Ghardimaou
Ghardimaou | |
Gare de la ville de Ghardimaou. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Tunisie |
Gouvernorat | Jendouba |
Délégation(s) | Ghardimaou |
Code postal | 8160 |
Démographie | |
Population | 19 495 hab. (2014[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 26′ 55″ nord, 8° 26′ 19″ est |
Altitude | 200 m |
Localisation | |
modifier |
Ghardimaou (arabe : غار الدماء) est une ville du Nord-Ouest de la Tunisie située à 16 kilomètres de la frontière algéro-tunisienne, à 33 kilomètres de Jendouba et à 194 kilomètres de Tunis.
Rattachée administrativement au gouvernorat de Jendouba, elle est le chef-lieu d'une délégation comptant 64 170 habitants en 2014, et constitue, depuis le , une municipalité, comptant 19 495 habitants en 2014[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Située à l'extrémité de l'une des premières lignes ferroviaires construites en Tunisie, la ligne Tunis-Ghardimaou, elle est la dernière ville de la vallée de la Medjerda avant de rejoindre l'Algérie, distante de seize kilomètres. Son territoire est délimité par Fernana au nord, Oued Meliz et Jendouba à l'est, le gouvernorat du Kef au sud[2] et l'Algérie à l'ouest.
Histoire
[modifier | modifier le code]Historiquement située sur la route reliant Carthage à Hippone, Ghardimaou est proche de l'antique cité de Thuburnica au passé riche, comme en témoignent les inscriptions libyques, numides, puniques, grecques et latines retrouvées par les archéologues ayant œuvré dans la région, dont le docteur Louis Carton. En outre y a été découvert les vestiges d'un temple de Ba'al Hammon.
Pendant la guerre d'Algérie, la ville est une base arrière de l'Armée de libération nationale algérienne, dite « armée des frontières ». De ce fait, de nombreuses personnalités politiques et militaires algériennes ont séjourné dans la ville pendent la guerre, dont les futurs présidents algériens Ahmed Ben Bella et Houari Boumédiène.
Économie
[modifier | modifier le code]Située au centre d'une plaine fertile, l'économie de la région est historiquement liée à l'agriculture, soit entre autres les cultures maraîchères, l'élevage et l'arboriculture, mais le développement urbain a aussi stimulé les secteurs des services et du commerce. La région est également réputée pour l'écotourisme, en particulier dans le parc national d'El Feija[3].
Patrimoine
[modifier | modifier le code]Le musée de la mémoire commune tuniso-algérienne retrace le combat national pour l'indépendance des deux pays[4] depuis son inauguration en 2005[5].
L'église du Sacré-Cœur de Ghardimaou a été construite en 1904.
Références
[modifier | modifier le code]- (ar) « Populations, logements et ménages par unités administratives et milieux » [PDF], sur census.ins.tn (consulté le ).
- « Gouvernorat de Jendouba », sur tunisieindustrie.nat.tn (consulté le ).
- Heni Fadhel, « Satisfaction des visiteurs à l'égard du tourisme durable - cas du parc national "el Feija" (nord-ouest tunisien) », International Journal of Development Research, vol. 14, (ISSN 2230-9926, lire en ligne, consulté le ).
- « Le musée de la mémoire commune tuniso-algérienne à Ghardimaou », sur hmp.defense.tn (consulté le ).
- Kamel Ferchichi, « Tunisie : inauguration du musée de la mémoire commune tuniso-algérienne, symbole d'une solidarité impérissable », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991).
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :