Colmars
Colmars | |||||
Vue d'ensemble. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Castellane | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière | ||||
Maire Mandat | Magali Surle-Girieud 2020-2026 | ||||
Code postal | 04370 | ||||
Code commune | 04061 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Colmarsiens | ||||
Population municipale | 513 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 10′ 56″ nord, 6° 37′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 1 175 m Max. 2 747 m | ||||
Superficie | 81,82 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Castellane | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||||
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Colmars (prononcé [kɔlmaʁ] ; en occitan Cormarç), également nommée localement Colmars-les-Alpes, est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Colmarsiens[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le bourg de Colmars est situé au confluent du Verdon et de la Lance, à 1 230 m d’altitude[2].
Les communes limitrophes de Colmars sont Allos, Entraunes, Saint-Martin-d'Entraunes, Castellet-lès-Sausses, Thorame-Haute, Beauvezer, Villars-Colmars[2].
Le périmètre de protection de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence couvre également la commune de Colmars.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Sommets et cols[2]
[modifier | modifier le code]Le relief de la commune de Colmars est alpin : son territoire occupe la vallée en V du Verdon, les altitudes variant de 1 175 m en fond de vallée, à 2 747 m au sommet de la Frema[2].
La plupart des sommets de la commune sont situés sur la rive gauche du Verdon. Du nord au sud, les principaux points du relief sont[2] :
- sur une crête ouest-est séparant Colmars d’Allos, se trouvent Roche Cline (2 415 m, en forme de pyramide), la tête de Valplane (2 624 m), le col de l’Encombrette (2 527 m) et la Grande Tour (2 745 m) ;
- la tête de l'Encombrette (2 681 m), la tête des Muletiers (2 250 m) et le col des Champs (2 045 m), col routier donnant dans la vallée du Var ;
- le sommet de Noncière (2 579 m), la Dent de Lièvre (2 667 m), le sommet de la Frema (2 747 m), point culminant de la commune, le Cairas (2 675 m), le pas de l’Âne (2 388 m), col franchi par sentier de randonnée, le puy du Pas Roubinous (2 516 m) sont situés sur la même crête allongée nord-sud, qui sépare la vallée du Verdon de celle du Var ;
- cette crête est séparée de la suivante par le col de Lignin : on trouve ensuite, sur une crête orientée sud-est vers le nord-ouest, le Rocher du Carton (2 598 m), le Grand Coyer (2 693 m), le sommet du Carton (2 614 m), le Petit Coyer (2 580 m), la tête du Lançonet (2 514 m), et le Laupon qui domine la vallée du Verdon de ses 2 432 m. Cette ligne de crête est limitrophe de Thorame-Haute jusqu’au Petit Coyer, puis de Beauvezer. Le sommet de la Mole (2 514 m) et la tête de Mouriès (2 540 m) sont avancés dans le vallon de la Lance, au nord de cette crête.
Sur la rive droite du Verdon, le seul sommet est l’Autapie (2 424 m), limitrophe de Villars-Colmars et d’Allos[2].
L’Encombrette est un cirque glaciaire, bordé par le tête de l’Encombrette, le groupe des Tours, la tête du Moulin de Bertrand. Au centre du cirque, se trouve le lac de l’Encombrette. Enfin, le col de l’Encombrette donne accès au lac d'Allos[2].
Environnement
[modifier | modifier le code]La commune compte 2 807 ha de bois et forêts, soit 34 % de sa superficie[1].
Hameaux
[modifier | modifier le code]- Clignon-Haut, Clignon-Bas
- Chaumie-Haut, Chaumie-Bas
Quartiers
[modifier | modifier le code]- les Espiniers
- Jardinville
- la Buissière
- Miègessoles
- le Talier
Hydrographie et les eaux souterraines
[modifier | modifier le code]Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :
- rivière le Verdon,
- ravins de Clignon, de Vaplane, des Muletiers, de l'Ubac, de Saint-Pierre, du Mounard,
- torrents la Lance, la Chasse.
- les lacs de l’Encombrette[4] et de Lignin[5].
La rivière principale de la commune est le Verdon, encore proche de sa source, qui la traverse du nord au sud en passant au pied du bourg. Ses affluents rive gauche sont le ravin de Tronchon, descendant de Roche Cline et limitrophe d’Allos, le ravin de Clignon, le ravin de la Lance (dont une des cascades est un site classé)[2].
Les affluents rive droite coulent tous sur les flancs de l’Autapie : le ravin de la Cascade (qui produit la cascade de Chaumie), le ravin de Clot Charbonnier, le ravin de l’Adroit[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Allos_sapc », sur la commune d'Allos à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Voies de communications et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]La commune de Colmars est desservie par la route départementale RD 908 (ancienne route nationale 208 reliant Uvernet à Annot)[2].
La départementale RD 2, qui débute peu après le bourg, dessert la station de Ratery et franchit le col des Champs. Deux départementales desservent les hameaux importants : la RD 326 pour Clignon, et la RD 426 pour Chaumie[2].
Transports en commun
[modifier | modifier le code]Transports en Provence-Alpes-Côte d'Azur
[modifier | modifier le code]- Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Lignes régulières : Société Haut Verdon Voyage (HVV)[13].
- Navettes Inter-Vallée : Val d’Allos-La Foux / Val d’Allos-Le village / Colmars-les-Alpes / Villars-Colmars / Beauvezer / Thorame-Haute / Thorame-Basse[14].
- Lignes SNCF :
- La gare la plus proche est celle de train des pignes à Thorame-Haute sur la ligne de Nice à Digne[15].
- Gare des Arcs - Draguignan,
- Gare de Marseille-Saint-Charles,
- Gare d’Aix TGV,
- Gare de Nice-Ville,
- Gare de Toulon.
- Aéroport en Provence-Alpes-Côte d'Azur et aéroports, en particulier :
- Ports :
- Ports en Provence-Alpes-Côte d'Azur :
- Rade de Toulon,
- Port Lympia (port de Nice),
- Port de Marseille,
- Port Hercule (Port de Monaco).
- Ports en Provence-Alpes-Côte d'Azur :
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Allos-Colmars auquel appartient Colmars est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[16] et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[17]. La commune de Colmars est également exposée à quatre autres risques naturels[17] :
- avalanche,
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée du Verdon),
- mouvement de terrain : certains versants sont concernés par un aléa moyen à fort[18].
La commune de Colmars n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[19]. Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’inondation et de mouvement de terrain[19]et le Dicrim n’existe pas[20].
La commune a été l’objet de cinq arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations, glissements de terrain et coulées de boue en 1994 et 2003 ; elle a aussi été incluse dans le périmètre de l’arrêté pour le tremblement de terre de 1984[17], même s’il n’y a été que très faiblement ressenti[21]. Les tremblements de terre ressentis de la manière la plus sensible dans la commune sont ceux[21]:
- du 18 juillet 1938, avec une intensité macro-sismique ressentie à Colmars de III et demi sur l’échelle MSK et Guillestre pour épicentre[22] ;
- du 17 février 1949, avec une intensité ressentie de IV et un épicentre à Barcelonnette[23] ;
- du 4 mai 1958, avec une intensité de IV et Valdieri en Italie pour épicentre[24] ;
- du 5 avril 1959, avec une intensité ressentie de IV et demi et un épicentre à Saint-Paul-sur-Ubaye[25] ;
- du 19 juillet 1963, avec une intensité de IV et demi et un épicentre en mer, au large d’Imperia (Italie)[26] ;
- du 8 février 1974, avec une intensité de V et un épicentre très proche, à Thorame[27] ;
- du 31 octobre 1997, avec une intensité ressentie de V et un épicentre à Prads-Haute-Bléone[28].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La première mention de l'origine dans les chartes date de 1040[29], sous la forme Collo Martio, soit la « colline de Mars » selon les toponymistes Ernest Nègre[30] et le couple Fénié[31]. L’historien local Adrien Roux lit Collis Martis, et en fait une corruption de Collis Martini, la colline de saint Martin (d’Entraunes)[32]. L'usage s'est transmis d'appeler une colline proche de la ville la colline Saint-Martin.
La mairie agit activement pour établir le nouvel endonyme Colmars-les-Alpes, qui permet de ne pas confondre la commune avec Colmar (sans la lettre s finale). Cet endonyme est utilisé par la mairie sur les panneaux routiers, ainsi que pour l'office de tourisme de « Colmars-les-Alpes Haut-Verdon », pour ses adresses postales, et pour son référencement payant dans les annuaires privés (pages jaunes)[33]. Le changement de nom de commune est voté par délibération du conseil municipal du 25 octobre 2001. Néanmoins il est constaté, après avoir entendu le Conseil d'État, que le changement de nom de commune n'est pas justifié par décret du 1er août 2003[34]. Un tel rapport du Conseil d'État est un cas d'école, qui laisse supposer un manque de cohérence de la délibération du conseil municipal, c'est-à-dire que la raison invoquée ne serait pas cohérente avec le nom délibéré. Par exemple l'adjonction d'un terme géographique les Alpes ne serait pas cohérente avec l'utilisation du nom Haut-Verdon. Autre exemple le risque de confusion ne serait pas établi, Colmars étant elle-même une référence pour la commune de Villars-Colmars. Toutefois les communes restent totalement libres de changer leur nom, notamment si elles ont envisagé toutes les suggestions (Colmars-sur-Verdon, Colmars-Haut-Verdon, Colmars-de-Haute-Provence, Colmars-en-Provence, Cormarç, Colmarç, Colmarce, Colmars-en-Mercantour...) suivi d'un référendum local consultatif. Mais au contraire il est vrai qu'en 1928 il a été constaté qu'était justifié le changement de nom de commune de Saint-André en Saint-André-les-Alpes.
En occitan vivaro-alpin la commune se nomme Cormarç.
Histoire
[modifier | modifier le code]Sur la route du col des Champs, la découverte d’une hache de l’âge du bronze atteste l’occupation humaine de la vallée à cette époque[35]. Quelques tombes sous tuiles de l’époque romaine ont également été découvertes[36]. Le nom du peuple installé dans la haute vallée du Verdon n’est pas certain, mais il peut s’agir des Eguiturii[37]. À la fin de l’Empire romain, la haute vallée du Verdon dépend de la civitas et de l’évêché de Thorame[38].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La communauté de Colmars[39] dépendait des comtes de Provence; le comte Raimond Bérenger V accorde le 27 novembre 1233 un consulat au bourg de Colmars, en même temps et selon les mêmes termes qu’Allos et Beauvezer[40],[39] ; le consulat est une institution collégiale comprenant un chevalier, désigné parmi les nobles de la localité, trois notables, et le bailli ou bayle, représentant le comte. La charte de 1233 précise quels sont les cas où la justice sera rendue par les consuls (la justice civile[41]) et limite le montant des cens et du droit de cavalcade prélevés par le comte[42].
