Généralement, les eurorégions ne correspondent pas à des institutions gouvernementales ou régionales, n'ont pas de pouvoir politique et leurs compétences sont limitées à celles des structures les constituant[1]. Elles font promouvoir les intérêts communs transfrontaliers. Des territoires peuvent être intégrés dans des eurorégions à différentes échelles (échelle locale des eurodistricts, échelle régionale).
En 2007, le Conseil de l'Europe répertoriait plus de 90 eurorégions de différentes natures[2].
Structure juridique des eurorégions (GECT, autres formes)
Les eurorégions, au sein de l'Union européenne, peuvent prendre, depuis 2006[3], la forme juridique d'un groupement européen de coopération territoriale (GECT) pour porter tout ou partie de leurs activités et un secrétariat commun. Elles peuvent également avoir toute autre forme juridique, notamment associative. Des activités ou projets portées au sein des eurorégions peuvent être financées par les programmes Interreg transfrontaliers[4].
Les eurorégions sont de fait des structures supranationales, sous un contrôle assez relatif de leurs États respectifs. Ce qui ne manque pas d'attirer les critiques quant au fait qu'elles remettraient en cause la souveraineté des États. Enfin, la structure eurorégionale profite aux zones transfrontalières en défaveur des régions de « l'intérieur » qui échappent aux éventuelles subventions, accentuant les inégalités infra-nationales.