Golden Child : L'Enfant sacré du Tibet

Golden Child
L'Enfant sacré du Tibet

Titre québécois L'enfant sacré du Tibet
Titre original The Golden Child
Réalisation Michael Ritchie
Scénario Dennis Feldman
Musique Michel Colombier
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre comédie fantastique
Durée 95 minutes
Sortie 1986

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Golden Child : L'Enfant sacré du Tibet ou L'enfant sacré du Tibet au Québec (The Golden Child) est un film américain réalisé par Michael Ritchie et sorti en 1986.

Dans les années 1980, au Tibet, un jeune garçon sacré, contenant toute la pureté du monde, est enlevé par un redoutable démon. Celui-ci veut tuer l'enfant afin de répandre le mal sur la planète. Pour contrer cette fatalité imminente, Chandler Jarrell — un Américain incrédule vivant à Los Angeles et choisi depuis des millénaires — va devoir batailler contre ces forces obscures à l'issue incertaine.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

[modifier | modifier le code]

Genèse et développement

[modifier | modifier le code]

Le projet est initié par Dennis Feldman, ancien photographe devenu scénariste, qui développe un script intitulé The Rose of Tibet décrit comme un « film à la Raymond Chandler avec des éléments surnaturels »[2]. Son script attire l'attention des grands studios hollywoodiens. Paramount Pictures obtient les droits 330 000 $[3]. Dennis Feldman voulait initialement en faire un polar et pensait à Mel Gibson pour le rôle principal[4]. John Carpenter est contacté pour le poste de réalisateur mais il préfère tourner Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (1986) avec Kurt Russell[4]. Le projet est finalement réécrit en comédie avec Eddie Murphy. Ce dernier contacte George Miller pour mettre en scène le film[5]. Le cinéaste australien aurait refusé après avoir attendu Eddie Murphy à une réunion pendant quatre heures[6]. La réalisation sera finalement confiée à Michael Ritchie.

Attribution des rôles

[modifier | modifier le code]

Le personnage de l'enfant sacré est un garçon mais incarné par une fille, J. L. Reate. Il s'agit par ailleurs de l'une des premières apparitions au cinéma de Charlotte Lewis[6].

Tournage et effets spéciaux

[modifier | modifier le code]

Le tournage a lieu en Californie (Los Angeles, Pacoima, Beverly Hills, Mammoth Mountain) ainsi qu'au Népal[7].

Pour les effets spéciaux, l'équipe utilise des techniques modernes avec des effets spéciaux numériques[8], ainsi que des techniques anciennes comme l'animation en volume ainsi que la go motion[9].

Après avoir sollicité le compositeur Alan Silvestri, le studio Paramount se tourne finalement vers John Barry, fraichement oscarisé pour la musique de Out of Africa et compositeur habituel de la saga James Bond. Barry livre près d'une heure vingt de musique pour le premier montage du film, dont les projections tests sont très mitigées. Le film est alors raccourci d'une quarantaine de minutes et la Paramount demande au compositeur de créer un nouveau score, ce qu'il refuse en quittant le projet. La production engage alors le compositeur français Michel Colombier, qui compose une nouvelle partition en à peine deux semaines[10].

L'acteur Charles Dance explique en interview pour le magazine Fangoria en 1992 que le film a été fortement remanié par le studio après la première projection test : « Au départ, The Golden Child était un scénario très intéressant avec beaucoup de résonances, mais la Paramount s'est dégonflée. Lorsqu'ils l'ont projeté pour la première fois, c'était un type de film très différent pour Eddie Murphy. La Paramount a trop prêté attention au malaise du public de l'avant-première à propos du caractère inconnu du personnage d'Eddie. Ils l'avaient si bien connu grâce au Flic de Beverly Hills qu'ils voulaient que le personnage ressemble beaucoup plus à cela. Le studio est donc revenu en arrière et a repris de nombreuses séquences d'Eddie en train de faire des Eddie Murphy-isms, et les ont mis dans le film. Ensuite, ils ont sorti une musique vraiment somptueuse, étrange et magnifique de John Barry, et l'ont remplacée par quelque chose de plus funky. Donc, en gros, vous avez obtenu c'était Le Flic de Beverly Hills au Tibet[6]. »

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Le film obtient deux nominations mais aucune récompense[11] :

Commentaires

[modifier | modifier le code]

Durant l'intrusion de Chandler Jarrell et Kee Nang dans la planque des motards, la télévision du squat est allumée et diffuse le concert d'un groupe de glam metal : c'est Ratt interprétant leur chanson Body Talk (en), écrite pour le film.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Parental guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database
  2. Bill Warren, « In The Blood », The Starlog Group,‎ , p. 78–79 (lire en ligne)
  3. David T. Friendly, « Action-comedy Is Next For Murphy », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  4. a et b Roger Cormier, « 14 Illuminating Facts About The Golden Child », sur Mentalfloss.com,
  5. (en) David T. Friendly, « MAD EDDIE », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  6. a b et c « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  7. « Filming & production » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  8. Tim Dirks, « Greatest Visual and Special Effects (F/X) - Milestones in Film, 1986-1988 », sur Filmsite.org, Filmsite
  9. (en) Mad Dreams and Monsters: The Art of Phil Tippett and Tippett Studio
  10. « The Golden Child ou comment John Barry n’est plus l’enfant sacré », sur les oreilles entre les yeux, (consulté le ).
  11. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database

Liens externes

[modifier | modifier le code]