L’abbaye Saint-Victor de Marseille prélevait la dîme sur les fromages produits, dit de Thorame[43].
Après avoir été rattaché en 1342 à la viguerie de Castellane par le comte de Provence[44], Colmars devient chef-lieu d’une baillie[39],[43].
Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Charles de Duras et Marie de Blois, agissant pour le comte de son fils Louis II d'Anjou, s’affrontent pour recueillir l’héritage de la reine Jeanne. La communauté de Colmars adhère à l’Union d'Aix (1382-1387), soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou[45]. Ce ralliement est l’occasion pour les communautés d’Allos, Colmars et Beauvezer de négocier en août 1385 une extension de leurs privilèges : la position de faiblesse du comte leur permet de lui extorquer d’importantes concessions[46] : outre une réduction substantielle des impôts déjà limités en 1233, et des remises sur les droits déjà dus, le domaine de la justice rendue par les consuls est étendu, et ceux-ci percevront les revenus générés par cette activité à la place du comte. Les communautés obtiennent le droit d’établir moulins et jardins sans autorisation et sans payer de cens[47], les pouvoirs de police du comte sont limités, une partie des lods et treizains sont abolis, les habitants des trois communautés sont exemptés de droits de passage pour leurs troupeaux transhumants et les marchandises qu’ils transportent dans tout le comté. De plus, ils peuvent transporter du sel sans contrainte[48]. Enfin, les habitants peuvent construire des maisons en s’appuyant sur les murailles, percer celles-ci pour y établir des fenêtres ou des portes, aucune garnison ne sera installée sans l’accord des habitants et cela se fera aux frais des comtes, les habitants ont le droit de construire des fossés d’irrigation qui traversent les chemins, et enfin Charles III renonce au droit de vendre la seigneurie sur les trois communautés. Dans le cas contraire, et si les communautés se défendent, même les « armes à la main », aucune sanction ne sera prise contre elles et leurs habitants[49].
En 1390, Raimond de Turenne incendie la ville, qui se consume entièrement[50].
La communauté de Colmars fait partie des irréductibles à maintenir son soutien à Charles de Duras même après la reddition d’Aix[45]. Mais c’est le parti angevin de Marie de Blois qui l’emporte, et en février 1391, les trois communautés négocient la confirmation des privilèges accordés par Charles III. Mais Marie de Blois a gagné la guerre depuis quatre ans, et son fils Louis II est presque majeur : son pouvoir est désormais bien assuré, et elle revient sur certaines concessions abusives. Les droits de construction qui affaiblissaient les défenses des trois villages, et le droit excessif de dériver de l’eau à travers les chemins, ne figurent pas dans la charte de 1391. De même, le pouvoir comtal revient sur l’autorisation préalable donnée par la communauté pour l’installation d’une garnison : il peut désormais défendre les bourgs du Verdon comme il le souhaite[46]>. Marie de Blois accorde cependant une nouvelle foire franche à Colmars, et de nouvelles réductions d’impôts[51]. L’ensemble des privilèges et exemptions accordés sont à nouveau confirmés en 1399 et 1439[51].
En 1478, le roi René, en tant que comte de Provence, donne sa seigneurie sur Beauvezer à Thomas Jarente, un de ses conseillers, malgré la charte de 1385. Quand le conseiller vient prendre possession de son nouveau bien, les habitants de Beauvezer refusent de lui ouvrir les portes, et résistent les armes à la main. Les habitants de Colmars leur prêtent main-forte. À la suite de cette rébellion, le comte reconnaît sa méprise, confirme à nouveau les privilèges des communautés et annule les condamnations qui avaient frappés les rebelles[52].
Époque moderne
[modifier | modifier le code]En 1540, la baillie de Colmars est élevée au rang de viguerie avec toutes les autres baillies du comté[53].
Les privilèges de la communauté sont confirmés en 1551[52], 1560 et 1574, les habitants craignant que, par ces temps troublés (on est en pleines guerres de religion), les archives se perdent et qu’ils ne puissent plus prouver leurs droits[54].
Lors de ces guerres, la place est la cible de plusieurs attaques :
- Paulon de Mauvans, capitaine protestant, pille la ville en 1560[55] ;
- un capitaine opérant pour son compte, Cartier, prend et rançonne la ville en 1583[29] ;
- les Ligueurs la saccagent quelques années plus tard[29].
Le 8 août 1672, un incendie détruit entièrement le bourg[39],[56],[43]. En 1690, un détachement piémontais assiège la place et incendie Villars[57], ce qui pousse au renforcement des défenses de la ville.
Colmars est un centre de production d’une toile grossière, du genre du cadis et appelée cordeillat ; la production s’exportait vers le Dauphiné et le Piémont[58]. Son rôle de place forte frontalière entraîne l’installation de quelques administrations : la ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution[59], et elle bénéficie d’un bureau de la poste royale[60].
Progressivement, si la communauté conserve ses privilèges, ceux-ci perdent de leur importance : les péages se réduisent, le consulat est une institution dont toutes les communautés bénéficient, le droit s’uniformise et efface les particularités locales, la fiscalité évolue, ce qui explique que ces privilèges n’aient pas été défendus au moment de la Révolution[61].
Révolution française
[modifier | modifier le code]En octobre 1790, alors que la crise frumentaire à l’origine de la Révolution persiste, le maire de la commune de Colmars vient à Villars y prendre du grain qu’il y stocke, pour le déplacer à Colmars. Les habitants de Villars s’y opposent, et seule l’intervention de la garnison de Colmars permet le transport. Cet accrochage, qui se double d’un second le 8 novembre[62] débouche sur la scission en deux communes de Colmars et Villars-Colmars en mai 1792.
La société patriotique de la commune y est créée à l’été 1792, après une première tentative qui avait rencontrée l’hostilité de la municipalité au printemps[63].
XIXe et XXe siècles
[modifier | modifier le code]La production textile reprend au XIXe, dans des fabriques inspirées de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles[64],[39]. Ces deux fabriques emploient jusqu’à 25 ouvriers (1868)[65], et l’une d’elles se maintient jusqu’en 1926[66].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1827, le cadastre dit napoléonien de Colmars est achevé[67].
Comme de nombreuses communes du département, Colmars se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en compte déjà trois, dispensant une instruction primaire aux garçons au village chef-lieu, à Clignon et Chaumie[68]. Les filles sont aussi concernées, grâce à la loi Falloux (1851) qui rend obligatoire d’ouvrir l’école aux filles dans les communes de plus de 800 habitants[69].
En 1921, la place forte de Colmars est déclassée[70].
Le 14 juillet 1944, Jacques Lippman, chef du maquis lorrain de l’Organisation de résistance de l'armée (ORA), dirige un défilé du maquis à Colmars, qui se termine par une prise de parole devant le monument aux morts[71].
Héraldique
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Le monde d'argent surmonté de la croix est un symbole papal[73]. Les lettres C, O et L sont les trois premières lettres du nom de la commune (armes parlantes).
Économie
[modifier | modifier le code]Aperçu général
[modifier | modifier le code]En 2009, la population active s’élevait à 174 personnes, dont 17 chômeurs[74] (23 fin 2011[75]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (71 %)[76] et travaillent majoritairement hors de la commune (63 %)[76]. Le principal secteur d’activité de la commune est le tourisme.
Agriculture
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 10 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié[77].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de six en 2010. Il était de 5 en 2000[78], de 10 en 1988[79]. Actuellement[Quand ?], ces exploitants pratiquent l’élevage ovin et bovin, ainsi que la polyculture[78]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement baissé, de 1 310 ha à 492 ha[79]. La SAU a continué sa chute lors de la dernière décennie, pour arriver à 206 ha[78].
Industrie
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 17 établissements, employant 12 salariés[77].
Activités de service
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 42 établissements (avec 57 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 16 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 13 personnes[77].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[80], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande[81]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- deux hôtels en 2008[82] (un non classé[83] et deux classés deux étoiles[84]). Un des deux hôtels classés subsiste en 2012, avec 13 chambres[85] ;
- deux campings dont un classé deux étoiles[86], et une aire naturelle de camping[87] ; le camping classé ayant une capacité de 40 emplacements en 2012[88] ;
- plusieurs meublés[89],[90] ;
- des chambres d’hôtes[91].
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil[92] : au nombre de 482, elles représentent les deux tiers des logements. Un tiers de ces résidences secondaires (159) possèdent plus d’un logement[88],[85].
La commune possède ainsi :
- commerces divers de proximité ;
- prestations de services ;
- locations de meublés pour touristes ;
- une station de ski de fond Ratery 1700.
Vie associative et animations
[modifier | modifier le code]Colmars bénéficie d'un important réseau associatif qui lui permet d'offrir de nombreuses animations et festivités de qualité :
- Préservation du patrimoine,
- Sports et activités en plein aire,
- Fêtes médiévales[93],
- Piscine,
- Musées,
- Randonnées dans le cadre cette "station verte de vacances" pour découvrir le patrimoine, la faune sauvage, les lacs et les montagnes du Parc national du Mercantour[94]....
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Budget et fiscalité 2020
[modifier | modifier le code]En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[102] :
- total des produits de fonctionnement : 1 450 000 €, soit 2 894 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 1 130 000 €, soit 2 255 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 441 000 €, soit 879 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 459 000 €, soit 916 € par habitant.
- endettement : 633 000 €, soit 1 264 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 13,90 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,06 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 33,95 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 350 €[103].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Colmars-les-Alpes fait partie:
- jusqu'en 2016 de la communauté de communes du Haut-Verdon Val d'Allos ;
- à partir du , de la communauté de communes Alpes Provence Verdon.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Colmars est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[104]. Elle est située hors unité urbaine[105] et hors attraction des villes[106],[107].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 0,3 % | 28 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 3,1 % | 251 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 1,3 % | 107 |
Forêts de feuillus | 0,4 % | 33 |
Forêts de conifères | 41,8 % | 3415 |
Forêts mélangées | 2,1 % | 172 |
Pelouses et pâturages naturels | 20,2 % | 1654 |
Landes et broussailles | 0,7 % | 54 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 2,3 % | 188 |
Plages, dunes et sable | 0,4 % | 32 |
Roches nues | 18,8 % | 1537 |
Végétation clairsemée | 8,6 % | 699 |
Source : Corine Land Cover[108] |
Administrations
[modifier | modifier le code]La commune possède une bibliothèque municipale informatisée (catalogue en ligne).
Une brigade de gendarmerie chef-lieu de communauté est implantée à Colmars[109].
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est dotée d’une école primaire[110],[111].
Les établissements d'enseignements les plus proches sont[112] :
- écoles maternelles et primaires , Thorame-Haute, Allos[113].
