Henri Foucaud
Henri Foucaud | |
Naissance | Montigny-sur-Canne |
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Décès | (à 35 ans) Toula en URSS |
Origine | France |
Arme | aviation |
Grade | sous-lieutenant |
Années de service | 1939 – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | 9 victoires aériennes |
Distinctions | Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 8 citations Médaille des blessés Ordre de la Guerre pour le Salut de la Patrie (URSS) |
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Henri Foucaud, né le à Montigny-sur-Canne (Nièvre), mort accidentellement le sur l'aérodrome de Toula (URSS), est un aviateur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]C'est au lycée de Nevers qu'Henri Foucaud poursuit ses études secondaires. Passionné d'aviation, il veut être pilote et intègre l'école d'aviation Hanriot. Il obtiendra son brevet au mois de et décide de s'engager. Un mois plus tard il est affecté à la 3e escadrille du 12e régiment de bombardement, basé à Reims. Il est ensuite moniteur à Broyelle, puis à Ambérieu-en-Bugey. Il entre chez Hanriot à Bourges et lors de la mobilisation générale à l'école auxiliaire de pilotage de Vichy. Il sera muté à différents postes : défense aérienne de Paris, avant de devenir instructeur des élèves aspirants à Versailles. Lors de l'invasion de la France par les troupes nazies en mai 1940, l'école est déplacée à La Rochelle. Plus tard il fait du transport depuis Marignane, en direction de l'Afrique du Nord.
Démobilisé, Henri Foucaud rejoint sa famille en et entre comme instructeur au centre de vol à voile de compétition à Saint-Auban-sur-Durance. Il obtient en un titre de recordman de France de durée (11,30 heures) et d'altitude (3 060 mètres) avec son coéquipier Pierre Decroo.
Au mois de , il passe en Espagne avec trois autres pilotes après bien des pérégrinations[1]. Il arrive à Lisbonne avec Jacques de Saint-Phalle grâce à la complicité et l'aide de Mlle de Grammont, puis s'envole pour l'Angleterre en , à bord d'un DC-3 de la RAF et s'engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Il persuade Saint-Phalle de se porter volontaire pour l'escadrille « Normandie » qui doit rejoindre l'URSS. Il est à Toula le et reçoit une courte formation sur son Yak 9, avant de partir en mission sur Smolensk.
Lors d'une patrouille avec la 1re escadrille, Foucaud abat son premier Fw 190 le et, pris en chasse à son tour par un autre Fw 190, manque de peu de s'écraser avec sa victime qu'il accompagne dans un piqué vertigineux. Quatre jours après, il récidive en ajoutant un deuxième Fw 190 à son tableau de chasse et un autre le . Mais le , il plonge ses compagnons dans l'inquiétude en ne rejoignant pas sa base après un combat aérien en compagnie de Joseph Risso. Il finit par rentrer à bord d'un avion U-2, comme passager, recouvert de pansements. Dans ce combat, il avait abattu un Fw 190 mais pris en chasse par deux autres appareils identiques, et son armement s'étant enrayé, il s'échappe et essaie de poser son appareil au nord de Ielnia en capotant sur le dos. Secouru par les Russes, il est soigné et raccompagné à sa base.
Le , il abat un Hs 126 et, le 12 du même mois, il abat son cinquième Fw 190 avec l'aide du capitaine Marcel Albert. Le , il réalise deux victoires homologuées et une autre probable. Le , de retour d'un exercice, il fait un tonneau à 50 mètres du sol et son avion sur le dos s'écrase sur la piste le tuant ainsi le jour de son élévation au grade de sous-lieutenant.
Victoires aériennes
[modifier | modifier le code]- Neuf homologuées (sept Fw 190, un Hs 126 et un Ju 88)
- Une probable (Ju 88)
Nombre d'heures de vol
[modifier | modifier le code]- 4 017,20 heures, dont 128 heures en vol de nuit et 42,10 heures de vol de guerre en 59 missions[2].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre – avec 8 citations
- Ordre de la Guerre pour le Salut de la Patrie (URSS)
- Insigne des blessés militaires
Hommages
[modifier | modifier le code]- le fut célébrée une cérémonie organisée par le Souvenir Français et la Municipalité de Montigny-sur-Canne à la mémoire d'Henri Foucaud.
- Ses deux fils, Claude et Hubert, participèrent à la commémoration du 70e anniversaire de la défense héroïque de Toula.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alain Vezin, Régiment de chasse Normandie Niémen, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 208 p., 23,5 x 31 cm, relié (ISBN 978-2-7268-8888-9).
- (en) Yves Courrière, Normandie Niémen. Un temps pour la guerre, Paris, Presses de la Cité, , 414 p. (ISBN 2-258-00590-6).
- Roger Sauvage, Un du Normandie-Niemen, éditions J'ai lu Leur aventure, no A23, Paris, 1971, 372 p.
- Yves Donjon (préf. général Joseph Risso), Ceux de Normandie-Niémen : de septembre 1942 à juin 1945, Les Andelys Fréhel, Musée Normandie-Niemen Astoure, , 223 p. (ISBN 2-84583-056-4 et 978-2-845-83056-1).
- Serguei Dybov Normandie-Niemen. L'histoire complet d'un régiment légendaire, éditions Yaouza, Moscou, 2011, 320 p.
- Antoine Fouchet, « Normandie-Niemen enfin à l'honneur », La Croix, .
- Patrice Erler, L'ardente flamme, publication à compte d'auteur (historique de 1942 à 2002).
- Roland de la Poype, L'épopée du Normandie-Niémen, Paris, éditions Perrin, , 268 p. (ISBN 978-2-262-03647-8).
- Claude-Henry Leconte, André Moynet, Pilote de combat, Paris, éditions de la pensée moderne, , 222 p.
- François De Geoffre (photogr. collections privées des pilotes et Capitaine Eichenbaum), Normandie Niemen : Souvenirs d’un pilote, Paris, Editions André Bonne, , 288 p., 19x14
- Constantin Feldzer, On y va !, Boulogne, Axis, , 482 p. (ISBN 2-905814-03-9).
- Jean de Pange, De Koufra... au Normandie-Niemen 1940-1945, Metz, éditions Serpenoise, , 345 p. (ISBN 978-2-87692-885-5).
- Christian-Jacques Ehrengardt, Normandie-Niemen, éditions Heimdal, , 96 p. (ISBN 2-902171-58-7).
- Histoire de l'escadrille Normandie Niemen en U.R.S.S. Journal de marche (22 mars 1942 - 20 juin 1945), Paris, Office français d'édition, , 203 p.
- « Normandie Niémen », Icare : Revue de l'aviation française, Paris, t. I : Ce que voulait De Gaulle, l'entraînement à Ivanovo, les premiers disparus, no 62, printemps-Été 1972
- « Normandie Niémen », Icare : Revue de l'aviation française, Paris, t. II : La bataille d'Orel, les mécaniciens, retour à Toula, no 63, automne-hiver 1972
- « Normandie Niémen », Icare : Revue de l'aviation française, Paris, t. III : La Campagne 1944, les mécaniciens soviétiques, la visite du général de Gaulle, no 64, hiver-printemps 1973
- « Normandie Niémen », Icare : Revue de l'aviation française, Paris, t. IV : La Campagne 1944, la Biélorussie, la bataille du Niémen, no 65,
- « Normandie Niémen », Icare : Revue de l'aviation française, Paris, t. V : La Campagne 1945 en Prusse Orientale, no 67, hiver-printemps 1974
- « Normandie Niémen », Icare : Revue de l'aviation française, Paris, t. VI : La Victoire, le retour en France, no 70, automne-hiver 1974
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Normandie-Niémen (1960), réalisé par Jean Dréville et Damir Viatich-Berejnykh.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Yves Courrière, Normandie-Niémen, un temps pour la guerre, Presses de la Cité, 1979, (ISBN 978-2258005907).
- Carnet de vol d'Henri Foucaud signé à la date du 21 avril 1944 par le lieutenant-colonel Pierre Pouyade, commandant le régiment « Normandie ».