Délégation de Fermo

La délégation apostolique de Fermo fut une subdivision administrative de l’état pontifical, instituée en 1816 par le pape Pie VII sur le territoire des Marches.

Dans sa configuration définitive de 1831, elle confinait à l’ouest et au nord avec la délégation de Macerata, à l’est avec la mer Adriatique, au sud avec la délégation d'Ascoli.

C’était une délégation de 2e classe.

Origine et institution

[modifier | modifier le code]

La province pontificale tire son origine de l’antique Comité de Fermo restauré dans ses confins après la restauration, dite motu proprio, du par Pie VII ; mais en démembrant le département de Tronto.

Pie VII

À la suite de l'édit du cardinal secrétaire d'État Ercole Consalvi du (avec effet à partir du ), la délégation apostolique subit une première modification significative par l’achat de cinq nouvelles communes : une de la délégation de Macerata et quatre de la délégation d’Ascoli.

Union avec la délégation d’Ascoli

[modifier | modifier le code]

Le successeur de Pie VII, Léon XII, dans le cadre d’une réforme territoriale plus radicale, unifia la délégation de Fermo à celle d’Ascoli pour créer la délégation apostolique de Fermo et Ascoli (it).

La décision papale, nommée motu proprio, du avec mise en application le , fut ensuite suivie de nouvelles dispositions qui apportèrent, dès le , quelques variations territoriales qui donnèrent à la délégation une conformation maintenue sous le royaume d'Italie en tant que province d'Ascoli Piceno.

Nouvelle séparation

[modifier | modifier le code]

La circonscription est dissoute à cause des mouvements insurrectionnels de 1831, par ordre du général Giuseppe Sercognani (it) (). Même après le rétablissement du gouvernement pontifical, la dissolution fut maintenue. Le , Grégoire XVI confirma la séparation dans un édit signé par le secrétaire d’État Tommaso Bernetti.f

Le premier ministre Marco Minghetti

Légation des Marches

[modifier | modifier le code]

le , Pie IX, de retour d’exil de Gaeta, réforma l’organisation territoriale de l’État de l’Église en regroupant toutes les précédentes provinces en quatre grandes légations, plus la circonscription de Rome (États pontificaux). Les délégations des Marches, dont Ascoli, furent insérées dans la Légation des Marches (II Légation)[1].

Suppression

[modifier | modifier le code]

Après l'unité italienne, les délégations furent maintenues en partie comme provinces du royaume et en partie supprimées (comme la délégation de Fermo). Avec le décret Minghetti du , le gouvernement piémontais incorpora de nouveau la délégation de Fermo à celle d’Ascoli, créant ainsi la province de Ascoli Piceno et laissant la cité de Fermo comme siège de circonscription.

Territoire et population

[modifier | modifier le code]

La délégation apostolique de Fermo constitua le centre de la moderne province de Fermo. Entre l’ancienne et la nouvelle circonscription, il n’existe ni continuité temporelle ni pleine identité territoriale ; en furent toujours exclus les communes de Amandola et Montefortino (aujourd’hui en province de Fermo), alors qui y entrèrent d’autres communes des provinces de Ascoli Piceno et Macerata.

Données démographiques

[modifier | modifier le code]

En 1816, la population était de 77 089 habitants et de 89 404 en 1833. La superficie territoriale en 1833 était nettement plus importante de celle de l’actuelle province de Fermo (880,26 contre 859,51 km2). Le chef-lieu comptait 19 673 habitants en 1816 et seulement 13 958 en 1833.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Source de traduction

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Motu proprio della Santità di Nostro Signore papa Pio VII sulla organizzazione dell'amministrazione pubblica. 1816.
  • Raccolta delle leggi e disposizioni di pubblica amministrazione nello Stato Pontificio. Roma 1833.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]