- collèges : Annot, le collège René-Cassin à Saint-André-les-Alpes, Barcelonnette,
- Lycées : Barcelonnette.
Santé
[modifier | modifier le code]Les établissements de santé sont disponibles à Colmars-les-Alpes : Cabinets médicaux, kinesthésie, Infirmières, Dentiste, Pharmacie[114].
Hôpitaux et cliniques les plus proches :
- centre hospitalier de Digne-les-Bains à 72 km[115] ;
- centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud de Gap-Sisteron[116] ;
- hôpital de Sisteron ;
- hôpital Local de Castellane[117].
Cultes
[modifier | modifier le code]Culte catholique[118] dépendant du Diocèse de Digne, Doyenne Var et Verdon, Paroisses du secteur Haut Verdon-Val d’Allos-Val d’Issole[119].
Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, Colmars comptait 513 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017, etc. pour Colmars). Les autres « recensements » sont des estimations.
Parmi les principales ruptures dans l’histoire démographique de Colmars, on note la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle. La séparation d’avec Villars-Colmars en 1792 explique l’écart entre 1765 et 1793. La population atteint ensuite vers 1841 un niveau d’« étale », où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure jusqu'en 1876. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1861[125]. La Première Guerre mondiale, dont les effets démographiques combinés au déclassement de la place, et donc au retrait de la garnison, entraîne encore une baisse importante de la population. Le mouvement de dépopulation se prolonge jusqu'aux années 1970, puis s'inverse jusqu'à nos jours. Le niveau de 50 % de la population de 1861 n’a pas été de nouveau atteint.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Aujourd'hui le chemin de ronde de la cité est accessible en passant par la Maison-Musée du Haut-Verdon[126].
Architecture civile
[modifier | modifier le code]Les vieux ponts, le Vieux pont (au sud, à quelques mètres du pont plus moderne) et le pont Haut (au nord) sont classés :
- le pont Haut : long de 17,1 m et large de 2,8 m, il repose sur une arche de 6 m de portée, avec une hauteur sous clef de 17 m. Il est doté d’une trompe d'élargissement rive gauche du Verdon, et on voit les trous de boulin ménagés pour soutenir le cintre lors de la construction. Il est établi au XVIIe ou au début du XVIIIe siècle pour faire passer la route sur l’adret, moins sensible aux gelées et aux crues. Il est classé monument historique[127],[128] ;
- le pont Saint-Roch, Vieux Pont ou pont Bas : construit en aval de Colmars, il fait 22,5 m de long pour une largeur de 2,5 m. L’arche segmentaire mesure 11 m de long et la hauteur du pont est de 7,4 m. Là aussi, les trous de boulin sont visibles. Des demi-arcs de décharge ont été ajoutés lors d’une restauration. Sa date de construction est incertaine, mais il est désaffecté en 1894 et classé monument historique en 1927[129],[130] ;
- le pont de Misson sur la rivière de la Lance est signalé dans D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours[131].
- Pont Saint-Roch, en aval du village sur le Verdon. Les trous de boulins supportant le cintre de construction sont encore visibles.
- Les deux ponts avals. On voit comment les arcs de décharge aval du vieux pont (à droite) facilitaient le virage aux attelages.
- Pont moderne, en aval, toujours sur le Verdon, avec l’échafaudage volant d’inspection.
- Pont moderne, en aval (1er état de 1894, élargi par la suite).
Architecture militaire
[modifier | modifier le code]La construction d’une place forte se justifie par la présence de la frontière avec l’Ubaye à quelques kilomètres au nord de Colmars, Allos relevant alors du duché de Savoie. Colmars fait partie des places royales dès 1593[132]. Cependant, le col d'Allos n’est franchissable que quelques mois dans l’année, et uniquement par une troupe réduite, sans artillerie : aussi, la fortification de la ville n’a à faire face qu’à des assauts à l’échelle, repoussables par des feux de mousqueterie[133]. C’est ce qui explique son aspect léger, voire peu solide, très éloigné de la massive fortification bastionnée construite par Vauban dans le nord et l’est de la France.
Le bourg est fortifié dès le Moyen Âge. Ses fortifications sont reconstruites après le passage de Raimond de Turenne (1390), puis reprises au XVIe siècle. Avant le raid savoyard de novembre-décembre 1690 sur Seyne et Colmars, l'ingénieur en chef de la Provence, Niquet, propose des corrections. Les tours bastionnées sont construites à ce moment-là[50]. Vauban fait un voyage dans les Alpes en 1693, mais ne visite pas la ville : il se contente de signer les plans qui lui sont proposés par ses subordonnés à Saint-Paul-de-Vence[50], commandant les deux redoutes appelées « forts »[134]. Ces redoutes et améliorations sont construites par Richerand, ingénieur en chef pour le Dauphiné et les places de la Haute-Provence. Il visite par contre la place en 1700, pour inspecter les travaux qu’il avait commandé, et y trouve de nombreux défauts[135], qui n’ont pas été corrigés selon ses instructions. En effet, en 1713, le traité d'Utrecht rattache l’Ubaye à la France, et Colmars devient alors une place de seconde ligne, puis de troisième ligne après le rattachement de Nice en 1860[136].
