Guy Scherrer

Guy Scherrer
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Président
Football Club de Nantes
-
Vice-président
Chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Guy Charles Albert ScherrerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
HEC Alumni (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sport

Guy Scherrer, né le à Mulhouse et mort le à La Chapelle-sur-Erdre[1], est un homme d'affaires et dirigeant sportif français, président du Football Club de Nantes de 1992 à 1996.

D'origine alsacienne, diplômé d'HEC, il devient président-directeur général de la Biscuiterie nantaise (BN) en 1981. C'est lui qui donne un visage aux biscuits BN et les fait sourire. Il devient ensuite vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes[2].

Il est nommé en 1992 à la présidence du club du Football Club de Nantes[3].

L'épilogue de la présidence de Max Bouyer est en effet à la hauteur des errements de ce dernier, un déficit de 36 millions de francs ayant été révélé en [4], le club ne parvient pas à rétablir l'équilibre financier malgré la vente des meilleurs joueurs (Paul Le Guen au PSG, Christophe Robert à Monaco), le club doit rendre des comptes en fin de saison devant la DNCG : le déficit s'élève cette fois à plus de 60 millions de francs[2]. Rétrogradé administrativement en D2[5], le club est repêché quinze jours plus tard grâce à un plan de sauvetage présenté par la mairie avec la collaboration du département et de la région. Le club est scindé en deux entités, l'association FC Nantes d'une part (encadrant le centre de formation) et une SAOS d'autre part (pour le club professionnel proprement dit)[4]. Le président Bouyer doit présenter sa démission et est remplacé par Guy Scherrer.

La saison 1992-1993 se déroule sous le signe du renouveau : l'équipe nantaise met en avant de jeunes joueurs formés au club (Patrice Loko, Reynald Pedros, Christian Karembeu, Nicolas Ouédec, Laurent Guyot, Jean-Michel Ferri) et des recrues embauchées pour leur potentiel afin qu'elles se révèlent sous le maillot nantais (Japhet N'Doram, Claude Makelele, Serge Le Dizet). Les résultats répondent aux attentes, en championnat d'abord grâce à une cinquième place qualificative en coupe UEFA, en coupe de France ensuite puisque le FCN parvient en finale. Malheureusement, face au PSG, dix ans après la précédente et somptueuse finale entre les deux clubs, les jeunes Canaris sont victimes de leur inexpérience en seconde mi-temps : les événements s'emballent lorsque l'arbitre siffle un penalty généreux pour les Parisiens[6]. Les Nantais subissent trois expulsions (Karembeu, Vulić et Lima) et sont largement battus 3-0. Le bilan de saison est toutefois positif.

La saison 1994-1995 est une année de records : 32 matches consécutifs sans défaite[7], meilleure attaque (71 buts marqués), meilleure défense (34 buts encaissés), deux places sur le podium des meilleurs buteurs (Patrice Loko premier avec 22 buts, Nicolas Ouédec troisième avec 18 buts, derrière le Lyonnais Alain Caveglia, 20 buts) et meilleur entraîneur élu en la personne de Jean-Claude Suaudeau.

Le début de saison 1996-1997 du FC Nantes Atlantique est catastrophique avec dix matches sans victoire à l'entame du championnat. Le public furieux se retourne contre la direction du club et le recrutement de Robert Budzynski[8]. Le président Guy Scherrer démissionne le [9], remplacé par Jean-René Toumelin[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. David Phelippeau, « FC Nantes: L'ancien président du FCN Guy Scherrer, âgé de 72 ans, est décédé », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  2. a et b « Le FC Nantes sauvé », L'Humanité, 25 juin 1992
  3. « CINQ NANTAIS QUI COMP TERONT EN L'AN 2000 », L'Expansion, 15 mai 1995
  4. a et b « Les Canaris sur le fil », L'Humanité, 5 octobre 1992
  5. « Du plomb dans l'aile », L'Humanité, 10 juin 1992
  6. «Trop facile!», lequipe.fr, (consulté le )
  7. De la première à la 32e journée, record toujours à battre. La 33e journée est la seule qui voit Nantes perdre cette saison-là, à Strasbourg (2-0), ce qui constitue également un record.
  8. « Les Nantais s’enfoncent encore un peu », L'Humanité du 16 septembre 1996
  9. L'Humanité du 1er novembre 1996
  10. « VIDEO. FC Nantes: Le jour où les Canaris ont atomisé Nice 7-0... Des acteurs de l'époque racontent », sur www.20minutes.fr (consulté le )