Jack Ma

Jack Ma
Jack Ma en 2008.
Fonctions
Président-directeur général
Alibaba Group
-
Enseignant
Université Hangzhou Dianzi (en)
-
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
马云 (Mǎ Yún)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Jack MaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université normale de Hangzhou (en)
Cheung Kong Graduate School of Business (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Zhang Ying (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ma Yuankun (d)
Ma Yuanbao (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Distinctions

Ma Yun (chinois simplifié : 马云 ; pinyin : mǎ yún), dit Jack Ma, né le à Hangzhou, est un homme d'affaires chinois. Il est principalement connu pour avoir créé le site internet marchand Alibaba.com et avoir été jusqu'en 2019 le président d'Alibaba Group, qui possède aliexpress.com (全球速卖通).

En 2004, il est présenté à la Télévision centrale de Chine comme l'un des « dix meilleurs hommes d'affaires de l'année » puis, en 2005, il est nommé par le Forum économique mondial « jeune dirigeant global »[1].

Après son départ d'Alibaba Group, il se montre critique du pouvoir politique et son influence se réduit. Certains médias ont vu l'intervention du pouvoir dans sa disparition pendant trois mois, d'octobre 2020 à janvier 2021, à la suite d'un discours critiquant la politique chinoise.

Il réapparaît le 20 janvier 2021 lors d'une visioconférence avec une centaine d'enseignants de zones rurales de la Chine[2].

Enfance et formation

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Ma, son nom de famille, Yun étant son prénom, est né en septembre 1964 à Hangzhou, en Chine. Jack est le prénom usuel occidental qu'il s'est choisi en cours d'anglais car la pratique est courante en Chine[3].

Il sort diplômé d'une licence d'anglais de l'université normale de Hangzhou en 1988.

Lors de sa vie d'étudiant, Ma Yun s'est vu refuser l'entrée à l’école de police, a été recalé dix fois à l’entrée de Harvard, et a même été refusé pour servir du poulet frit par les premiers KFC chinois[4]. Il a exercé divers petits boulots, dont celui de livreur en tricycle, et il a monté une agence d'interprètes[5].

Il devient professeur d'anglais à l'Hangzhou Dianzi University (en) (杭州电子工学院, hángzhōu diànzǐ gōngxuéyuàn, « Campus technique d'électronique de Hangzhou »), aujourd'hui Université polytechnique d'électronique de Hangzhou (zh) (杭州电子科技大学, hángzhōu diànzǐ kējì dàxué). Il y rencontre sa future épouse, Zhang Ying, qui travaillera plus tard avec lui à la création d'Alibaba.com[6].

Accompagnant une délégation chinoise aux États-Unis comme traducteur en 1995, il découvre Internet puis observe le fonctionnement des startups de la Silicon Valley[6].

Carrière d'entrepreneur et fondation d'Alibaba

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En 1995, il crée China Pages, l'un des premiers sites internet chinois. Puis il fonde Alibaba.com (阿里巴巴, ālǐbābā) en 1999, Taobao (淘宝网, táobǎo wǎng) en 2003, plateforme de commerce électronique qui, dix ans plus tard, contrôle 80 % du commerce en ligne chinois (en un an, entre 2013 et 2014, l'entreprise a vendu pour 296 milliards de dollars de marchandises)[6].

Pratiquant le tai chi depuis 1988, il réalise quelques films d'arts martiaux avec Jet Li et Donnie Yen où il tient le rôle principal (voir sur YouTube : Gong Shou Dao - Official Film).

En 2001, Jack Ma a été nommé « Young Global Leader » par le World Economic Forum[7].

Pour la fête d’anniversaire d’Alibaba donnée en 2009, dans un stade, il se déguise en punk. Il y chante Can You Feel the Love Tonight, du film Le Roi lion, devant des milliers de spectateurs[8].

Il crée enfin aliexpress.com (全球速卖通, quánqiú sùmài tōng, « vente expresse libre planétaire ») en , un site de vente en gros et au détail aux particuliers et entreprises à prix de gros qui s'ouvre au marché mondial[réf. nécessaire].

En , il rachète une partie du site américain ShopRunner, afin d'améliorer sa filière de distribution aux États-Unis d'Amérique[9]. En 2016, Jack Ma achète le château de Sours, un vignoble bordelais à Saint-Quentin-de-Baron[10]. Au total, il possède quatre domaines bordelais et a créé une maison de négoce, Cellar Privilège, avec trois amis[11].

En 2015, il rachète le South China Morning Post, un quotidien critique à l'égard du régime. Certains observateurs notent que cette opération a pour but de museler le journal. Biographe de la deuxième fortune de Chine, Duncan Clark estime cependant que Jack Ma arrive à « être amoureux du gouvernement sans jamais se marier avec lui », jouant « subtilement avec la ligne séparant ce qu’il est possible de faire ou non avec les autorités ». Le projet entrepreneurial de Jack Ma avec Alibaba s'inscrit en effet dans la politique du régime chinois, notamment en stimulant la croissance par la consommation[12]. En , le Quotidien du peuple révèle que Jack Ma est membre du Parti communiste[13].

