Howard Vernon

Howard Vernon
Description de cette image, également commentée ci-après
Howard Vernon en 1951 (Studio Harcourt).
Nom de naissance Mario Walter Lippert
Naissance
Baden-Baden, Empire allemand
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Décès (à 88 ans)
Issy-les-Moulineaux, France
Profession Acteur
Films notables Le Silence de la mer
L'Horrible Docteur Orlof

Mario Walter Lippert, dit Howard Vernon, né le à Baden-Baden et mort le à Issy-les-Moulineaux, est un acteur suisse[1].

Howard Vernon naît d'un père suisse et d'une mère américaine[2] à Baden-Baden[3], située dans l'Empire allemand. Sa carrière cinématographique, qui se déroule essentiellement en France mais le voit également tourner en Allemagne ou en Espagne, s'étend sur une période de 51 ans pendant lesquels il joue dans plus de 182 films en tous genres : mélodrame, épouvante, comédie, érotique.

Il prend des cours de comédie à Berlin entre 1934 et 1936, puis fait ses débuts au théâtre dans des rôles secondaires. Installé en France, il continue de se produire sur scène et notamment au Casino de Paris, où il interprète en 1939 un numéro de claquettes[4].

Pendant l'occupation, le fait de parler parfaitement allemand et de venir d'un pays neutre, lui vaut d'être embauché comme présentateur puis metteur en scène sur Fernsehsender Paris, la chaîne de télévision installée par les troupes allemandes où il fait rapidement partie de l'équipe éditoriale et opérationnelle[5]

Vers la fin de la guerre, il commence sa carrière au cinéma avec le film Boule de Suif (1945) de Christian-Jaque, dans lequel il donne la réplique à Micheline Presle. Germanophone, il tient, dans l'immédiat après-guerre, de nombreux rôles d'officier allemand. En 1947, il interprète son premier grand rôle dans Le Silence de la mer, de Jean-Pierre Melville, où il est un officier allemand en proie au doute.

Il devient ensuite un second rôle récurrent du cinéma français, où son visage inquiétant et son accent nasillard lui valent de jouer notamment des personnages de méchants. Il travaille à nouveau avec Melville — pour lequel il écrit également les dialogues en allemand de L'Armée des ombres — et apparaît chez Fritz Lang (un tueur dans Le Diabolique Docteur Mabuse) ou Jean-Luc Godard (Alphaville). À partir des années 1960, cependant, sa carrière au cinéma évolue vers la série B, voire Z. Devenu l'un des acteurs fétiches du cinéaste espagnol Jesús Franco, à partir du film L'Horrible Docteur Orlof, il apparaît dans une majorité de films à petit budget, notamment des films d'épouvante, réalisés par Franco ou par d'autres cinéastes. Devenu une figure majeure du cinéma d'exploitation, on le retrouve de film en film malmenant un aréopage de vedettes sexys comme Soledad Miranda, Anne Libert, Britt Nichols, Lina Romay ou Karine Gambier. Il continue cependant d'apparaître à l'occasion dans des films ne relevant pas de la série B : on le retrouve ainsi en fin de carrière chez Jean-Claude Biette, et il fait partie de la collection de « gueules » du film Delicatessen.

Howard Vernon a également produit quatre films pour la télévision et pratiquait la photographie. Il s'est éteint le à Issy-les-Moulineaux[3], à l'âge de 88 ans.

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Période 1945-1949

[modifier | modifier le code]

Période 1950-1959

[modifier | modifier le code]

Période 1960-1969

[modifier | modifier le code]

Période 1970-1979

[modifier | modifier le code]

Période 1980-1989

[modifier | modifier le code]

Période 1990-1996

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Michael Gautier, « Howard Vernon », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le )
  2. Howard Vernon, le silence de la mort. De Melville à Biette, des séries B à Z, cet acteur avait tout joué, avec passion., Libération, 29 juillet 1996
  3. a et b Insee, « Extrait de l'acte de décès de Mario Walter Lippert », sur MatchID
  4. Howard Vernon, fiche sur le site de la BiFi
  5. Emmanuel Lemieux, On l'appelait Télé-Paris, Paris, éditions L'Archipel, « L'Histoire secrète des débuts de la télévision française (1936-1946) », page 165, 2013, 259 p. (ISBN 2809811296)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]