ET Ursae Majoris

ET Ursae Majoris A / B
HR 4072
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de ET Ursae Majoris, tracée à partir des données du satellite TESS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 10h 24m 07,84688s[2]
Déclinaison +65° 33′ 59,1214″[2]
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente 4,94[3]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral A1:VpSiSrHg[4]
Indice U-B −0,13[5]
Indice B-V −0,06[5]
Indice R-I −0,06[5]
Variabilité α2 CVn[6]
Astrométrie
Vitesse radiale −2,6 ± 4,2 km/s[3]
Mouvement propre μα = −8,965 mas/a[2]
μδ = −21,009 mas/a[2]
Parallaxe 9,631 8 ± 0,095 3 mas
Distance 103,823 ± 1,027 pc (∼339 al)[7]
Magnitude absolue −0,15[3]
Caractéristiques physiques
Masse 2,779 ± 0,153 M[8] / 1,708 ± 0,094 M[8]
Rayon 3,16 ± 0,11 R[8] / 1,73 ± 0,06 R[8]
Gravité de surface (log g) 3,88 ± 0,05[8] / 4,22 ± 0,05[8]
Luminosité 101,0 ± 8,0 L[8] / 9,7 ± 1,0 L[8]
Température 10 260 ± 100 K[8] / 7 860 ± 140 K[8]
Métallicité [Fe/H] = +0,39[9]
Rotation ≤ 4,2 km/s[8] / 5,1 ± 2,1 km/s[8]
Âge 315 Ma[8]
Composants stellaires
Composants stellaires ET UMa A, ET UMa B
Orbite
Compagnon ET UMa B[8]
Demi-grand axe (a) 1,634 ± 0,001 mas
Excentricité (e) 0,294 3 ± 0,000 9
Période (P) 11,579 113 ± 0,000 010 j
Inclinaison (i) 141,87 ± 0,97°
Argument du périastre (ω) 176,50 ± 0,20°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 133,49 ± 0,13°
Époque du périastre (τ) 57 756,168 ± 0,005 HJD-2400000
Demi-amplitude (K1) 38,17 ± 0,04 km/s
Demi-amplitude (K2) 62,11 ± 0,09 km/s

Désignations

ET UMa, HD 89822, HIP 50933, HR 4072, BD+66°664, FK5 387, GJ 9327, SAO 15163[7]

ET Ursae Majoris (en abrégé ET UMa) est une étoile binaire et variable de la constellation boréale de la Grande Ourse. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente qui fluctue légèrement autour de 4,94[3]. ET Ursae Majoris est sa désignation d'étoile variable, et elle porte également la désignation de HR 4072 dans le Bright Star Catalogue et de HD 89822 dans le catalogue Henry Draper[7]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est distant d'environ ∼ 339 a.l. (∼ 104 pc) de la Terre[2].

ET Ursae Majoris est une binaire spectroscopique à raies doubles[9] avec une période orbitale de 11,58 jours et avec une excentricité de 0,29[8]. La première orbite du système a été déterminée par R. H. Baker en 1912[10]. On estime qu'il est âgé de 315 millions d'années[8].

Sa composante primaire, désignée ET UMa A, est une étoile chimiquement particulière de type Ap[11],[12],[13] et sur la séquence principale de type spectral A1:VpSiSrHg[4]. On a également pu la considérer comme étant une étoile à mercure et manganèse[14],[8]. La notation « SiSrHg » dans le suffixe indique des surabondance marquées en silicium, en strontium et en mercure dans le spectre. C'est également une variable de type α2 Canum Venaticorum avec une amplitude de variation de 0,05 magnitude dans la bande B (bleue)[6], et de seulement 0,002 en magnitude visuelle[15]. L'étoile tourne lentement sur elle-même, à une vitesse de rotation projetée inférieure ou égale à 4,2 km/s[8]. Elle est autour de 2,78 fois plus massive que le Soleil et son rayon est 3,16 fois plus grand que le rayon solaire. Elle est 101 fois lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 10 260 K[8].

La composante secondaire, ET UMa B, a été signalée comme ayant les caractéristiques d'une étoile Am[12]. Elle est 1,71 fois plus massive que le Soleil et son rayon est 1,73 fois plus grand que le rayon solaire. Elle est 9,7 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 7 860 K[8].

Notes et références

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  1. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  2. a b c d et e (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c et d (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  4. a et b (en) Helmut A. Abt et Nidia I. Morrell, « The Relation between Rotational Velocities and Spectral Peculiarities among A-Type Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 99,‎ , p. 135 (DOI 10.1086/192182 Accès libre, Bibcode 1995ApJS...99..135A)
  5. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  6. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  7. a b et c (en) V* ET UMa -- alpha2 CVn Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t (en) Kathryn V. Lester, Gail H. Schaefer, Francis C. Fekel et al., « Visual Orbits of Spectroscopic Binaries with the CHARA Array. IV. HD 61859, HD 89822, HD 109510, and HD 191692 », The Astronomical Journal, vol. 164, no 6,‎ , article no 228 (DOI 10.3847/1538-3881/ac9385, Bibcode 2022AJ....164..228L, arXiv 2209.09993)
  9. a et b (en) Yoichi Takeda et al., « Photospheric carbon, nitrogen, and oxygen abundances of A-type main-sequence stars », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 70, no 5,‎ , article no 91 (DOI 10.1093/pasj/psy091, Bibcode 2018PASJ...70...91T, arXiv 1807.06265)
  10. (en) K. Nariai, « Orbit of the Double-Line Spectroscopic Binary HR4072 (Ap) », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 22,‎ , p. 113 (Bibcode 1970PASJ...22..113N)
  11. (en) P. Renson et J. Manfroid, « Catalogue of Ap, HgMn and Am stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 498, no 3,‎ , p. 961 (DOI 10.1051/0004-6361/200810788 Accès libre, Bibcode 2009A&A...498..961R)
  12. a et b (en) Daniel M. Popper, « Some Double-Lined Eclipsing Binaries with Metallic-Line Spectra », The Astrophysical Journal, vol. 169,‎ , p. 549 (DOI 10.1086/151173 Accès libre, Bibcode 1971ApJ...169..549P)
  13. (en) P. S. Chen, J. Y. Liu et H. G. Shan, « A New Photometric Study of Ap and Am Stars in the Infrared », The Astronomical Journal, vol. 153, no 5,‎ , article no 218 (DOI 10.3847/1538-3881/aa679a Accès libre, Bibcode 2017AJ....153..218C)
  14. (en) S. Ghazaryan et G. Alecian, « Statistical analysis from recent abundance determinations in HgMn stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 460, no 2,‎ , p. 1912 (DOI 10.1093/mnras/stw911 Accès libre, Bibcode 2016MNRAS.460.1912G)
  15. (en) « VSX : Detail for ET UMa », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )

Liens externes

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