Institut français
Liberté Créativité Diversité |
Fondation | |
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Prédécesseur |
Type | |
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Forme juridique | Établissement public à caractère industriel et commercial Établissement public national à caractère industriel ou commercial doté d'un comptable public |
Domaine d'activité | Administration publique (tutelle) de la santé, de la formation, de la culture et des services sociaux, autres que sécurité sociale |
Siège | |
Pays | |
Coordonnées | |
Langue |
Effectif | 144 |
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Président exécutif | Eva Nguyen Binh (depuis ) |
Site web |
SIREN | |
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OpenCorporates |
L’Institut français est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français, géré par le ministère chargé des Affaires étrangères et le ministère chargé de la Culture pour l’action culturelle extérieure de la France.
Historique
[modifier | modifier le code]L'institut est créé par la loi relative à l'action extérieure de l'État du [1] et organisé par le décret no 2010-1695 du [2]. Il remplace l’association Culturesfrance avec un périmètre d’action élargi et des moyens renforcés.
Après avoir été préfigurateur, à partir de , Xavier Darcos en est le premier président exécutif de 2011 à 2015. Denis Pietton[3] puis Antonin Baudry occupent brièvement la fonction. Bruno Foucher leur succède un peu plus d'un an avant d'être nommé ambassadeur de France au Liban[4].
Entre et août 2020, Pierre Buhler en est le président. Depuis 2021, il s'agit d'Eva Nguyen Binh.
Missions
[modifier | modifier le code]L'Institut français travaille en étroite relation avec le réseau culturel français à l’étranger constitué de 98 instituts français et de 386 Alliances françaises dans le monde[5]. Le processus de rattachement à l’Institut français des structures culturelles d’une dizaine de missions diplomatiques a été mené à titre expérimental : le Cambodge, le Chili, le Danemark, les Émirats arabes unis (EAU), la Géorgie, le Ghana, l’Inde, le Koweït, le Royaume-Uni, le Sénégal, la Serbie, Singapour et la Syrie[6] sont les pays où est expérimenté de 2011 à 2014 le rattachement à l'Institut français[7],[8], mais il est jugé non concluant et le ministre décide de renoncer à ce projet[9].
En créant l'Institut français, le gouvernement a en effet souhaité confier à une même agence la promotion de l’action culturelle extérieure de la France en matière d’échanges artistiques - spectacle vivant, arts visuels, architecture -, de diffusion dans le monde du livre, du cinéma, de la langue française, des savoirs et des idées. À ce titre, il développe un nouveau programme de diffusion de la culture scientifique.
L’Institut français poursuit les missions d’accueil en France des cultures étrangères, à travers l’organisation de « saisons » ou festivals et de coopération avec les pays du sud, en assurant notamment la gestion du Fonds Sud cinéma, dispositif de soutien au cinéma du sud, en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l'image animée. Il développe un programme de résidences internationales en France comme à l’étranger.
Il assure également de nouvelles missions de formation et professionnalisation des agents du réseau culturel français à l’étranger.
Depuis 2019, de nombreux Instituts français ont monté un partenariat avec l'ONG International Impact, afin de permettre à des jeunes français d'effectuer un service Civique international[10].
Moyens et contrat d'objectifs et de performance
[modifier | modifier le code]Les orientations de l'Institut sont précisées par un contrat d'objectifs et de performance[11]. Le troisième contrat couvre la période 2020 à 2022. Dans le projet de loi de finances pour 2021, la subvention à l'Institut français est de 28,8 millions d'euros (la subvention du ministère de la culture est vingt fois moins importante que celle du ministère de l'Europe et des affaires étrangères). Le contrat assigne quatre axes stratégiques : accompagner le rayonnement de la culture et des industries culturelles et créatives françaises et francophones ; promouvoir la langue française et soutenir les centres de langue ; renforcer la démarche partenariale au service du développement international ; poursuivre la modernisation de la gestion de l'établissement.
Histoire des instituts et centres culturels français
[modifier | modifier le code]L'Institut français de Florence fut le premier institut créé en 1907 par Julien Luchaire grâce à l’aide de la Faculté des lettres de Grenoble. Par la suite d'autres suivront, tels Athènes en 1907, Barcelone et Naples en 1919, qui joueront un rôle important dans la construction de liens culturels profonds entre la France et chaque pays.
Historiquement les instituts français créés dans la première moitié du XXe siècle sont nés grâce à l'implication d'établissements universitaires, alors que les centres culturels français, créés généralement plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle ou au début du XXIe siècle ont été créés directement par l'État français. Cette différence n'existe plus et les centres culturels adoptent désormais progressivement la dénomination d'institut français.
Certains établissements ont un statut binational, régi par un accord intergouvernemental, notamment en Guinée (Conakry), en Guinée-Bissau (Bissau), au Mozambique (Maputo), en Namibie (Windhoek) ou au Niger (centre culturel franco-nigérien Jean Rouch de Niamey).
Les 98 Instituts français, ainsi que leurs 128 antennes[12] sont des établissements relevant du ministère chargé des Affaires étrangères chargés de promouvoir la coopération culturelle, intellectuelle et audiovisuelle entre professionnels, de présenter la création contemporaine française et francophone pour tous les publics (à commencer par le jeune public), de promouvoir l'enseignement supérieur français auprès des étudiants et enseignants étrangers et d'offrir une offre complète d'enseignement de la langue française.
Ils ont généralement au sein des ambassades de France dont ils dépendent, un statut d'établissement à autonomie financière qui, sans leur conférer la personnalité juridique, donnent à leur directeur la qualité d'ordonnateur et la responsabilité du budget dévolu à l'établissement (dotation du ministère des Affaires étrangères et ressources propres), avec un fonds de réserve non soumis à l'annualité qui permet une programmation pluriannuelle. À partir de 2010, le ministère a mis en œuvre un programme de fusion rassemblant dans chaque pays les différents instituts français préexistant et le service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France dans un institut français unique.
Ils sont financés majoritairement ou partiellement par leurs recettes propres, levées au titre de leur offre de cours de français langue étrangère (structurellement bénéficiaire) et du mécénat (pour ceux ayant une véritable ambition en matière d'ingénierie culturelle). L'impact de l'investissement financier consenti par l'État français pour l'entretien de ce réseau (charges de fonctionnement, charges de personnel) doit ainsi être évalué au cas par cas en fonction de l'effet de levier de son investissement ; l'ensemble du dispositif de coopération culturel français à l'étranger est désormais couvert par des procédures de contrôle de gestion qui permettent, de manière quantitative (et dans une moindre mesure qualitative) d'évaluer le ratio coût/efficacité de ce dispositif).
Par ailleurs les instituts français de recherche à l'étranger (IFRE) dépendent conjointement du ministère chargé des affaires étrangères et du CNRS.
Aujourd'hui, les instituts français et centres culturels français (CCF) constituent des leviers indispensables pour le développement de coopérations en réseau entre professionnels de la culture et de l'enseignement ainsi que pour la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Un rapprochement entre l'Institut français et la Fondation des alliances françaises est esquissé dans une convention en date du 2 octobre 2019, s'appuyant sur les préconisations d'un rapport de Pierre Vimont, ambassadeur de France[13].
Liste des instituts français dans le monde
[modifier | modifier le code]Établissements culturels
[modifier | modifier le code]Afrique
[modifier | modifier le code]Amériques
[modifier | modifier le code]Asie
[modifier | modifier le code]Europe
[modifier | modifier le code]Établissements de recherche
[modifier | modifier le code]- Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) - Tunis
- Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC) - Bangkok
- Institut français d'archéologie orientale (IFAO) - Le Caire (rattaché au MESR et non au MAE)
- Institut français de Pondichéry (IFP) - Pondichéry
- Institut français de recherche en Afrique (IFRA) - Ibadan - Nairobi
- Institut français de recherche en Iran (IFRI) - Téhéran
- Institut français du Proche-Orient (IFPO) - Damas – Beyrouth – Amman
- Institut français d'Afrique du Sud (IFAS) - Johannesburg
- Institut français d'études anatoliennes (IFEA) - Istanbul
- Institut français d’études andines (IFEA) - Lima
- Institut français d’études sur l’Asie centrale (IFEAC) - Tachkent
- Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ) - Jérusalem
- Maison française d'Oxford (MFO) - Grande-Bretagne
Organisation
[modifier | modifier le code]Présidents exécutifs
[modifier | modifier le code]Période | Nom | Notes |
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2011-2015 | Xavier Darcos | Préfigurateur dès 2010 |
Janvier- | Antonin Baudry | Démissionnaire « pour poursuivre des projets personnels »[18]. |
Mai- | Denis Pietton (tr) | Mort en fonction[19]. |
2016-2017 | Bruno Foucher[20] | Nommé ambassadeur au Liban |
2017-2020 | Pierre Buhler[4] | Terme du mandat de trois ans |
août 2020 - juin 2021 | Erol Ok (d) | Directeur général délégué, président par intérim |
1er juillet 2021 - | Eva Nguyen Binh[21] |
Directeurs généraux délégués
[modifier | modifier le code]Période | Nom |
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2011-2014 | Sylviane Tarsot-Gillery |
2014-2019 | Anne Tallineau |
2020-2024 | Erol Ok |
Depuis mai 2024 | Hugues Ghenassia-de Ferran |
Secrétaires généraux
[modifier | modifier le code]Période | Nom |
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2011-2013 | Laurence Auer |
2013-2014 | Pierre Colliot (d)[22] |
2014-2016 | Nicolas Gomez[23] |
Depuis | Clément Bodeur-Crémieux (d)[24] |
Projets d'envergure
[modifier | modifier le code]- IFcinéma
- Plateforme de diffusion de films et de documentaire[25].
- IFprofs
- Réseau social professionnel à destination des enseignants de français[26].
