Gustave Larroumet

Gustave Larroumet
Portrait photographique par Eugène Pirou.
Fonctions
Secrétaire perpétuel
Académie des beaux-arts
à partir de
Président d'honneur (d)
Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Barthélemy Gustave Paul LarroumetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Sépulture au cimetière de Villecresnes.

Gustave Larroumet, né le à Gourdon et mort le à Paris 6e, est un historien d'art, écrivain et haut fonctionnaire français.

Après des études secondaires au lycée de Cahors, il semble d'abord envisager une carrière militaire, puis des études médicales, abandonnées pour raisons de santé. Lors de la guerre de 1870, alors qu'il n'a pas 20 ans, Larroumet est engagé volontaire et franc-tireur à l'armée de la Loire. Il finit la guerre comme sous-officier de Dragons et titulaire de la médaille militaire[1].

Licencié ès lettres de l’université d'Aix, après avoir enseigné dans des collèges et des lycées de provinces de 1870 à 1874[2], il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1875. Il devient la même année professeur suppléant de rhétorique au lycée de Vendôme. Il est professeur agrégé à la fois de grammaire et de lettres, dans les lycées parisiens : collège Stanislas (1876-1879), Vanves (1881-1883) et lycée Henri-IV (1884).

Le 20 décembre 1882, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[3]. La première, en français, s'intéresse à Marivaux[4]. La deuxième, en latin se penche sur le quatrième livre des Élégies de Tibulle[5]. Devenu docteur, il est nommé maître de conférences de littérature française à la Sorbonne en 1884. Chargé de cours de langue et littérature françaises en 1891 dans cette université, il y est ensuite nommé professeur d'éloquence française en 1900[2].

On lui doit de nombreux ouvrages de critique d'art et de critique littéraire tels Marivaux, sa vie, son œuvre, où il étudie Marivaux comme auteur comique, comme romancier et comme journaliste, pour le montrer, en tant que dramatiste, discrètement et délicatement shakespearien et, d'autre part, précurseur de Musset, en tant que romancier, précurseur de toute la littérature réaliste du dix-huitième siècle ; en tant que journaliste, singulièrement novateur aussi et sinon confinant, du moins annonçant toute l’Encyclopédie et un peu Rousseau[6], Victor Hugo poète épique, La Comédie de Molière : l’auteur et le milieu (1887), Jean Racine.

Chef de cabinet du ministre de l'Instruction publique, il devient directeur en 1888 de la sous-direction des Beaux-Arts, au sein du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts alors sous la direction d'Édouard Lockroy. Il exercera cette fonction jusqu'en 1891. Élu, la même année, membre de l'Académie des beaux-arts, il en deviendra secrétaire perpétuel, en 1898.

Succédant à Francisque Sarcey à la critique de théâtre au Temps, il est l'envoyé spécial du journal aux premiers Jeux olympiques de 1896. De la croisière qu'il fait à cette occasion à bord du paquebot Le Sénégal, il tire son Journal d'un voyage en Grèce et en Syrie, paru en 1898. Outre un autre volume d'impressions de voyage intitulé Vers Athènes et Jérusalem, il a réuni les plus saillants des innombrables articles qu’il semait à tous vents, en deux séries, l’une de quatre volumes : Études d'histoire et de littérature dramatique, l'autre de cinq volumes, Études de littérature et d'art.

Président d'honneur de la Société des études du Lot, il s'est également intéressé à la photographie. Franc-maçon, il a été membre du Grand Orient de France. Ami avec Cécile Sorel, celle-ci a écrit à son sujet dans ses mémoires[a], qu’il était « une des plus hautes personnalités de son époque[7] ».

Iconographie

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Buste de Gustave Larroumet par Paul Roussel, façade droite de la Comédie-Française (galerie de Chartres).
En académicien et officier de la Légion d'honneur.

Un buste de marbre blanc de Gustave Larroumet orne la Comédie-Française (galerie du Palais-Royal). Le musée des beaux-arts d'Angers possède un bas-relief de fonte et bronze de Jules Chaplain (1904) qui le représente. Un grand portrait en pied de Gustave Larroumet orne l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville de Gourdon, patrie de l'écrivain. Cette huile sur toile de Larroumet âgé de 36 ans, dans sa toge noire et jaune de professeur de la Sorbonne, arborant ses croix de chevalier de la Légion d'honneur et des palmes académiques, est signée Léon Comerre (1888). Le tableau fut offert par Mme Gustave Larroumet à la ville de Gourdon en 1917. Le musée Carnavalet conserve un portrait daté de 1888, par Gabriel Ferrier, provenant de la collection Édouard Pasteur (d) Voir avec Reasonator.

Gustave Larroumet est le fils d'un officier de l'armée qui fut receveur de l'enregistrement, le petit-fils d'un procureur du roi et d'un marchand drapier. Il épouse Clémence Annat, fille de Jean (1821-1906), médecin à Villeneuve-sur-Lot et de Augusta Cassany de Mazet. Leur fille aînée, Jeanne, épouse en 1901 Émile Bertaux, professeur et historien de l’art. Leur seconde fille, Germaine, épouse Paul Roussel, sculpteur qui obtint un Premier Prix de Rome en 1895.

Repères bibliographiques

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Notes et références

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  1. Les Belles Heures de ma Vie.

Références

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  1. « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Gustave Larroumet », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. a et b Christophe Charle, « 68. Larroumet (Louis, Barthélémy, Gustave, Paul) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1,‎ , p. 113–114 (lire en ligne, consulté le )
  3. https://eslettres.bis-sorbonne.fr/notice/Doctorant/5401, consulté le 11 décembre 2023.
  4. Gustave Lamourret, Marivaux, sa vie et ses oeuvres, d'après de nouveaux documents [en ligne], Paris, Hachette, 1882, 640 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65452512, consulté le 11 décembre 2023.
  5. Gustave Lamourret, De quarto Tibulli libro [en ligne], Paris, Hachette, 1882, 77 p., URL : https://books.google.fr/books?id=-jRTFbZ0r9EC&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false, consulté le 11 décembre 2023.
  6. Émile Faguet, « Gustave Larroumet », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, no 241,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).
  7. Henry Alfred Todd, Romanic Review, t. 26, New York, Columbia University, (lire en ligne), p. 178.

Bibliographie

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Liens externes

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