François-René Molé

François-René Molé
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Fratrie
Conjoint
Mademoiselle Molé (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Elisabeth-Félicité Molé-Reymond (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Julie Molé (belle-sœur)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

François-René Molé est un acteur français, né le à Paris où il est mort le .

Appelé aussi René-François[1], il est issu d'une famille bourgeoise : le père après des revers de fortune exerce la profession de graveur et fait l'éducation de ses trois fils. Les deux frères aînés sont placés chez un notaire quand le père meurt. René est placé chez M. Blondel de Gagny, intendant général des finances. Il est plus assidu à se présenter à la Comédie-Française qu'aux écritures demandées par sa fonction.

Il fait ses premières armes au Temple en compagnie de Feulie et d'Auger[2].

Il débute à la Comédie-Française le dans Britannicus et Olinde de Zénéide, mais il n’est pas reçu et part jouer en province. Il joue notamment à Lyon, à Toulouse et à Marseille où, en novembre 1759, il reçoit un nouvel ordre de début à la Comédie-Française. Après un second essai, le , il est reçu et en devient sociétaire le [3], puis doyen de 1786 à sa mort. De 1760 à 1801, il ne crée pas moins de 126 rôles avec un égal succès. Il est l’enfant gâté du public dont la faveur ne l’abandonne jamais. Vraie vedette de son temps, il vient fréquemment à Antony se reposer des fatigues de la scène où il paraît jusqu’à un âge avancé. De la vedette, il a aussi la prodigalité et tient table ouverte en sa propriété d’Antony.

Dans la nuit du , il est arrêté, avec 12 autres acteurs du Théâtre-Français restés fidèles à la monarchie, en tant que « suspect », et enfermé à la prison des Madelonnettes, pour avoir joué dans Paméla[4], représentation théâtrale jugée séditieuse.

François Molé aime séjourner dans sa propriété d’Antony. Il ne cesse, chaque fois qu’il le peut, d’acheter de nouvelles pièces de terres. Il agrandit ainsi son parc vers le sud au lieu-dit « le Paradis ». Cela lui permet d’affirmer qu’en dépit de son état de comédien, mal famé à cette époque, il irait à sa mort en Paradis. Et de fait, il y est enterré : selon son désir, il est inhumé dans sa propriété à Antony. Son tombeau[5] se trouve près de l’entrée du parc Heller, dans l’avenue qui porte son nom.

Sa maison que l’on voit sur le plan d’Antony, daté de 1753, était située 1 rue des Sources. Il n’en subsiste aujourd’hui que la demi-lune de l’entrée, ainsi que les communs constitués par les écuries construites dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le bâtiment principal a été démoli vers 1815 pour être remplacé par le château Saran, dans le parc aujourd’hui nommé parc Heller.

Sa fille lui fit élever un tombeau dans le parc de sa demeure. Ce tombeau, de grandes dimensions (1,30 m de côté, 1,80 m de hauteur) est classé à l’inventaire[6]. Ce parc a été loti en partie depuis, mais le tombeau est toujours visible.

La maison de François Molé fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Carrière à la Comédie-Française

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. in Mémoires de Molé. précédés d'une notice sur cet acteur par M. Étienne. Le comédien par M. Remond de Sainte-Albine, E. Leroux (Paris), 1825 sur le site Gallica, consulté le 13 mai 2011
  2. Mémoires de Molé. précédés d'une notice sur cet acteur par M. Étienne. Le comédien par M. Remond de Sainte-Albine, E. Leroux (Paris), 1825, page viij.
  3. page 5 du Bulletin municipal officiel de la ville d’Antony, no 33 de septembre 1989
  4. Nicolas François de Neufchâteau fit jouer, sur la scène du théâtre de la Nation, le , une comédie en vers : Paméla ou la Vertu récompensée, tirée du roman de Samuel Richardson, imitée de Goldoni. Le jour de la neuvième représentation, comme le rideau allait se lever, un officier de police vint au nom du Comité de salut public interdire la pièce à cause de ces deux vers jugés subversifs :

    « Ah ! les persécuteurs sont les seuls condamnables.
    Et les plus tolérants sont les seuls raisonnables. »

    François de Neufchâteau fit alors les corrections qu'exigeait le Comité ; mais celui-ci signa un arrêté fermant le théâtre et décrétant d'accusation François de Neufchateau. Il fut incarcéré, lui et ses comédiens. Parmi les 13 acteurs (les actrices furent enfermées à Sainte Pélagie) du Théâtre-Français incarcérés au Couvent des Madelonnettes, on trouve Fleury, Dazincourt, Molé, Charlotte Vanhove, Saint-Prix et Saint-Fal.
  5. Tombeau de François Molé (sur le site de l’APPA)
  6. Inventaire Base Mérimée : IA00121249
  7. L'Avare sur le site de la Comédie-Française
  8. Notice sur le site de la Comédie-Française