Gouvernement Gaston Eyskens III

Gouvernement Eyskens III

Royaume de Belgique

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Roi Baudouin
Premier ministre Gaston Eyskens
Formation
Fin
Durée 1 an, 9 mois et 28 jours
Composition initiale
Coalition
Femmes 0
Hommes 19
Représentation
Chambre des représentants
125  /  212
Sénat
63  /  106
Drapeau de la Belgique

Le gouvernement Gaston Eyskens III est le gouvernement belge du au . Il est composé de libéraux et de sociaux-chrétiens et compte 19 ministres.

La signature du Pacte scolaire, mettant fin à la deuxième guerre scolaire, permet à Gaston Eyskens d'élargir son gouvernement social-chrétien homogène aux libéraux.

Le recensement décennal devant avoir lieu en 1960 est l'objet de tensions communautaires autour du volet linguistique. Le mouvement flamand craint tout particulièrement que ce recensement ne révèle une expansion de la « tache d'huile » francophone autour de Bruxelles. Finalement, le recensement est repoussé en 1961 et le volet linguistique est supprimé.

Une politique économique keynésienne s'affirme fortement sous ce gouvernement. Un mouvement de grève contestant la fermeture de charbonnages marginaux conduit à la mise en place d'un organisme de planification économique de l'industrie charbonnière. Le 14 septembre 1959, le Bureau de programmation économique est créé. Cependant, les problèmes économiques ne sont pas pour autant réglés : l'industrie wallonne est toujours sur le déclin.

Le dossier congolais est au centre des préoccupations du gouvernement. Les émeutes de Léopoldville de janvier 1959 déclenchent le processus d'indépendance du Congo. Au départ partisan d'une forme d'indépendance limitée, le gouvernement est forcé de reculer face au refus des nationalistes congolais et à la montée des tensions au Congo. Le refus de l'envoi de troupes belges (afin d'éviter une guerre d'Algérie congolaise) entraîne l'organisation de la Conférence de la Table ronde à Bruxelles, réunissant les différents partis belges et congolais afin de fixer les termes de l'indépendance totale du Congo prévue pour le 30 juin 1960. La sécession du Katanga et du Kasaï n'est pas reconnue officiellement par le gouvernement, malgré la pression de l'Union minière du Haut Katanga et de Baudouin. Cependant, la mutinerie de soldats congolais entraînant la mort de Belges amène à l'envoi de troupes belges au Congo, qui en profitent pour soutenir le Katanga et du Kasaï. Le gouvernement est remanié le 3 septembre 1960 afin d'affirmer une ligne pro-katangaise plus dure[1],[2].

Composition

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Ministère Nom Parti
Premier ministre Gaston Eyskens Social-chrétien
Ministre de l'agriculture Albert de Vleeschauwer Social-chrétien
Ministre de la défense nationale Arthur Gilson Social-chrétien
Ministre des communications Paul-Willem Segers Social-chrétien
Ministre de la prévoyance sociale Léon Servais Social-chrétien
Ministre des classes moyennes Paul Vanden Boeynants Social-chrétien
Ministre du Congo belge et du Ruanda-Urundi Maurice Van Hemelrijck Social-chrétien
Ministre des finances Jean Van Houtte Social-chrétien
Ministre des affaires étrangères Pierre Wigny Social-chrétien
Vice-premier ministre, ministre de l'administration générale et des réformes administratives Albert Lilar Libéral
Ministre de l'intérieur René Lefebvre Libéral
Ministre du travail Oscar Behogne Social-chrétien
Ministre des affaires culturelles Pierre Harmel Social-chrétien
Ministre des travaux publics et de la reconstruction Omer Vanaudenhove Libéral
Ministre de la justice Laurent Merchiers Libéral
Ministre de l'enseignement public Charles Moureaux Libéral
Ministre des affaires économiques Jacques Van der Schueren Libéral
Ministre du commerce extérieur Jacques Van Offelen Libéral

Remaniements

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  • Albert Lilar (libéraux) est chargé de la présidence du conseil de ministres

  • August De Schryver (PSC) est nommé ministre du Congo belge et de Ruanda-Urundi, en succession de Maurice Van Hemelrijck, démissionnaire

  • Raymond Scheyven (PSC) est nommé ministre sans portefeuille, chargé des affaires économiques et financières du Congo belge et de Ruanda-Urundi

(jusqu'au )

  • August De Schryver (PSC), ministre du Congo belge et de Ruanda-Urundi, est nommé ministre des affaires africaines.

Notes et références

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  1. Vanthemsche 2010, p. 126-137.
  2. Dujardin et Dumoulin 2008, p. 88-100.

Bibliographie

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