Heather Ashton
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Nom de naissance | Chrystal Heather Ashton |
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Domicile | West Chester (- |
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Chrystal Heather Ashton est une professeure britannique de psychopharmacologie à l'Université de Newcastle[1] et à l'Institut de Neuroscience, auteure, et experte en psychotropes notamment benzodiazépines[2] et antidépresseurs.
Études
[modifier | modifier le code]Heather Ashton est diplômée en psychologie de l'Université d'Oxford en 1951[3]. Elle obtient son doctorat de médecine en 1956, et est membre du Royal College of Physicians en 1958[3].
Travaux et recommandations
[modifier | modifier le code]Heather Ashton est élaboratrice d'un programme de sevrage des benzodiazépines et/ou antidépresseurs. Ce programme consiste en un sevrage lent, progressif et régulier, ayant pour objectif de diminuer les réactions. Le taux du dosage et la durée des paliers seront variables suivant les individus. Dans le cas d'un sevrage de benzodiazépine, elle conseille de choisir une benzodiazépine à demi-vie plus longue, et de répartir la dose dans la journée matin et soir, ou matin midi et soir, de manière à éviter les périodes de manque et la sévérité des symptômes de sevrage.
Dans son expérience, les meilleurs résultats ont eu lieu lorsque le patient lui-même, et non le médecin, contrôle le rythme de sevrage. Le patient peut ainsi procéder au rythme qui lui semble tolérable[4]. C'est pourquoi Heather Ashton a créé un manuel consultable en ligne à l'attention des utilisateurs de benzodiazépines souhaitant arrêter leur traitement[5]. Dans ce manuel, elle explique le sevrage, le protocole, la substitution, et le syndrome prolongé de sevrage.
Elle condamne les sevrages rapides de benzodiazépines effectués dans des centres de désintoxication, qui sont selon elle beaucoup trop rapides et inappropriés[4].
La Clinical Knowledge Summaries (CKS), une base de données de recommandations cliniques, c'est un service du National Institute for Health and Care Excellence(NICE), lui-même supervisé par le Département de la Santé du Royaume-Uni, indique que Heather Ashton est un expert et recommande les protocoles (substitution, diminution progressive, méthode des 10 % et diminution progressive) du manuel d'Heather Ashton pour les benzodiazépines et les Z-drug (en), et donne des exemples sur son site qui sont adaptés du manuel d'Ashton[6].
Lorsqu'un patient souhaite arrêter ou diminuer un traitement psychotrope (benzodiazépine, antidépresseur), Heather Ashton [7] conseille entre autres la « méthode des 10 % » qui est une méthode de réduction progressive. Cette méthode consiste à réduire la dose « en cours » de 10 % toutes les 1, 2 ou 3 semaines. Heather Ashton[8] conseille également lorsqu'il s'agit d'une molécule benzodiazépine ou antidépresseur à demi-vie courte, la substitution par une demi-vie plus longue comme le diazépam pour diminuer la sévérité et la fréquence des symptômes de sevrage ou de discontinuation.
Publications
[modifier | modifier le code]- (en) Heather Ashton, « Le Manuel Ashton - Les Benzodiazépines: Comment agissent-elles et comment s'en sevrer ? », sur benzo.org, (consulté le )
- (en) Ashton, C.H. (1984), Benzodiazepine Withdrawal: An Unfinished Story, British Medical Journal, 288, p. 1 135-1 140. DOI 10.1136/bmj.288.6424.1135.
- (en) Ashton, C.H. (1986), Adverse Effects of Prolonged Benzodiazepine Use, Adverse Drug Reaction Bulletin, 118, p. 440–443. DOI 10.1097/00012995-198606000-00001.
- (en) Ashton, C.H. (1987), Benzodiazepine Withdrawal: Outcome in 50 Patients, British Journal of Addiction, 82, p. 665–671. DOI 10.1111/j.1360-0443.1987.tb01529.x
- (en) Ashton, C.H, « Anything for a quiet life? : Valium, Librium and Mogadon once seemed to provide the perfect answer to stress. We now know this group of drugs alters the chemistry of the brain; no wonder they create more problems than they solve », New Scientist, vol. 122, no 1663, , p. 52-5. (lire en ligne)
- (en) Ashton, C.H. (1991), Protracted Withdrawal Syndromes from Benzodiazepines, Journal of Substance Abuse Treatment, 8 p. 19–28. DOI 10.1016/0740-5472(91)90023-4.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Heather Ashton® Protocol for Benzodiazepine Withdrawal » [archive du ], sur newbeginningsrecoveryctr.com (consulté le ).
- « Slower sedative withdrawal recommended », sur bma.org.uk, (consulté le )
- (en-US) « WHO IS DR. ASHTON? », sur WORLD BENZODIAZEPINE AWARENESS DAY (W-BAD) (consulté le )
- (en) [vidéo] « Dr. Heather Ashton - Benzodiazepine Withdrawal », sur YouTube
- « Les Benzodiazépines: Comment agissent-elles et comment s'en sevrer ? », sur benzo.org.uk (consulté le ).
- (en) « Benzodiazepine and z-drug withdrawal: Basis for recommendation », sur cks.nice.org (National Institute for Health and Care Excellence), (consulté le )« For information on switching for other benzodiazepines or z-drugs, see the Ashton Manual (...) "For more information on withdrawal schedules for other benzodiazepines and z-drugs, see the Ashton Manual" (...)Examples of drug withdrawal schedules: These are adapted from the Ashton Manual [Ashton, 2002c].(...) These recommendations are in line with published reviews and guidelines on withdrawing benzodiazepines and are based on expert opinion (...)Ashton, 2002b;(...); Ashton, 2011. »
- « Comment de sevrer des benzodiazépines après un usage prolongé ? » (consulté le )
« Changer à une benzodiazépine à longue demi-vie.(...) Plus la dose que vous prendrez initialement sera forte, plus grande pourra être la réduction de votre dose. Vous pourrez viser à réduire votre dosage d'un dixième à chaque fois. Par exemple, si vous prenez l'équivalent de 40mg de diazépam vous pourrez tout d'abord réduire de 2 à 4 mg chaque semaine ou toutes les deux semaines. Quand vous serez à 10mg, des réductions de 1 mg seront probablement conseillées. À partir de 5mg de diazépam, des personnes préfèrent réduire de 0,5mg toutes les semaines ou aux quinze jours. »
- (en) « How to withdraw from benzodiazepines after long-term use », sur benzo.org (consulté le )
« Plus la dose que vous prenez initialement est importante, plus la réduction de chaque dose peut être importante également. Vous pouvez viser à réduire le dosage jusqu'à un dixième à chaque diminution. Par exemple, si vous prenez l'équivalent de 40 mg de diazépam, vous pouvez en premier lieu réduire de 2 à 4 mg toutes les 1 ou 2 semaines. Lorsque vous êtes à 20 mg, les réductions peuvent être de 1 à 2 mg toutes les 1 ou 2 semaines. Lorsque vous êtes à 10 mg, des réductions de 1 mg sont probablement indiquées. À partir de 5 mg de diazépam, certaines personnes préfèrent réduire de 0,5 mg toutes les 1 à 2 semaines. »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gayle Greene, Insomniac 2009, p. 180
- Patrick Amar, Silvia André (2013) J'arrête... de stresser !: 21 jours pour changer, éd. eyrolles, p. 164
- Rachel B. Cohen-Rottenberg, Blazing My Trail: Living and Thriving with Autism (2011), chapitre 2 When medication does harm
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Heather Ashton, « Le Manuel Ashton - Les Benzodiazépines: Comment agissent-elles et comment s'en sevrer ? », sur benzo.org, (consulté le )
- (en) Jim Dobbin, Letter from Jim Dobbin MP to the Times newspaper about Professor Nutt, , appgita.com
- Who is Dr. Ashton? sur le site du World Benzodiazepine Awareness Day
- Ressource relative à la recherche :