Giandomenico Facchina
gravé par Georges-Léon-Alfred Perrichon,
Le Panthéon de l'industrie, .
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Giandomenico Facchina né en 1826 à Sequals (dans l'actuelle province de Pordenone dans la région Frioul-Vénétie Julienne, alors dans le Royaume lombard-vénitien) et mort en 1903 à Paris[1] est un mosaïste italien, actif en France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Originaire du Frioul, Giandomenico Facchina reçoit sa formation à Trieste et à Venise. Il travaille d'abord à la restauration des mosaïques anciennes, notamment à la basilique Saint-Marc à Venise.
Dans les années 1850, il se rend en France, d'abord à Montpellier où il est appelé pour travailler à la restauration de sols anciens.
Il dépose un brevet pour une méthode d'extraction des pavements de mosaïques antiques à l'Institut national de la propriété industrielle en 1858, en réutilisant une technique déjà pratiquée par les mosaïstes vénitiens. Il utilise également un dérivé de cette technique, la pose indirecte, qui permet une préfabrication des mosaïques en atelier et qui facilite le travail des mosaïstes. Dans cette technique par inversion, les tesselles de la mosaïque sont pré-assemblées et collées à l'envers sur un carton souple ; le mur destiné à accueillir la mosaïque est alors recouvert de mortier frais et la mosaïque déposée en une seule fois, ce qui réduit le temps de travail sur place et permet une réduction considérable des coûts de production. Cette technique rencontre un grand succès lors de l'Exposition universelle de 1855 et se répand rapidement. Elle permet à Facchina d'obtenir de nombreuses commandes. C'est ainsi qu'à Paris, il décora, entre autres, le nouvel opéra construit par Charles Garnier[Note 1].
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[1].
Giandomenico Facchina a fondé à Sequals la première école de mosaïque, aujourd'hui l'hôtel de ville. En 1922, l'école a été déplacée à Spilimbergo.
Jusqu’à sa mort en 1903, Giandomenico Facchina partage son temps entre ses ateliers de Venise et de Paris. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (41e division).
Maison natale à Sequals
[modifier | modifier le code]Sur la façade du lieu de naissance de Facchina sur la Piazza Cesarina Pellarin à Sequals, en plus de la déesse Minerve (emblème des arts décoratifs) au-dessus de la porte d'entrée, sur quatre panneaux de mosaïque, l'art de la mosaïque et du design sont représentés : les tesselles et la palette de couleurs, les outils du terrassier et du mosaïste : l'équerre et le compas entrelacés[Note 2], le marteau, la truelle, le seau, le rouleau, le maillet, le fer à battre, l'ours, etc.[2]
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Agde : château Laurens.
- Alger : cathédrale Saint-Philippe (aujourd'hui mosquée Ketchaoua)[3].
- Albert (Somme) : basilique Notre-Dame de Brebières, mosaïque du couronnement de la Vierge.
- Gap : mosaïque de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux[4].
- Limoges : hôtel de ville
- Lourdes : basilique Notre-Dame du Rosaire (les Mystères du Rosaire).
- Paris :
- Printemps Haussmann ;
- bibliothèque Sainte-Barbe ;
- Comptoir national d'escompte de Paris ;
- galerie Vivienne ;
- Le Bon Marché ;
- lycée Chaptal ;
- lycée Louis-le-Grand ;
- musée Carnavalet ;
- musée Galliera ;
- musée Grévin ;
- opéra Garnier ;
- théâtre national de l'Opéra-Comique ;
- Petit Palais ;
- théâtre Antoine ;
- bâtiments du ministère de l'intérieur, rue Cambacérès.
- Enseigne du Printemps Haussmann à Paris.
- Détail de la mosaïque ornant le réfectoire de la bibliothèque Sainte-Barbe à Paris.
- Europa, façade du Comptoir national d'escompte de Paris.
- Détail de mosaïque de sol de la galerie Vivienne à Paris.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- C'est sur ce chantier de l'Opéra Garnier qu'il travaille en particulier avec les frères Isidore (1842-1912) et Vincent Odorico (1845-1909), mosaïstes d'origine italienne qui adoptent son procédé de pose par inversion, et vont le développer dans leur propre atelier d'abord à Tours (Indre-et-Loire) puis à Rennes (Ille-et-Vilaine) devenant ainsi le plus grand centre de production de mosaïques en France.
- L’équerre associée au compas est le symbole du compagnon accompli, dans sa rectitude et son ancienneté, et font aussi partie de la symbolique maçonnique.
Références
[modifier | modifier le code]- « Deuil », Le Figaro, (lire en ligne).
- (it) Sequalstorie, « Mosaici e Mosaicisti : Casa di Giandomenico Facchina », sur sequalstorie.it (consulté le ).
- Archives nationales (France), travaux d'achèvement de la façade de la cathédrale d'Alger, 1883-1890, F/19/7596.
- Archives nationales (France), travaux de restauration de la cathédrale de Gap, 1891-1892, F/19/7709 à F/19/7711.
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :