Comma syntonique
En théorie de la musique, le comma syntonique (appelé aussi comma majeur, comma naturel, comma de Didymus[1] ou comma zarlinien) est l'intervalle entre deux notes de rapport de fréquences 81⁄80, soit environ 21,51 cents. Par exemple, il y a un comma syntonique entre le la 440Hz et une note à Hz. C'est la différence entre une tierce pythagoricienne (de rapport 81⁄64) de la gamme pythagoricienne et une tierce pure (de rapport 5⁄4).
Le comma syntonique est important dans les tempéraments mésotoniques, qui sont des compromis de l'accord pythagoricien afin d'améliorer la justesse des tierces.
Définitions
[modifier | modifier le code]Il existe plusieurs définitions équivalentes d'un comma syntonique. Le comma syntonique est la différence entre
- le ton majeur (rapport 9⁄8) et le ton mineur (rapport 10⁄9) ; En effet, .
- quatre quintes pures consécutives (rapport 81⁄16) et deux octaves plus une tierce majeure pure (rapport 5⁄1)[2], autrement dit deux tons majeurs appelé diton ou tierce pythagoricienne (rapport 81⁄64) et une tierce pure (rapport 5⁄4) ;
- une octave plus une sixte majeure pure (rapport 10⁄3) et trois quintes pures (rapport 27⁄8), autrement dit une sixte majeure pure (rapport 5⁄3) et une sixte majeure pythagoricienne (rapport 27⁄16) ;
- une octave plus une tierce mineure pure (rapport 12⁄5) et trois quartes pures (rapport 64⁄27), autrement dit une tierce mineure pure (rapport 6⁄5) et une tierce mineure pythagoricienne (rapport 32⁄27) ;
- cinq quintes pures (rapport 243⁄32) et deux octaves plus une septième majeure pure (rapport 15⁄2), autrement dit une septième majeure pythagoricienne (rapport 243⁄128) et une septième majeure pure (rapport 15⁄8) ;
- une octave plus une sixte mineure pure (rapport 16⁄5) et quatre quartes pures (rapport 256⁄81), autrement dit une sixte mineure pure (rapport 8⁄5) et une sixte pythagoricienne (rapport 128⁄81) ;
- une septième mineure pure (rapport 9⁄5) et deux quartes pures soit une septième mineure pythagoricienne dite faible (rapport 16⁄9) ;
- le demi-ton majeur de Zarlino (rapport 16⁄15) et le bémol pythagoricien (rapport 256⁄243).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Asselin 2000, p. 37
- Abromont 2001, p. 335
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre-Yves Asselin, Musique et tempérament, Éditions Jobert, , 236 p. (ISBN 2-905335-00-9).
- Claude Abromont et Eugène de Montalembert, Guide de la théorie de la musique, Librairie Arthème Fayard et Éditions Henry Lemoine, coll. « Les indispensables de la musique », , 608 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-213-60977-5).