Galop infernal d'Orphée aux Enfers

Galop infernal d'Orphée aux Enfers
Œuvres de Jacques Offenbach
Image illustrative de l’article Galop infernal d'Orphée aux Enfers
Jacques Offenbach (1819-1880) par Nadar

Genre Musique classique, musique symphonique, opéra bouffe
Musique Jacques Offenbach
Texte Henri Crémieux et Ludovic Halévy
Langue originale Français
Effectif Orchestre symphonique
Durée approximative 2:12
Dates de composition 1858
Création
Opéra-bouffe Orphée aux enfers du théâtre des Bouffes-Parisiens
Interprètes

Le Galop infernal d'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach (1819-1880) est une célèbre musique, composée pour son opéra bouffe Orphée aux Enfers, créé en 1858 dans son théâtre des Bouffes-Parisiens. L'arrangement d'Isaac Strauss pour les bals de l'Opéra est repris par le célèbre French cancan de 1868[1] (plus célèbre œuvre d'Offenbach, et plus célèbre des cancan-chahut-cancan du monde).

Orphée aux Enfers du théâtre des Bouffes-Parisiens en 1866
Orphée aux Enfers du théâtre de la Gaîté de Paris de 1874

En 1855, Jacques Offenbach, alors âgé de 36 ans, fonde son théâtre des Bouffes-Parisiens, pour y créer l'« opéra bouffe » (catégorie d'opéra-comique traitant de sujet comique ou léger) ou considéré comme « le roi du Second Empire » du monde du spectacle, il joue ses propres compositions avec un important succès international.

Il y crée le 21 octobre 1858 son opérette d’opéra bouffe la plus célèbre Orphée aux Enfers (en deux actes, sur un livret d'Henri Crémieux et Ludovic Halévy) avec un immense succès qui consacre sa gloire dans le monde entier, avec de prodigieuses recettes, dans un décor féerique de grand spectacle, avec un important casting, des costumes somptueux (de bas noirs, porte-jarretelles, et frou-frou) dans un décor de Gustave Doré[2], sur le thème de la folle histoire de crise de couple et de divorce d'Orphée et Eurydice[3], des dieux de l'Olympe en révolte, et d’Enfers orgiaques où chacun ne pense qu’à son propre plaisir festif et libertin[4]...

Son « Galop infernal d'Orphée aux Enfers » est inspiré entre autres des cancans en vogue des années 1820, et chahut-cancan de 1836... « Ce bal est original, d’un galop infernal, donnons tous le signal, vive le galop infernal !, Amis, vive le bal ! La la la la la la » (chanté en chœur par les dieux de l'Olympe Pluton, Jupiter, Vénus, et Eurydice)[5].

Cette opérette extravagante, provocatrice, impertinente, caustique, insolente, à l'humour saignant, au rythme infernal et jubilatoire, est une parodie satirique des précédentes versions lyriques du mythe d'Orphée, et de la vie des dieux de l'Olympe de la mythologie grecque[6], et indirectement du Second Empire de l'empereur Napoléon III, et d'une partie de la société parisienne frivole et canaille à la recherche du plaisir à tout prix de son époque (proche de celle décrite caricaturalement dans son opéra bouffe La Vie parisienne de 1866 où d'autres galops vont être composés, notamment Feu partout, lâchez tout, final de l'acte 3[7]). Elle choque et scandalise profondément une partie du public de l'époque pour « outrage public à la pudeur et à la morale ». L'empereur Napoléon III assiste personnellement au spectacle en avril 1860, et salue le talent d’Offenbach[8], à la suite de quoi il fait donner la nationalité française sur ordre personnel au compositeur d'origine allemande, puis le décore l'année suivante de l'ordre de Chevalier de la Légion d'honneur.

Fichier audio
Le Galop infernal d’Orphée aux Enfers d'Offenbach.
noicon
Des difficultés à utiliser ces médias ?
Des difficultés à utiliser ces médias ?
Des difficultés à utiliser ces médias ?

Cette œuvre est reprise et arrangée en particulier à Londres pour la création du célèbre French cancan (cancan français) de 1868 (musique emblématique entre autres des célèbres spectacles parisiens des Moulin-Rouge, Lido, ou Folies Bergère). Après s’être exilé volontairement en Espagne et en Angleterre à cause de ses origines allemandes en disgrâce pendant la guerre franco-allemande de 1870, il revient à Paris à la fin de la guerre en 1871, avec des reprises somptueuses de ses grands succès dans son théâtre de la Gaîté de Paris, avec entre autres une nouvelle version d'opéra féerique triomphale d'Orphée aux Enfers de 1874 (en quatre actes et douze tableaux)[9].

L'œuvre est également reprise en particulier pour le ballet la Gaîté Parisienne de 1938 de Léonide Massine[10]...

Opéra comique

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. [vidéo] « Franch cancan au Moulin Rouge - French TV », sur YouTube
  2. « Jacques Offenbach, du musicien au compositeur de l'opéra-bouffe français », sur parolesdopera.com (consulté le )
  3. « Orphée aux Enfers d'Offenbach, la satire de l’opéra bouffe est lâchée », sur www.rts.ch (consulté le )
  4. « Galop infernal extrait d'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach », sur www.choralecapella.fr (consulté le )
  5. [vidéo] « Jacques Offenbach - Orphée aux Enfers - Galope infernal (Can can) », sur YouTube
  6. « Offenbach : Orphée aux enfers », sur www.francemusique.fr (consulté le )
  7. « Extrait du 3ème acte de la vie parisienne "il est gris" et "Feu partout, lachez tout..." » (consulté le )
  8. « Jacques Offenbach est indissociable de l’esprit du Second Empire », sur www.radioclassique.fr (consulté le )
  9. « Orphée aux Enfers », sur www.operette-theatremusical.fr (consulté le )
  10. [vidéo] « Offenbach - La Gaité Parisienne », sur YouTube
  11. [vidéo] « Moulin Rouge (1952) - Can-Can Dance », sur YouTube
  12. [vidéo] « Can-Can Dance - Film Can-Can (1960) », sur YouTube

Liens externes

[modifier | modifier le code]