Elena Bonner
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle | Елена Георгиевна Боннэр |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation | Saint Petersburg Lyceum 239 (en) Université d'État de Saint-Pétersbourg |
Activités | |
Père | Levon Kocharian (d) |
Mère | Ruth Bonner (en) |
Beau-parent | Gevork Alikhanov (en) |
Conjoint | |
Enfant | Tatiana Iankelevitch (d) |
Parti politique | |
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Membre de | |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Prix Rafto () Prix Hannah-Arendt () Médaille Robert-Schuman () Grand officier de l'ordre de Tomáš Garrigue Masaryk (d) () Médaille Giuseppe-Motta (en) () Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 Insigne de la santé (d) Ordre de la Guerre patriotique de 2e classe Commandeur avec étoile de l'ordre du Mérite de la république de Pologne Docteure honoris causa de l'Université d'Ottawa Ordre de la Croix de Terra Mariana de 3e classe Docteur honoris causa de l'université Brandeis |
Elena Gueorguievna Bonner (en russe : Елена Георгиевна Боннэр) est une pédiatre et militante pour la défense des droits de l'homme en URSS, née le à Mary et morte à Boston le [1]. Elle fut l'épouse du prix Nobel de la paix Andreï Sakharov.
Biographie
[modifier | modifier le code]De père arménien et de mère juive, Elena Bonner a été élevée par sa grand-mère, Batania, qui lui transmet une culture judéo-russe, plutôt conservatrice[2]. Sa mère ne montre pas grand intérêt pour l'éducation de ses enfants et est plongée dans le combat pour l'idéal révolutionnaire[3]. En 1937, ses parents, activistes du Parti communiste[4], sont arrêtés lors des « Grandes Purges » staliniennes ; son père, Guevork Alikhanov, est exécuté et sa mère, Ruth Bonner, condamnée à huit ans de travail forcé au camp de Karaganda dans le Kazakhstan. Non autorisée à regagner Léningrad, elle s'installa non loin du camp, à Louga, où elle travailla comme lingère[5]. Elle ne fut réhabilitée qu'en 1954 et put retourner à Léningrad[6].
Elena Bonner adhéra au Parti communiste en 1956 et cessa de payer ses cotisations de membre en 1968, après l'invasion de la Tchécoslovaquie par le pacte de Varsovie[7]. Elena rencontra son futur mari dans le comité pour la défense des droits de l’Homme et la défense des victimes politiques, que Sakharov avait créé. Pendant les vingt années de leur vie conjugale, elle fut son assistante, sa collaboratrice la plus proche et son porte-parole. Elle a représenté Sakharov lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix en 1975. Et puis elle a reçu le prix Rafto en 1991. Elle a également siégé au sein du conseil consultatif de la Victims of Communism Memorial Foundation[8]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [1]
- Orlando Figes, Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline, Denoël, Paris, 2009, p. 89.
- Orlando Figes, Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline, Denoël, Paris, 2009, p. 60.
- Orlando Figes, Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline, Denoël, Paris, 2009, p. 61 et p. 187.
- Orlando Figes, Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline, Denoël, Paris, 2009, p. 602.
- Orlando Figes, Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline, Denoël, Paris, 2009, p. 603.
- Orlando Figes, Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline, Denoël, Paris, 2009, note p. 603.
- « Board & Advisory Councils | Victims of Communism », sur web.archive.org,
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Elena Bonner, Un exil partagé.
- Elena Bonner, De mères en filles, un siècle russe.
- Orlando Figes (trad. de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, préf. Marc Ferro), La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d'un peuple, Paris, Denoël, , 1107 p. (ISBN 978-2-207-25839-2)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :