Jésus de Nazareth (mini-série)
Type de série | Mini-série télévisée |
---|---|
Titre original | Jesus of Nazareth |
Genre | Biographie Drame historique |
Création | Franco Zeffirelli |
Production | Rai (Italie) ITC Entertainment (Royaume-Uni) |
Acteurs principaux | Robert Powell James Farentino Anne Bancroft Michael York Ernest Borgnine |
Musique | Maurice Jarre |
Pays d'origine | Italie Royaume-Uni |
Chaîne d'origine | Rai 1 (Italie) ITV (Royaume-Uni) |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'épisodes | 4 |
Durée | 382 minutes |
Diff. originale | (Italie) (Royaume-Uni) |
Jésus de Nazareth (Jesus of Nazareth / Gèsù di Nazareth) est une mini-série italo-britannique de six heures et seize minutes réalisée par Franco Zeffirelli en 1977.
La série relate la naissance, le ministère, le procès, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth tels que présentés dans le Nouveau Testament. Produite par Lew Grade (en) et diffusée pour la première fois pour le dimanche des Rameaux et la Pâque de 1977, elle a été écrite par Zeffirelli et Suso Cecchi D'Amico. Cette mini-série a eu beaucoup de succès et a été diffusée à la télévision dans un certain nombre de pays. Une version abrégée est également sortie au cinéma.
Synopsis
[modifier | modifier le code]La vie de Jésus de Nazareth telle que relatée dans les trois évangiles synoptiques ; les épisodes sont représentés par ordre chronologique.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre français : Jésus de Nazareth
- Titre italien : Gèsù di Nazareth
- Titre anglais : Jesus of Nazareth
- Réalisateur : Franco Zeffirelli
- Scénario : Franco Zeffirelli et Suso Cecchi D'Amico, d'après le roman Man of Nazareth (L'Homme de Nazareth) d'Anthony Burgess
- Producteur : Lew Grade et Vincenzo Labella
- Musique : Maurice Jarre
- Photo : Armando Nannuzzi et David Watkin
- Montage : Reginald Mills
- Décors : Gianni Quaranta
- Lieux de tournage : Tunisie, Maroc, Mexique
- Costumes : Marcel Escoffier et Enrico Sabbatini
- Son : David Stephenson
- Format : couleur - 35 mm - 1,37:1 - son : mono
- Société de distribution : ITV (diffusion originale au Royaume-Uni), NBC (diffusion originale EU)
- Pays d'origine : Italie et Royaume-Uni
- Genre : biographique, drame historique
- Durée : 376 minutes
- Dates de sorties :
- Royaume-Uni :
- États-Unis :
- France : et (cinéma) ; (télévision)
- Allemagne :
- Québec : 3 parties du au à la Télévision de Radio-Canada[1],[2], puis rediffusée à Pâques les années suivantes.
Distribution
[modifier | modifier le code]- Robert Powell (VF : Bernard Murat) : Jésus de Nazareth
- Anne Bancroft (VF : Michelle Bardollet) : Marie de Magdala
- Ernest Borgnine (VF : Roger Lumont) : centurion
- James Farentino (VF : Sady Rebbot) : Simon Pierre
- Ian McShane (VF : Michel Bedetti) : Judas Iscariote
- Christopher Plummer (VF : Jacques Dacqmine) : Hérode Antipas
- Olivia Hussey (VF : Catherine Lafond) : Marie de Nazareth
- Tony Vogel (VF : Michel Paulin) : saint André
- John Duttine : saint Jean
- Michael York (VF : Alain Dorval) : Jean le Baptiste
- Jonathan Muller : Jacques de Zébédée
- Claudia Cardinale : femme adultère
- Valentina Cortese (VF : Nadine Alari) : Hérodiade
- Sergio Nicolai : Jacques d'Alphée
- James Mason (VF : Roland Ménard) : Joseph d'Arimathie
- Laurence Olivier (VF : Louis Arbessier) : Nicodème
- Anthony Quinn (VF : Henry Djanik) : Caïphe
- Rod Steiger (VF : André Valmy) : Ponce Pilate
- John Eastham : saint Barthélemy
- Ian Holm (VF : Gabriel Cattand) : Zerah
- Ian Bannen : Amos
- Keith Skinner : garçon obsédé
- Keith Washinghton : saint Matthieu
- Isabel Mestres (VF : Béatrice Delfe) : Salomé
- David Garfield : Amos
- James Earl Jones (VF : Robert Liensol) : Balthazar
- Stacy Keach : Barabbas
- Tony Lo Bianco (VF : Dominique Paturel) : Quintilius
- Donald Pleasence (VF : Georges Riquier) : Melchior
- Fernando Rey (VF : Jean-Henri Chambois) : Gaspard
- Ralph Richardson (VF : Jean Martinelli) : Siméon
- Peter Ustinov (VF : Georges Aminel) : Hérode Ier le Grand
- Cyril Cusack (VF : Henri Virlojeux) : Juda bar Ilaï
- Yorgo Voyagis (VF : Claude Giraud) : Joseph
- Marina Berti (VF : Régine Blaess) : Élisabeth
- Maria Carta : Marthe
- Robert Beatty : Proculus
- Nancy Nevinson : Abigail
- Lorenzo Monet : Jésus à 12 ans
- Simon MacCorkindale (VF : Jacques Balutin) : Lucius
Production
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]L'idée originale vint d'abord de la télévision italienne, qui contacta Lew Grade à l'ATA, ce dernier venait de produire le téléfilm Moïse, les dix commandements avec Burt Lancaster. Enthousiasmé, Lew Grade s'envola pour Rome où il obtint une audience avec le pape Paul VI. Le pape donna son accord à l'ensemble du projet, mais la télévision italienne tenait à avoir un droit de regard sur le réalisateur. Celui en tête de liste était d'abord Ingmar Bergman, à qui ils commandèrent un premier synopsis, mais le traitement donné par Bergman à l'histoire ne fut pas satisfaisant. Lew Grade approcha alors Franco Zeffirelli, connaissant ses convictions religieuses profondes. Voyant l'ampleur du projet, quelques jours avant Noël 1973, Zeffirelli télégraphia son accord et le projet démarra.
Casting
[modifier | modifier le code]Zeffirelli voulait à tout prix éviter de truffer la série de célébrités ne cadrant pas avec l'aspect saint de l'histoire, comme la Vierge Marie par exemple. Alors intervint Laurence Olivier, fervent chrétien, qui brûlait d'envie de participer au projet sans en tirer gloire ou argent. Le producteur associé de la série, Dyson Lovell (en), qui collaborait avec Zeffirelli depuis Roméo et Juliette, établit un système de rémunération attribuant à chaque vedette 30 000 $ par semaine, ni plus ni moins. La présence d'Olivier dans la distribution déclencha l'afflux de vedettes du monde entier : Anthony Quinn interpréterait Caïphe : Ernest Borgnine le centurion ; Peter Ustinov le roi Hérode ; Christopher Plummer, Hérode Antipas ; James Mason, Joseph d'Arimathie. Elizabeth Taylor fut d'abord pressentie pour le rôle de Marie Madeleine, mais, souffrante, c'est Anne Bancroft qui fut engagée malgré des exigences salariales élevées, procédé qu'elle utilisait pour décourager les producteurs malvenus. Le rôle de Pilate fut offert à Marcello Mastroianni, mais le cachet qu'il demandait étant trop élevé, Rod Steiger fut engagé à sa place.
Pour la Vierge Marie, Zeffirelli se souvint d'Olivia Hussey de qui il était demeuré proche depuis le tournage de Roméo et Juliette. Un essai convainquit les producteurs qu'elle pouvait jouer à la fois la Vierge jeune et la Vierge de douleur. Pour la scène de l'Annonciation, Zeffirelli rejeta l'idée d'un ange entouré d'un halo de lumière au profit d'un simple rayon de lumière tombant sur son visage depuis une ouverture dans le mur.
L'acteur britannique Robert Powell auditionnait pour le rôle de Judas lorsque Zeffirelli remarqua que ses yeux conviendraient peut-être au personnage du Christ. Il tint à lui faire faire un essai, malgré l'opposition d'un des producteurs. Zeffirelli envoya Powell bronzer au soleil pour faire perdre, selon ses dires, son aspect trop blanchâtre à l'acteur britannique. Zeffirelli fut stupéfait de la prestation de Powell et l'engagea pour jouer le Christ. Le Christ enfant est interprété par Lorenzo Monet à l'âge de douze ans et par Immad Cohen en bas âge.
Accueil
[modifier | modifier le code]Box-office
[modifier | modifier le code]La mini-série a fait le tour du monde et a connu un succès considérable avec 27 millions de spectateurs en Italie et 2,5 milliards dans le monde entier[3]. Elle a été tournée en Tunisie, au Maroc et au Mexique sur un budget estimé entre 12 millions $ et 18 millions $, et a même été nommé aux Emmy Awards du théâtre.
Controverse
[modifier | modifier le code]Avant sa diffusion initiale, la série fut le centre d'une levée de boucliers de certains chrétiens évangéliques américains menés par Bob Jones, Sr. (en), fondateur de l'université Bob Jones en Caroline du Sud. Franco Zeffirelli avait déclaré à un journaliste du Modern Screen que le film tenterait de dépeindre Jésus comme un homme ordinaire, doux, fragile et simple. Jones dénonça comme un blasphème cette dénaturation de la nature divine du Christ. À la suite de cette déclaration, 18 000 lettres de colère furent envoyées à General Motors qui avait sponsorisé la série pour trois millions de dollars. Devant la controverse, GM se retira et sacrifia son investissement.
Références
[modifier | modifier le code]- « Une œuvre admirable d'une indéniable grandeur », Ici Radio-Canada, vol. 13, no 14, , p. 8 et 9 (lire en ligne)
- René Houle, « Un film monumental digne de l'œcuméniste contemporain », Ici Radio-Canada, vol. 13, no 15, , p. 8 et 9 (lire en ligne)
- www.facebook.com/vlmedia, « Jésus de Nazareth : le chef-d'œuvre éternel de Franco Zeffirelli », sur VL Média, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- [vidéo] « Le film Jésus de Nazareth en entier en français (6 h 07) », sur YouTube