L’enceinte urbaine
[modifier | modifier le code]L’enceinte fortifiée trouve son origine au Moyen Âge : les murailles sont en partie du XIIe siècle, en partie du XIVe siècle (pour Henri Ribière[50]), ou seulement du XIVe siècle (pour la DRAC[137]). Raymond Collier, qui ne tient compte que des améliorations les plus récentes, la date de la fin du XVIIe siècle[138]. Des travaux y ont été faits sous François Ier ; malgré ceux-ci, la ville n’est à l’abri que des coups de main et des attaques surprises. Elle est défendue par cinq tours bastionnées et deux tours carrées[137].
Les deux tours carrées, Gravier et Claran, datent, au plus tôt du XIVe, au plus tard du XVIe siècle[50]. La tour Saint-Joseph, rectangulaire, a été construite entre 1693 et 1695, sous la supervision de l'ingénieur Richerand, d'après les projets de l'ingénieur Niquet datés d’octobre 1690[139]. Les quatre tours restantes, du Clocher, du Verdon, Dauphine et Garcin, sont de forme pentagonale et dites bastionnées. Conçues par Niquet en 1690, elles avaient déjà été modifiées sous François Ier[140],[137]. Les murs de toutes ces tours ont 80 cm d’épaisseur, et sont donc uniquement des défenses contre le feu de mousqueterie : elles ne peuvent résister ni à l’artillerie névro-balistique (catapultes), ni aux canons[50].
À l’origine, l’enceinte n’a que trois portes. Au sud, la porte Saint-Pierre, puis la porte de France dont le nom a varié depuis le XIVe siècle : porte de l'Ayguière, puis Basse aux XVIe et XVIIe siècles ; au nord, la porte Saint-Martin devenue de Savoie à la fin du XVIIe siècle[141]. Les deux premières sont défendues par des tours médiévales et par un « réduit » de forme pentagonale construit au-devant. Ces réduits sont imaginés par l'ingénieur Niquet dans son projet du 15 octobre 1690, mais ils ne sont construits qu'en novembre-décembre 1691[142],[143]. La porte de Savoie est en outre dotée d’une bretèche[138]. La porte Saint-Pierre est située au sud de l'enceinte, au quartier des moulins du Plan-Estel, proche du Verdon : son linteau est encore visible dans la muraille. Elle mettait en communication les moulins et le quartier des Granges ou de la Citadelle (actuellement le Barry). La porte Saint-Pierre est attestée dans les cadastres de 1645, puis de 1663 et de 1674. Dans le cadastre de 1645, il existe une « rue de la Porte Basse à la Porte Saint-Pierre » qui correspond à l'actuelle rue Saint-Pierre. Cette porte n'est plus mentionnée dans le cadastre de 1714 : elle semble avoir été murée lors des réparations aux murailles durant l'été et l'automne 1690[141],[144]. Deux autres portes ont été ouvertes au XXe siècle : la porte de la Lance et celle du Barry.
Toute l’enceinte n’est équipée que pour résister au feu de mousqueterie, et mal pourvue en postes d’artillerie. Les forts de Savoie (au nord) et de France (au sud) constituent des défenses avancées, mais seul le fort Desaix est équipé pour accueillir de l’artillerie[132].
L’enceinte et les forts sont classés monuments historiques[145].
- Muraille extérieure de la porte de France et église Saint-Martin.
- Porte de France.
- Porte de Savoie.
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Tour Garcin face au fort de France
Fort Desaix
[modifier | modifier le code]Le fort Saint-Martin, puis de Savoie, puis fort Desaix (1887), est dû à Richerand, qui dessine les plans, et en dirige l’exécution de 1693 à 1695[146],[147]. L’ancienne église Saint-Martin collégiale qui se trouvait sur son emplacement est abattue[43].
Il est renforcé de guérites, pont-levis, d’un ha-ha et de casemates au début du XIXe siècle[147]. Son plan est trapézoïdal ; du côté de la ville, un avant-fort et une tour à canons ronde le renforcent (mais la tour à canon n’a jamais été dotée de système d’évacuation des fumées). Enfin, une communication semi-enterrée et en zigzags relie le fort à la ville. Il possède les seuls logements construits pour la troupe de toute la place : ils ne servaient cependant qu’en cas de siège et en temps de paix, pour abriter la garde tournante. Le reste de la garnison logeait chez l’habitant. Les dortoirs sont équipés de cheminées de ventilation.
Il sert actuellement de salle de spectacles et d’exposition.
Une exposition immersive permanente est présentée depuis 2022 durant l'été et en période de vacances. Intitulée "Le récit de Vauban", réalisée par Dominik Barbier et Anne Van den Steen et produite par l'agence de création image/espace Fearless, elle évoque l'imaginaire de la montagne et du passage des Alpes, l'histoire du Fort et le passage de Vauban à Colmars-les-Alpes sous une forme spectaculaire.
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Fort Desaix. -
Fort Desaix vu de Colmars. -
Fort de France. -
Fort de France relié à la fortification de Colmars par une double caponnière.
Fort de France
[modifier | modifier le code]Le fort Sud, ou du Calvaire, puis de France, puis Soult (1887), est construit à la même époque que le fort Desaix, également par Richerand. Il est doté de locaux de réserve enterrés (dont un magasin à poudre), une citerne et une caserne. L’enceinte carrée a 25 m de côté, avec des murs épais de quatre mètres à la base. Les fossés qui l’entourent ont 7 m de large mais moins d’un mètre de profondeur. La terrasse offre un espace restreint pour la manœuvre des canons ; pour rendre les artilleurs invisibles aux vues d’ennemis placés sur les hauteurs voisines, des parapets en pierre sèche sont construits[148]. Il dispose également d’un magasin à poudre et d’une citerne voûtée, ce qui lui donne une certaine autonomie vis-à-vis du corps de place[149].