- Culturethèque
- Service de diffusion de contenus culturels francophones[27].
- La Nuit des Idées
L'événement déclencheur est le Blackmarket for Useful Knowledge and Non-Knowledge n°18[28], organisé par la plateforme artistique Council, provoquant 150 dialogues et exercices pour rétrécir et étendre l'humain, le , au Musée de l'Homme à Paris, sur le thème : devenir terriens[28].
Le , la Nuit des idées[29], initiée par l'Institut français[30], propose un vaste débat international d'idées sur une thématique renouvelée chaque année :
- 2017 : un monde commun[31] ;
- 2018 : l'imagination au pouvoir[31] ;
- 2019 : face au présent ;[32]
- 2020 : être vivant[33].
- 2022: Re Construire ensemble[34]
- 2023: Plus[35]
- 2024: Ligne de Faille[36]
L'opération se déroule presque en simultané dans une cinquantaine de pays, mais également sur l'internet.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Loi no 2010-873 du relative à l'action extérieure de l'État.
- Décret no 2010-1695 du relatif à l'Institut français.
- « Denis Pietton, diplomate, est mort à 59 ans », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Antoine Oury, « Pierre Buhler, nouveau président de l'Institut français », sur ActuaLitté, .
- « Missions et organisation », sur Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, (consulté le ).
- L’expérimentation en Syrie est ajournée en raison du contexte politique
- « 14e session de l'assemblée des Français de l'étranger - Commission des affaires culturelles de l'enseignement de l'audiovisuel » [PDF] (consulté le ), p. 18
- « Bilan stratégique du rapport annuel de performances - Programme no 209 : Solidarité à l’égard des pays en développement », sur performance-publique.gouv.fr.
- « L'expérimentation de l'Institut français ne sera pas étendue », Le Monde, .
- « [:fr]Organisations membres[:es]Organizaciones afiliadas[:] », sur International-Impact (consulté le )
- Ronan Le Gleut, André Vallini, « Rapport d'information sur le contrat d'objectifs et de performance (COP) 2020-2022 de l'Institut français », sur Sénat, .
- « Liste des Instituts français et de leurs antennes », sur data.gouv.fr (consulté le )
- Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission de la culture du Sénat, « Réseau culturel extérieur de la France - Audition de M. Pierre Vimont, ambassadeur de France », sur Sénat, .
- Xavier Driencourt, L'énigme algérienne : Chroniques d'une ambassade à Alger, Paris, Éditions de l'Observatoire, , 256 p. (ISBN 979-10-329-2043-5, lire en ligne)
- « Fermeture de l'Institut français du Cap-Vert », sur Sénat (consulté le ).
- « Relations bilatérales », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le ).
- « L’Institut français de Valence fermera définitivement le 30 juin », sur lepetitjournal.com (consulté le )
- « Denis Pietton, futur président de l'Institut français », sur ActuaLitté, .
- « Décès de Denis Pietton, « gentleman diplomate » et ex-ambassadeur au Liban » », L'Express, .
- « Bruno Foucher, ambassadeur à Téhéran, nommé président de l'Institut français », La Croix, .
- « Compte rendu du Conseil des ministres du 2 juin 2021 », sur Gouvernement de la République française (consulté le )
- « Pierre Colliot nommé secrétaire général de l'Institut français : actualités », sur livreshebdo.fr, (consulté le )
- Manon Quinti, « Nicolas Gomez nommé secrétaire général de l'Institut français », sur livreshebdo.fr,
- Cécile Mazin, « Clément Bodeur-Crémieux nommé secrétaire général de l’Institut français », sur ActuaLitté, (consulté le )
- https://ifcinema.institutfrancais.com/fr/
- https://ifprofs.org
- « Votre Bibliothèque numérique », sur culturetheque.com (consulté le ).
- http://www.council.art/files/Dossier%20de%20presse%20Blackmarket%20(1).pdf
- « Recherche », sur institutfrancais.com (consulté le ).
- « culturecommunication.gouv.fr/A… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « La nuit des idées », sur La nuit des idées (consulté le ).
- Le Quotidien, « Nuit des idées : 25 orateurs attendus au Mudam » (consulté le )
- « La nuit des idées », sur La nuit des idées (consulté le ).
- Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Lancement de la Nuit des Idées 2022 sur le thème « (Re)construire ensemble », en France et dans le réseau culturel à l'étranger (27.01.22) », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
- Camille Vari, « Ecologie : la Nuit des idées invite à faire mieux » (consulté le )
- Leila Lamnaouer, « La romancière Nancy Huston et l'ancien ministre britannique Rory Stewart invités de la Nuit des Idées 2024 », sur French Morning London, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Établissement public (France) - Établissement public à caractère industriel et commercial en France
- Journée internationale des professeurs de français
- Les autres opérateurs principaux de l'action extérieure de l'État
- Agence pour l'enseignement français à l'étranger
- Campus France
- Agence française de développement
- France expertise internationale devenu Expertise France
- Villa Médicis hors les murs
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel