Gabriel d'Arboussier
Gabriel d'Arboussier | |
Gabriel d'Arboussier en 1960 à Dakar. | |
Fonctions | |
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Président du Grand Conseil de l'AOF | |
– (1 an) | |
Ministre de la Justice | |
– (2 ans) | |
Ambassadeur | |
Député français | |
– (7 mois et 4 jours) | |
Élection | 21 octobre 1945 |
Circonscription | Gabon français |
Législature | Ire Constituante |
Groupe politique | URR |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Djenné (Haut-Sénégal et Niger), Afrique-Occidentale française |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Genève (Suisse) |
Nationalité | Sénégalaise Française |
Parti politique | Rassemblement démocratique africain |
Profession | Juriste |
Résidence | Gabon |
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Gabriel, marquis d'Arboussier, est un homme politique français et sénégalais. Il est né le à Djenné au Haut-Sénégal et Niger (actuel Mali) et décédé le à Genève en Suisse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Gabriel d’Arboussier est le fils du baron Henri d’Arboussier-Monplaisir, gouverneur des colonies, issu d'une riche famille de planteurs de la Guadeloupe, et d'une mère musulmane, Aminata Ali Koita, princesse Mossi, descendante d'El Hadj Omar.
De son mariage en 1946 avec Antoinette Neves, il a quatre enfants.
Gabriel d'Arboussier commence dans les années 1930, après des études aux facultés de droit de Paris et de Toulouse puis à l'École coloniale, une carrière d'administrateur des colonies. Il était par ailleurs ancien élève du collège de Sorèze.
Carrière
[modifier | modifier le code]Cofondateur du RDA
[modifier | modifier le code]Dès 1945, député du Gabon à la 1re assemblée constituante, Gabriel d'Arboussier est, avec Félix Houphouët-Boigny un des fondateurs du Rassemblement démocratique africain (RDA), dont il devient secrétaire général. En 1947, il est coopté par son parti[1] pour être conseiller de l'Union française (pour la Côte d'Ivoire). En 1949, vice-président du Mouvement mondial des partisans de la paix, il voyage à travers le monde. Son périple en Union soviétique lui fait comprendre que l'avènement rapide du communisme en Afrique parait très hypothétique[2]. Il inscrit néanmoins son engagement dans le contexte de la décolonisation à l’échelle mondiale[3].
Personnage haut en couleur, cultivé et brillant, d'Arboussier ne tarde pas à entrer en conflit avec Houphouet-Boigny dans la direction du RDA. Proche du PCF[4], il reproche à son aîné son rapprochement graduel vers le MRP. Cette opposition décidée lui vaut de perdre ses mandats au RDA et à l'Union française. Il subit une violente campagne de presse orchestrée par Houphouët-Boigny visant à le discréditer politiquement. Exclu du RDA en 1951, il sera réintégré en 1955, après avoir perdu son influence politique, n'étant plus alors perçu comme un rival par Houphouët-Boigny[3].
Carrière nationale
[modifier | modifier le code]Premier-Vice-Président puis Président du Grand Conseil de l'AOF de mars 1958 à janvier 1959.
Après la vague des décolonisations, il devient ministre de la Justice au Sénégal (1960-1962)[5].
Carrière internationale
[modifier | modifier le code]Puis, il entame une carrière de fonctionnaire international :
- Directeur adjoint de l'UNESCO de 1963 à 1964 et ambassadeur en France à la même date ;
- Directeur adjoint de l'Institut de recherche de l'ONU (1965-1966) ;
- Nommé ambassadeur en RFA en 1974.
Décoration
[modifier | modifier le code]- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques en qualité de « garde des sceaux, ministre de la justice de la République du Sénégal à Dakar » (1961)[6]
Publications
[modifier | modifier le code]- Problèmes culturels de l'Union française, Union française universitaire, 1949
- Au service de l'Afrique noire. Le Rassemblement démocratique africain dans la lutte anti-impérialiste (notices par Félix Houphouet-Boigny. Rapport présenté par Gabriel d'Arboussier au Comité de coordination, le 2 octobre 1948, à Dakar), Les Impressions rapides, 1949
- L'Afrique vers l'unité, 1961
Sources
[modifier | modifier le code]- Encyclopædia Universalis, édition de 1977. Notices biographiques.
- Gabriel d’Arboussier ou Il n’y a pas d’étranger, émission La Porte ouverte de Claude Santelli, 23 décembre 1970, ORTF
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (alors proche du PCF)
- Sur Gabriel d'Arboussier, voir le témoignage de Gaston Donnat (conseiller de l'Union française), Afin que nul n'oublie. L'itinéraire d'un anti-colonialiste, éditions de L'Harmattan, 1986, p. 203-206
- L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 168-171
- (sans être communiste)
- Photo de Gabriel d'Arboussier sur le site du ministère de la Justice du Sénégal
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°12 du 08/04/1961 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Françoise Blum et Ophélie Rillon, « Mémoires sensibles, mémoires métisses de la colonisation », Socio-anthropologie, 37 | -1, 51-70.
- Robert Cornevin, Hommes et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, Académie des sciences d'outre-mer, 1975, p. 8-9
Archives
[modifier | modifier le code]- Inventaire du fonds d'archives de Gabriel d'Arboussier conservé à La contemporaine.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :