Guillaume de Lestrange
Guillaume de Lestrange | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | XIVe siècle Lapleau | |||||||
Décès | château de Gaillon | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Archevêque de Rouen | ||||||||
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Évêque de Carpentras | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Doyen de Saintes Chapelain du pape Grégoire XI Nonce du pape Grégoire XI | ||||||||
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Guillaume de Lestrange est un prélat français, évêque de Carpentras puis archevêque de Rouen.
Famille
[modifier | modifier le code]Guillaume est le fils de Falcon de Lestrange, seigneur de Lestrange dans le Limousin. Il a un neveu Élias († 1418), évêque de Saintes (1381-1396) puis évêque du Puy (1397-1418).
Biographie
[modifier | modifier le code]Avant son élévation
[modifier | modifier le code]Né et baptisé à Lapleau[1], il fait des études de droit civil jusqu'à l'obtention de sa licence avant 1362, sans doute à Toulouse[2]. Il détient une prébende de la collégiale de Burlats avant de l'échanger pour une prébende et la dignité d'operarius à Saint-Lizier[2]. Il est à cette époque chanoine de Châlons, curé de Sainte-Foy de Castres et prieur de Rieux-en-Val[2]. En 1365, il reçoit la prébende et le décanat de la cathédrale de Saintes[2].
Le diplomate
[modifier | modifier le code]Devenu chapelain du pape après son accession par Grégoire XI, il est nommé par une bulle du évêque de Carpentras[2], à la place d'un de ses frères, Jean Roger, transféré à l'archevêché d'Auch[1]. En mai 1372, il autorise les juifs de la ville la construction d'une synagogue[2].
Il reçoit mission en janvier 1372 avec Guillaume Roger et Adhémar d'Aigrefeuille d'obtenir la paix entre la France et l'Angleterre[2]. En septembre 1373, il est chargé avec Pietro Pileo di Prata, archevêque de Ravenne, d'intervenir pour la paix auprès de Jean de Dormans[2].
Chanoine d'Aurillac, il devient vers 1378 conseiller d'état puis nonce du pape Grégoire XI près du roi Charles V.
L'archevêque de Rouen
[modifier | modifier le code]Évêque de Carpentras jusqu'au , il est nommé à l'archevêché de Rouen[2] et succède à Pierre de La Jugie promu cardinal[1]. Il se consacre à partir du milieu 1382 davantage à ses fonctions archiépiscopales[1]. Il poursuit la construction de la forteresse de Louviers commencée par Philippe d’Alençon et restaure le manoir archiépiscopal de Rouen[2]. Il fonde la chartreuse Notre-Dame de la Rose, au faubourg Saint-Hilaire de Rouen, entre le Robec et l'Aubette[1]. La charte de fondation datée par Déville est du [1]. Les travaux commencent en 1386 et s'achèvent avec la dédicace de l'église le , une année après sa mort[1]. C'est au cours de son archiépiscopat qu'est accueilli le cœur de Charles V le Sage, qui se trouve déposé dans un riche tombeau de marbre dans le chœur de la cathédrale.
Le , il baptise Charles, dauphin de Viennois, fils du roi Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière[3].
Malade, il meurt le dans sa résidence d'été à Gaillon[2],[4]. Selon les documents, il est inhumé soit dans la cathédrale de Rouen, soit dans la chartreuse qu'il a fondée, dans la sépulture préparée par Jean de Thoiry, imagier de Paris[2],[1], où se trouvait une épitaphe à son nom. Son épitaphe semble toutefois indiquer qu'il reposait dans la chartreuse, du côté gauche de l'autel[1].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Ses armes sont : de gueules, à deux lions adossés d'or, accompagnés en chef d'un léopard.[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Léon Alfred Jouen (chanoine) (préf. Frédéric Fuzet), Comptes, devis et inventaires du manoir archiépiscopal de Rouen : avec une introduction historique par Mgr Fuzet, archevêque de Rouen, Paris et Rouen, , 716 p., p. 15-19
- Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 111-114
- Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique de chronologique de la maison royale de France, t. I, La Compagnie des Libraires, Paris, 1725, p. 112
- Le château de Gaillon est le lieu de résidence d'été des archevêques de Rouen.
- Arnaud Bunel, Armorial illustré des Archevêques de Rouen, v.1.1, 2010.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François Pommeraye, Histoire des archevesques de Rouen, Rouen, L. Maurry, 1667, p. 531-534
- Jules Thieury, Armorial des archevêques de Rouen, Rouen, Imprimerie de F. et A. Lecointe Frères, 1864, p. 72