Diverses améliorations lui ont été apportées au XIXe siècle :
- le parapet crénelé est créé en 1827[149] ;
- les deux courettes latérales ont été couvertes afin d’aménager deux chambres, pour l’officier et les hommes de troupe.
Il a conservé sa double caponnière d’accès construite en 1693-95[149],[148].
Une première restauration, après défrichage et déblaiement, a eu lieu en 1980 par Etudes et Chantiers.
Autres installations militaires
[modifier | modifier le code]L’arsenal est construit dans la première moitié du XIXe siècle[150]. L’ancien hôpital des Bourgeois, à trois étages et datant du XVIIIe siècle, est transformé en caserne au XIXe siècle et appelé depuis caserne Gassendi[151].
Bien que n’ayant jamais eu un rôle militaire, et s’étant retrouvée loin des frontières à partir de 1713 et du traité d'Utrecht (rattachement de l’Ubaye à la France), la place n’est déclassée qu’en 1921[132].
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Ancien hôpital des Bourgeois et ancienne caserne. -
Ancien magasin à poudre. -
Monument aux morts devant l'église Saint-Martin.
Art religieux
[modifier | modifier le code]L’église Saint-Martin de Colmars est entièrement reconstruite après l’incendie de 1672, entre 1681 et 1696[152]. D’architecture gothique, ses quatre travées sont voûtées d’ogives. Son chœur est voûté d’ogives. Elle n’a qu’un seul collatéral : il est simplement voûté d’arêtes, et la séparation d’avec la nef se fait avec des arches en plein cintre[153]. L’église est imbriquée dans l’enceinte, et le clocher est construit dans un bastion ; sa toiture est faite de tuiles multicolores[154]. Son classement comme monument historique a été annulé[155]. La chapelle de la Vierge accolée est l’ancienne chapelle des pénitents blancs[156].
Plusieurs éléments de son mobilier ont fait l’objet d’un classement comme monument historiques au titre objet :
- le retable du rosaire, du XVIIe siècle[157] ;
- le retable des Âmes du Purgatoire, daté des années 1740, classé[158] ;
- le plat de quête, en cuivre, date du XVIe siècle[159] ;
- l’ostensoir en argent date du XVIIe siècle, il est fabriqué à Aix[160] ;
- dans la chapelle de la Vierge, le retable de la Nativité, peint en 1678[161].
Chapelles :
- Saint-Jean-du-Désert, à 1 800 m d’altitude, sur la route du col des Champs[43],
- chapelle de la Sainte-Trinité de Clignon-Bas,
- chapelle Saint-Clair de Chaumie,
- chapelle Notre-Dame-des-Grâces de Colmars,
- église Sainte-Marie-Madeleine (succursale de Colmars) et chapelle de la Sainte-Trinité à Clignon[43],
- Saint-Joseph (XVIe siècle), chapelle de Pénitents[43] qui possède un riche mobilier classé :
- ex-voto de 1870 classé au titre objet[162] ;
- son retable (XVIIe siècle)[163] ;
- une armoire de noyer du XVIIIe siècle[164].
Monuments commémoratifs :
- Monument aux morts. Conflits commémorés 1914-18 et 1939-45[165].
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Église Saint-Martin contre les remparts et porte des Glacis. -
Chapelle Saint-Joseph. -
Retables de la chapelle Saint-Joseph. -
Chapelle Notre-Dame-des-Grâces sur la place de l'Église.
Lieux
[modifier | modifier le code]La cascade de la Lance est un site classé depuis 1941. La Lance coule dans des gorges étroites et profondes d’une centaine de mètres. La cascade en elle-même fait une vingtaine de mètres de haut. Les eaux de la rivière sont toujours limpides[166].
La cascade de Chaumie, située à proximité de l'hameau de Chaumie a une hauteur de 35 mètres et est accessible par un sentier balisé. Il est possible d'admirer le Col des Champs une fois arrivée[167].
Les lacs de Lignin.
Maison musée du Haut-Verdon[168].
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Cascade de la Lance l’hiver. -
Bressenge dans la vallée de la Lance. -
Le plateau de Lignin.
Divers
[modifier | modifier le code]Sur la porte de France, se trouve un cadran solaire aux couleurs et à l’aspect militaires, face au sud[169]. Sur la place du presbytère, le cadran date de 1893, époque tardive pour un cadran (l’heure légale datant de 1881 en France)[170]. Raymond Collier précise sa devise : « Si sol deficit, respicit me nemo »[171].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Laurent Macte ou Macty, médecin originaire de Colmars et fils d'un premier consul de cette ville, Alexis Macte, et de son épouse Catherine Ratery. Il quitta cette ville en 1564 pour étudier la médecine à Montpellier puis, en 1567, alla exercer sa profession à Rodez dans le Rouergue. Il a laissé un livre de raison évoquant les troubles de son époque que la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron a étudié et relaté dans le tome 25 de ses Mémoires en 1942. Laurent Macte est décédé au début du XVIIe siècle à Rodez.
- Joseph Émile Meiffreid (1791-1867), né à Colmars, musicien, professeur au Conservatoire de Paris, inventeur d'un cornet à piston[172].
- Adrien Roux (1864-1947), notaire durant 46 ans, maire en 1892 à 1926, conseiller général, réélu pendant 42 ans de 1895 à 1937, élu président du conseil général le 17 septembre 1912, il devient le doyen de cette assemblée en 1928. Officier de l'instruction publique en 1901, chevalier du Mérite agricole en 1904, il était promu officier de la Légion d'honneur le 21 janvier 1938[173].
- Julien Ventre, berger-écrivain, né le 31 août 1935 à Colmars.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mémoires d'Adrien Roux, notaire à Colmars et conseiller général, mort dans les années 1950. L'original se trouve aux archives départementales de Digne.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Imprimé en Italie par Gruppo Editoriale Fabri, Milano, Editions Publitotal Strasbourg, 3e trimestre 1987Colmars, p. 350
- Amis des forts Vauban de Colmars et Association Vauban, Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence, Paris, Association Vauban, .
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Colmars-les-Alpes, Balade d'église en chapelles, 2018, Collection Parcours du Patrimoine.
- Vauban en Haute-Provence (Colmars-les-Alpes, Entrevaux, Saint-Vincent-les-Forts, Seyne-les-Alpes, Sistéron), Dignes, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, , 56 p.Annales de Haute-Provence, Bulletin n°296. La place-forte de Colmars-les-Alpes : pp. 15 à 24
- Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 5. Architecture militaire classique (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Colmars-les-Alpes, Fort de Savoie : p. 17
- Daniel Thièry, recherches historiques églises et chapelles rurales : Colmars
- Colmars, sur le site Dignois
- Cadrans solaires du Pays du Haut-Verdon : Colmars-les-Alpes
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines naturelles
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Allos
- Thorame-Haute
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Office du tourisme de Colmars-les-Alpes
- station de ski de fond Ratery 1700
- Trésor des régions : Colmars
- Maison Musée et Forts Vauban de Colmars
- Colmars sur le site de l'Institut géographique national
- Agence régionale du patrimoine de Provence-Alpes-Côte d'azur : Base de données des monuments historiques classés et inscrits de Provence-Alpes-Côte d’Azur : Colmars-les-Alpes
- Site de la direction régionale de l’environnement (DIREN) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
Références
[modifier | modifier le code]- Roger Brunet, « Canton d’Allos-Colmars », sur Le Trésor des régions (consulté le ).
- « IGN, Carte topographique de Colmars » sur Géoportail (consulté le 7 janvier 2014).
- L'eau dans la commune
- Le cirque de l'Encombrette
- Les lacs de Lignin
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Colmars et Allos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Allos_sapc », sur la commune d'Allos - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Allos_sapc », sur la commune d'Allos - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- Société HVV
- Navettes gratuites Inter-Vallée
- Chemins de fer de Provence
- Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,, , p.39.
- Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 12 juillet 2012.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 95.
- Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 12 juillet 2011.
- BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Colmars », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 12 juillet 2012.
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- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 p. (ISBN 2-7399-5004-7).
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- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 84.
- Olivier Joseph, « Guerre et Paix dans le Haut-Verdon. 1690-1715. Une vallée des Alpes de Provence au temps de Vauban. », Les Montagnes Imaginées, 2010. L'hypothèse a été formulée par maître Roux dans son Histoire de Colmars inédite et conservée aux Archives départementales des A.H.P., AD 04, 9 J 1. Elle est cohérente avec le fait que la colline où était censé se trouver le temple romain dédié à Mars est toujours désignée « Colline Saint Martin » dans les archives.
- Office de tourisme de Colmars-les-Alpes Haut-Verdon
- Décret Décret n°2003-736 du 1 août 2003 portant changement de nom de communes
- Collier 1986, p. 9.
- Collier 1986, p. 38.
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 12 et commentaire.
- Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22.
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- Raymond Collier, « Un exemple de privilèges municipaux sous l’Ancien Régime, en Provence : Colmars-les-Alpes, Allos, Beauvezer », Provence historique, vol. 25, no 100, , p.193 (lire en ligne).
- L’Encyclopédie/1re édition/JUSTICE, sur Wikisource
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- Daniel Thiery, « Colmars », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 20 décembre 2010, consulté le 21 juillet 2012.
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- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, vol. 40, no 162, , cartes p.417-418 et p.419 (lire en ligne).
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- Édouard Baratier, La Démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle, avec chiffres de comparaison pour le XVIIIe siècle, Paris : SEVPEN/EHESS, 1961. Collection « Démographie et société », 5. p. 5.
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- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 211.
- Olivier Joseph, « 8 août 1672, L'incendie de Colmars et autres incendies dans le Haut-Verdon, XVIIe – XVIIIe siècles », Les Montagnes Imaginées, 2006, p. 50.
- Henri Ribière, « Colmars-les-Alpes », in Vauban et ses successeurs 1992, p. 94.
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- La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 107.
- Émile Lauga, La poste dans les Basses-Alpes, ou l’histoire du courrier de l’Antiquité à l’aube du XXe siècle, Digne-les-Bains, Éditions de Haute-Provence, 1994, (ISBN 2-909800-64-4), p. 58.
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- Écoles, lycées et collèges
- École maternelle et primaire de Thorame-Haute
- Services de santé
- Centre hospitalier de Digne-les-Bains
- Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud de Gap-Sistéron
- Établissement EHPAD (maison de retraite)
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- Dossier de la bibliothèque Arbaud (Aix-en-Provence) sur Meifreid Joseph Émile, Bibliothèque provençale numérique, publié le 3 août 2009, modifié le 30 avril 2010, consulté le 28 juin 2012
- Adrien Roux (1864-1947)