Garrigues (région naturelle)
Garrigues | |
Vue sur les Garrigues depuis la commune de Calvisson. | |
Subdivision administrative | Occitanie |
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Subdivision administrative | Gard Hérault |
Villes principales | Montpellier Nîmes Uzès Gignac Sommières |
Superficie approximative | 3 500 km2 |
Géologie | Calcaire Marnes |
Relief | Plateaux Collines Gorges Plaines |
Production | Viticulture Oléiculture |
Régions naturelles voisines | Cévennes Costières Petite Camargue |
Régions et espaces connexes | Massif de Coutach Vaunage |
Localisation | |
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Les Garrigues sont une région naturelle française partagée entre les départements du Gard et de l'Hérault, dans la région Occitanie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]La région des Garrigues couvre le centre du département du Gard et l'est du département de l'Hérault. Cette région est circonscrite par les Cévennes au nord, les Costières et la Petite Camargue au sud, la vallée du Rhône à l'est et la vallée de l'Hérault à l'ouest[1]. Plus localement, les Garrigues dites « nîmoises » et « montpelliéraines » désignent les parties de ce territoire situées au nord des communes de Nîmes et de Montpellier.
Le vaste territoire des Garrigues s'étend sur une superficie approximative de 3 500 km². D'un point de vue administratif, il concerne ainsi plus de 200 communes gardoises et héraultaises, réparties sur une dizaine d'intercommunalités[1].
Relief
[modifier | modifier le code]Le relief des Garrigues est principalement composé de plateaux calcaires d'une altitude moyenne pouvant varier de 150 à 250 mètres, ponctués de collines et de bassins marneux. Plusieurs éminences jalonnent ce paysage karstique, à l'instar du mont Bouquet (629 mètres) dans le Gard ou du pic Saint-Loup (658 mètres) dans l'Hérault. Le sommet du roc Blanc, sur le massif de la Séranne, avec ses 942 mètres d'altitude, constitue le point culminant de l'ensemble[2].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Les cours d'eau majeurs des Garrigues sont la Cèze, le Gardon, le Vidourle et l'Hérault. Tous ces cours d'eau prennent leur source dans les montagnes des Cévennes et ont parfois creusé de profondes gorges, à l'instar des gorges du Gardon et des gorges de l'Hérault. Le sous-sol de cette région calcaire est parcouru par de nombreux cours d'eau souterrains, donnant parfois lieu à des résurgences[2].
Milieu non naturel
[modifier | modifier le code]Flore
[modifier | modifier le code]La région tire son nom de la garrigue, formation végétale adaptée au climat méditerranéen. Parmi les principales essences des Garrigues, on trouve ainsi le chêne vert, le chêne kermès, le chêne pubescent, le pin d'Alep, l'érable de Montpellier, l'arbousier, le genévrier cade, l'alaterne, la viorne tin, le genêt épineux, le buis, le pistachier térébinthe, le chèvrefeuille, la salsepareille, les cistes cotonneux et montpelliérain, le romarin, le thym, le brachypode[3]...
Faune
[modifier | modifier le code]Parmi les espèces animales des Garrigues les plus emblématiques, on trouve notamment le sanglier, l'aigle de Bonelli, le lézard ocellé, la cigale...
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans la région des Garrigues, la présence d'une végétation basse sur un sol découvert résulte d'une action humaine sur le milieu, une érosion anthropique.
Les forêts de chênes blancs et verts prédominaient jusqu'au début du Moyen Âge et leur surexploitation sans préservation de la ressource ont quasiment fait disparaître ce couvert ancestral. Déjà au Moyen Âge, il fallut réagir pour empêcher les coupes à blanc des collines pour le chauffage et l'arrachage du thym qui ont laissé le sol découvert et provoqué une érosion massive, accentuée par l'activité pastorale.
Les forêts du Languedoc ont fourni le bois de chêne blanc des navires du XVIIIe siècle. Les verriers puis la révolution industrielle se sont alimentés du charbon de bois tiré du chêne vert ; les photos du début du XIXe siècle sont éloquentes, on y voit la totalité des reliefs à nu.
Aujourd'hui, la reconquête de ces espaces par la végétation se fait sur des sols dégradés par des espèces résistant à la chaleur et au manque d'eau, créant cette garrigue que beaucoup pensent originelle.
Activité économique
[modifier | modifier le code]Viticulture
[modifier | modifier le code]Tourisme
[modifier | modifier le code]Galerie de photos
[modifier | modifier le code]- L'arrière-pays nîmois.
- Les gorges du Gardon.
- Le roc de Gachone.
- Les gorges de l'Hérault.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Carte du territoire des Garrigues », sur www.wikigarrigue.info (consulté le )
- [PDF] « Forêts privées des Garrigues - orientation de gestion », sur www.crpf-lr.com (consulté le )
- [PDF] « Dossier réalisé par l'association des Écologistes de l'Euzière », sur www.euziere.org (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Au sujet des Garrigues languedociennes », André Billange, Études rhodaniennes, 1945, volume 20, n°1, pp.125-126. (lire en ligne)
- Garrigues en pays languedocien, Clément Martin, 1987 (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des régions naturelles françaises
- Forêts, terres boisées et broussailles méditerranéennes
- Garrigue
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les Garrigues du Gard et de l'Hérault sur l'Atlas des paysages du Languedoc-Roussillon
- L'encyclopédie vivante des Garrigues sur le site du Collectif des Garrigues