Front de libération du Mozambique
Front de libération du Mozambique (pt) Frente de Libertação de Moçambique | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Filipe Nyusi |
Fondation | |
Fusion de | MANU (en), UDENAMO (en) et UNAMI |
Siège | Dar es Salam (1962-1975)[1] Rua da Frente de Libertação de Moçambique nº 10, Bairro da Sommerschield, Maputo (1975-) |
Secrétaire général | Secrétaire général |
Fondateurs | Eduardo Mondlane Samora Machel |
Organisation de jeunesse | Organisation mozambicaine de la jeunesse (en) |
Organisation féminine | Organisation des femmes mozambicaines |
Ligue des vétérans | Association des combattants de la lutte pour la libération nationale |
Slogan | « Unité, critique, unité »[2] |
Positionnement | Centre gauche à gauche |
Idéologie | Socialisme démocratique Marxisme-léninisme (1977-1989)[3] |
Affiliation régionale | Anciens mouvements de libération d'Afrique australe (en) |
Affiliation internationale | Internationale socialiste |
Couleurs | Rouge |
Site web | frelimo.org.mz |
Représentation | |
Députés | 184 / 250 |
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Le Front de libération du Mozambique, ou FRELIMO (acronyme du portugais Frente de Libertação de Moçambique), est un parti politique du Mozambique fondé en 1962 durant la guerre d'indépendance du Mozambique. D'orientation communiste durant la guerre froide, il a été jusqu'en 1990 le parti unique au pouvoir sous le régime de la république populaire du Mozambique[4]. Il a depuis abandonné l'idéologie communiste et appartient aujourd'hui à l'Internationale socialiste.
Le chef du FRELIMO est Filipe Nyusi, président de la république du Mozambique depuis 2015.
Histoire
[modifier | modifier le code]Années de lutte pour l'indépendance
[modifier | modifier le code]Le FRELIMO se constitue en 1962, par la fusion de petits partis nationalistes à base régionale constitués en 1960 en Rhodésie du Sud : l'Union nationale africaine du Mozambique indépendant (UNAMI), l'union démocratique nationale du Mozambique (UDENAMO) et la Mozambique African National Union (MANU), né au Tanganyika et appuyé par la tribu des Makondés (dont le leader est le chef coutumier Kavandame)[5]. Après la mort de Eduardo Mondlane, la direction devient tripartite, Samora Machel, Marcelino dos Santos, Uria Simango. Ce dernier rejoint finalement le COREMO. Dès 1970, Samora Machel s'impose comme le nouveau dirigeant du FRELIMO.
Le FRELIMO est le plus important mouvement à combattre pour l'indépendance du Mozambique, et le plus connu. Il négocie avec le Portugal l'indépendance du Mozambique, à travers les Accords de Lusaka (en) conclus le . Le FRELIMO prend le pouvoir de façon constitutionnelle.
Au pouvoir après l'indépendance
[modifier | modifier le code]En 1977, lors de son troisième congrès, le mouvement décide de se transformer en parti politique marxiste-léniniste[6]. Le congrès suivant n'est réuni qu'en 1983, dans une situation de crise économique, de tension interne avec une gestion autoritaire du pouvoir, et de lutte militaire contre la Résistance nationale du Mozambique (RNM), qui deviendra la Renamo[7]. Samora Machel meurt en , dans un accident d'avion en Afrique du Sud.
En 1989, lors de son cinquième congrès, le FRELIMO abandonne définitivement le marxisme pour lui préférer une orientation politique et économique libérale[8],[9]. Le FRELIMO continue toutefois à diriger le pays comme un parti unique jusqu'en 1994.
En 1990, l'Assemblée du peuple approuve une nouvelle constitution qui change le système politique, en acceptant la formation d'autres partis. Avec la guerre de déstabilisation au Mozambique en 1992 ont lieu les premières élections multipartites en 1994, et le FRELIMO est déclaré vainqueur. Le FRELIMO revient au pouvoir pour gagner les élections suivantes, en 1999 et 2004, et assurer la présidence et le gouvernement.
En , Daniel Chapo est choisi comme candidat du FRELIMO à l'élection présidentielle d' par un vote du comité central du parti. L'élection est compétitive et plusieurs scrutins sont nécessaires sur une période de deux jours. Chapo bat en particulier Roque Silva Samuel, secrétaire général du parti et favori de cette élection. Roque Silva Samuel démissionne de son poste de secrétaire général après ce vote[10],[11]. Les autres candidats sont Esperança Bias, présidente de l'Assemblée nationale, et Francisco Mucanheia[12].
Lors des élections présidentielle et législatives de 2024, le Frelimo conserve sa domination sur la scène politique. Daniel Chapo est élu président avec près de 71 % des voix et le parti obtient 195 sur 250 sièges à l'Assemblée, une augmentation de 11 sièges par rapport à 2019. La Renamo, comme d'autres partis ou organisations, dénonce des fraudes lors de ces élections[13].
Drapeaux historiques
[modifier | modifier le code]- Drapeau du FRELIMO de 1962 à 1993
- Drapeau du FRELIMO de 2004 à aujourd'hui
Personnalités liées au FRELIMO
[modifier | modifier le code]Présidents
[modifier | modifier le code]- Samora Machel : –
- Joaquim Chissano : –
- Armando Guebuza : –
- Filipe Nyusi : depuis le .
Autres
[modifier | modifier le code]- Isabel Casimiro, sociologue.
- Rui Nogar, militant et poète.
- Jorge Rebelo, militant et poète.
- Sérgio Vieira, militant et poète.
- Marcelino dos Santos, poète et homme politique.
- Reinata Sadimba, céramiste d'art.
- Ana Rita Sithole, femme politique.
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Élections présidentielles
[modifier | modifier le code]Année | Candidat | Voix | % | Rang |
---|---|---|---|---|
1994 | Joaquim Chissano | 2 633 740 | 53,30 | 1er |
1999 | Joaquim Chissano | 2 338 333 | 52,29 | 1er |
2004 | Armando Guebuza | 2 004 226 | 63,74 | 1er |
2009 | Armando Guebuza | 2 974 627 | 75,01 | 1er |
2014 | Filipe Nyusi | 2 778 497 | 57,03 | 1er |
2019 | Filipe Nyusi | 4 639 172 | 73,46 | 1er |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Dar-es-Salaam once a home for revolutionaries » [archive du ], sur sundayworld.co.za, sundayworld.co.za, (consulté le )
- (en) « Election of FRELIMO Candidate Goes Into the Night », sur allafrica.com, (consulté le )
- Guilherme Simões Reis, « The Political-Ideological Path of FRELIMO in Mozambique, from 1962 to 2012 » [PDF], sur ipsa.org, , p. 9
- (en) Taylor & Francis Group, The Europa World Year: Kazakhstan - Zimbabwe, Taylor & Francis, (ISBN 978-1-85743-255-8, lire en ligne), p. 2976
- « Le Frelimo », Le Monde, (lire en ligne)
- « À son troisième congrès, Le Frelimo se transforme en parti marxiste-léniniste », Le Monde, (lire en ligne)
- Jean-Pierre Langellier, « Le quatrième congrès du Frelimo sur fond de rébellion armée et de crise économique... », Le Monde, (lire en ligne)
- « Mozambique : une page tournée, Le FRELIMO abandonne toute référence au marxisme-léninisme », Le Monde, (lire en ligne)
- « L'islam au Mozambique après l'indépendance », sur academia.edu, p. 135
- « Mozambique: Daniel Chapo, élu candidat du Frelimo, le parti au pouvoir, pour la présidentielle d'octobre », Radio France internationale, .
- « Au Mozambique, le parti au pouvoir a choisi son prochain dirigeant », AFP et Voice of America, .
- (en) « Deadlock Ends: Daniel Chapo is Frelimo’s Candidate to Succeed Nyusi », 360 Mozambique, .
- « Mozambique: le candidat du parti au pouvoir Daniel Chapo déclaré vainqueur de la présidentielle », Radio France internationale, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Résistance nationale du Mozambique (ReNaMo)
- Mouvement démocratique du Mozambique (MDM)
- Politique au Mozambique