital aux religieux[1].

À la fin du XVIIIe siècle, alors qu'il n'y a plus qu'un prieur isolé, le collège de la Merci est appauvri et endetté et n'a, contrairement aux autres collèges parisiens, que très peu de revenus locatifs, à part la location de deux pièces du rez-de-chaussée et de ses caves à un marchand de vin[4].

Les bâtiments, qui comprennent une chapelle et une bibliothèque, sont en très mauvais état quand éclate la Révolution[1],[3]. Ils sont vendus comme biens nationaux le [1] et convertis en logements. La façade est conservée[2].

Références

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  1. a b c d e et f Alfred Franklin, Les anciennes bibliothèques de Paris : églises, monastères, collèges, etc.., t. 3, Paris, Imprimerie nationale, , 639 p. (lire en ligne), p. 361-362.
  2. a et b P. Pisani, « Les anciens collèges de montagne Sainte-Geneviève pendant la Révolution », Revue du clergé français, vol. 7,‎ , p. 513-532 (lire en ligne).
  3. a b c et d Marie-Madeleine Compère, Les collèges français (XVIe – XVIIIe siècles) : Répertoire, t. 3 : Paris, Paris, INRP, coll. « Bibliothèque de l'Histoire de l'Education » (no 10), , 478 p. (ISBN 9782734208860, lire en ligne), p. 59.
  4. Preston Perluss, « L’emprise urbaine des communautés religieuses. Une problématique de longue durée: », Histoire, économie et société, vol. 38, no 2,‎ , p. 70–92 (ISSN 0752-5702, DOI 10.3917/hes.192.0070, lire en ligne, consulté le ).