Jack Ma sait aussi faire preuve de générosité. Il est considéré comme l'un des héros de la philanthropie en Asie. Il a donné environ 1 milliard de dollars à des organisations de charité s'occupant du système de santé, de l'éducation et de l'environnement en Chine[réf. nécessaire].

En 2016, le président d'Alibaba a annoncé qu'il comptait investir 7 milliards de dollars dans le domaine des médias[14].

En , dans un contexte de censure de l'Internet chinois, 300 acteurs du web se regroupent en une fédération pour soutenir les « valeurs centrales du socialisme » et donc du Parti communiste au pouvoir. Robin Li (patron de Baidu), Jack Ma et Pony Ma (patron de Tencent) sont nommés vice-présidents de cet organisme[15].

Départ de la direction d'Alibaba et activités postérieures

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En , il quitte la direction du groupe Alibaba ; Daniel Zhang lui succède.

À la suite d'un discours tenu le à Shanghai, critiquant le pouvoir politique chinois, Jack Ma n'est pas revu et plusieurs médias s'inquiètent de sa disparition, soupçonnant la main autoritaire du pouvoir chinois[16],[17].

Le 20 janvier 2021, il réapparaît pour la première fois depuis trois mois dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux[18].

En mai 2021, il quitte la présidence de son école de commerce, Hupan et disparaît ainsi, finalement, du paysage des affaires chinoises[19]. On apprend en novembre 2022 par la voix du Financial Times, que Jack Ma vivrait à Tokyo depuis six mois[20].

Distinctions

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Duncan Clark, Alibaba. L'incroyable histoire de Jack Ma, le milliardaire chinois, éditions François Bourin, 2017

Liens externes

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  1. (en) « Alibaba.com: A Smiling Community with a Dream » [archive du ]
  2. « Chine-Première apparition publique de Jack Ma depuis octobre-presse », sur Investir, (consulté le )
  3. Note : Bien que Jack Ma l'a suivie, cette pratique reste plus rare en Chine continentale. À Taïwan, il est commun d'officialiser son prénom occidental sur ses documents d'identité.
  4. (en) Charlie Rose, « Charlie Rose Talks to Alibaba's Jack Ma », sur www.bloomberg.com, Bloomberg, (consulté le )
  5. (en) World Economic Forum, « Jack Ma raconte les échecs rencontrés avant de devenir milliardaire. », sur dailymotion.fr.
  6. a b et c Anne-Sophie Lechevallier, « Jack Ma, créateur d'Alibaba - Le chinois qui fait rêver l'Amérique », Paris Match, semaine du 25 septembre au 1er octobre 2014, page 42.
  7. « Jack Ma: CEO, the Alibaba Group - CNN.com », sur edition.cnn.com (consulté le )
  8. « Alibaba IPO : Jack Ma Sings 'Lion King' Theme to Employees » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  9. Le chinois Alibaba plante une épine dans le pied d’Amazon sur challenges.fr.
  10. Pierre Haski Jack Ma, le géant du Web chinois, désormais châtelain à Bordeaux L'Obs, 25 février 2016.
  11. Laurence Lemaire, interviewée par Stéphane Reynaud, « Laurence Lemaire : "À Bordeaux, les Chinois ne font plus peur" », Le Figaro, samedi 4 / dimanche 5 février 2017, page 18.
  12. Cyrille Pluyette, « Jack Ma, l'icône d'une Chine technologique et ouverte », Le Figaro Magazine, semaine du 20 janvier 2017, page 26.
  13. Frederic Lemaitre Jack Ma, l’homme le plus riche de Chine, est aussi membre du parti communiste Le Monde, 28 novembre 2018.
  14. « Alibaba grossit dans les médias », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Frédéric Schaeffer, « Cette nuit en Asie : les géants du Web chinois main dans la main pour défendre les valeurs du Parti », lesechos.fr, 11 mai 2018.
  16. Le Point.fr, « La mystérieuse « disparition » du milliardaire Jack Ma », sur Le Point, (consulté le )
  17. (en) « Chinese billionaire Jack Ma suspected missing », sur au.finance.yahoo.com (consulté le )
  18. « Jack Ma, le patron d'Alibaba réapparaît dans une vidéo », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  19. Simon Leplâtre, « Le fondateur d’Alibaba, Jack Ma, quitte la présidence de son école de commerce », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Jack Ma, le fondateur d'Alibaba, vivrait à Tokyo depuis six mois » Accès libre, Les Échos, (consulté le )
  21. Virginie Jacoberger-Lavoué, « Jack Ma, le bon génie d’Alibaba », sur Valeurs actuelles (consulté le ).