Ernest Vallé

Ernest Vallé
Illustration.
Fonctions
Sénateur français

(21 ans, 2 mois et 4 jours)
Circonscription Marne
Député français

(9 ans et 24 jours)
Élection 22 septembre 1889
Réélection 20 août 1893
8 mai 1898
Circonscription Marne
Législature Ve, VIe et VIIe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Étienne Peignot
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(2 ans, 7 mois et 11 jours)
Gouvernement Combes
Prédécesseur Ernest Monis
Successeur Joseph Chaumié
Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur

(3 mois et 28 jours)
Gouvernement Brisson II
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Avize
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès 6e arrondissement de Paris
Parti politique RRRS

Ernest Vallé, né à Avize (Marne) le et décédé à Paris le , est un avocat et un homme politique français, ancien député, sénateur et garde des Sceaux dans le gouvernement Émile Combes.

Ernest Vallé est né à Avize (Marne). Fils de François-Valentin (+1891 à Epernay°) et de Clémence Vellut.

Avocat à la Cour d'appel de Paris, inscrit en 1867, il est en 1892 rapporteur général de la commission d'enquête parlementaire sur les affaires de Panama.

Vallé en 1896.

Il est député de la Marne du au . Il est appelé en tant que sous-secrétaire d'État à l'Intérieur par Henri Brisson lors de la formation de son second cabinet. Mais celui-ci ne dure que 4 mois (du au ) et Ernest Vallé retrouve le Parlement dès , cette fois comme sénateur.

Ernest Vallé est en effet élu sénateur de la Marne le , réélu à deux reprises, le et le . Ce troisième mandat s'achèvera à sa mort, survenue quelques jours plus tard, le .

Nommé président du Parti Radical en 1901, il occupe dans le ministère Combes le portefeuille de la Justice, du au . Le 27 novembre 1903, avec l'accord du Conseil des ministres, il saisit la commission de révision au sujet du Procès de Rennes, suite à une requête d'Alfred Dreyfus la veille, relaçant alors les procédures judiciaires pour innocenter celui-ci[1].

À ce poste, il met sur pied les mesures contre les congrégations, qu'il discute âprement devant le Parlement, et prépare la séparation de l'Église et de l'État et les modalités de la loi qui sera votée à la fin de 1905, lui-même ayant quitté ses fonctions de ministre de la Justice dès le .

Lors de la Guerre de 1870 il a servi comme Mobile de la Marne. Le à Broquiers (Oise), Ernest Vallé contracta mariage avec Angelle Marie Pauline Bourdon[2], née le à Broquiers. À cette époque, Ernest Vallée est avocat et habite au numéro 7, rue du Pont-Louis-Philippe à Paris. Ce fut lui qui offrit à la commune de Broquiers la première statue de Marianne.

  • Rapport de la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les allégations portées à la tribune à l'occasion des affaires de Panama, 1893
  • Les dangers de la proportionnelle: discours prononcés au banquet d'union républicaine du lundi (Groupe parlementaire de défense républicaine contre la proportionnelle : Émile Combes, Ernest Vallé, Fernand-Jean-Baptiste Dubief, Léon Bourgeois), A. Gallot, 1909
  • Préface de La participation aux bénéfices : étude historique, critique et documentaire d'André Payer, Librairie des sciences politiques et sociales, 1911
  1. DUCLERT, Vincent. (2021). Chapitre V. L’affaire Dreyfus au tournant du siècle (1894-1906) In : 1870-1914. La République imaginée. Paris, Gallimard. Folio Histoire, p.373 URL : https://shs.cairn.info/1870-1914-la-republique-imaginee--9782072799433-page-309?lang=fr.
  2. Amicarte N°122, décembre 2019, page 30, par Franck Leroy.

Bibliographie

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  • Émile Combes et Maurice Sorre, Mon ministère : mémoires, 1902-1905, Plon, 1956, 293 p.
  • Marcel Thomas, Christiane Choiselle et Roland Choiselle, La Grande Champagne : dictionnaire de ses femmes et hommes célèbres depuis le début du XIXe siècle, Matot-Braine, Reims, 1980, p. 416 (ISBN 2-86516-000-9)
  • « Ernest Vallé », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

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Liens externes

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