Jean-Baptiste-Michel Bucquet

Jean-Baptiste-Michel Bucquet
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Censeur royal
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Jean-Baptiste-Michel Bucquet, né le à Paris et mort le , est un scientifique français, chimiste, médecin, membre de l'Académie des sciences et censeur royal.

Jean-Baptiste Michel Bucquet est le fils d'Antoine-Joseph Bucquet, avocat au parlement de Paris, et de Marthe-Denise Marotin. Son père le destinait au barreau mais, très jeune, il a pris goût pour l'étude de la nature. Il a suivi les cours des Jésuites. À 16 ans, au sortir du collège, il a commencé des études de jurisprudence. Rapidement il a été dégoûté de ces études pour s'intéresser à la médecine. Suivant tous les maîtres dans cet art, il arrivait très tôt à l'Hôtel Dieu, puis aux Écoles en s'intéressant particulièrement aux cours de chimie. En 1762, Rouelle a commencé un cours de chimie dans son laboratoire. Il a appris les premiers éléments de chimie au Jardin du roi, chez les apothicaires et dans les laboratoires de Guillaume-François Rouelle et de La Planche. Dans ses temps libres, il se servait de sa chambre comme cabinet d'Histoire naturelle, d'amphithéâtre d'anatomie et de laboratoire de chimie où il se réunissait avec d'autres étudiants. Il s'est aussi intéressé à la chirurgie et a étudié pendant plusieurs années la botanique.

En 1768, il s'est présenté à la Faculté de médecine de Paris où il a obtenu sa licence. Il a alors imaginé le projet d'enseigner l'Histoire naturelle et la chimie et de lier les deux sciences étroitement.

Bucquet a commencé à donner un cours privé dans son propre laboratoire avant d'avoir obtenu sa licence et l'a continué jusqu'en .

Il est reçu à la Société royale de médecine en 1777. La même année, il succède à Augustin Roux, docteur-régent de la Faculté de médecine de Paris, qui a commencé à donner un cours élémentaire de chimie aux Écoles de la Faculté de médecine, et devient alors professeur de chimie et d'histoire naturelle à l'École de médecine. Ses cours attirent beaucoup d'élèves, parmi lesquels Antoine François de Fourcroy, qui lui succède.

Membre de l'Académie des sciences, Bucquet a conduit des recherches avec Lavoisier à partir de 1777[1]. Ils ont présenté plusieurs mémoires rédigés en commun. Il avait entrepris l'étude de la chimie de l'air avec Lavoisier. Bucquet avait présenté en 1773 la première contribution de la chimie française à la chimie de l'air fixe (dioxyde de carbone).

Bucquet meurt à 34 ans, le [2]. Bucquet laissait à la charge de sa femme, Claude Leredde de Launay, un orphelin, Jean-Baptiste-Denis Bucquet.

Publications

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On a de lui quelques dissertations insérées dans les collections académiques :

  1. Dans le recueil des savants étrangers de l'académie des sciences :
    1. Expériences physico-chimiques sur l'air qui se dégage des corps dans le temps de leur décomposition, et qu'on connaît sous le nom vulgaire d'air fixe (t. 7),
    2. Mémoires sur quelques circonstances qui accompagnent la décomposition, du sel ammoniac far la chaux vive, par les inaltérés métalliques et par leur chaux, relativement aux propriétés attribuées à l'air fixe (t. 9 ),
    3. Analyse de la séolithe (ibid.),
    4. Mémoire sur plusieurs combinaisons salines de l'arsenic, en 2 parties (ibid.),
    5. Mémoire sur l'analyse du sang, lu à l'académie des sciences en 1774 (ibid.) ;
  2. Dans le recueil de la société de médecine :
    1. Mémoire sur l'analyse de l'opium.

Il a publié :

  1. Ergo digestio fdimentorum vera digestio chimica, dissertatio, Paris, in-4o ;
  2. Introduction à l'étude des corps naturels, tirés du règne minéral. Paris, Jean-Th. Herissant, 1771[3] tome 1, tome 2 ;
  3. Introduction à l'étude des corps naturels, tirés du règne végétal. Paris, Veuve Hérissant, 1773[4] ;
  4. Mémoire sur la manière dont les animaux sont affectés par les différents fluides aériformes méphitiques, 1778, in 12 (lire en ligne) ;
  5. Rapport sur l'analyse du rob antisyphilitique de Boyveau-Laffecteur, Paris, 1779, in-8° (lire en ligne).

Une Place des Quatre-Docteurs-Bucquet existe à Laval.

Notes et références

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  1. Le tome V des treize cahiers de laboratoire de Lavoisier a été, en partie, rédigé de la main de Bucquet qui a peu écrit.
  2. Dans les derniers jours de sa maladie, ne trouvant de soulagement que par l'usage de l'éther sulfurique, il en prit si fréquemment et à si grandes doses, qu'il accélère sa fin. On assure qu'il prenait par jour deux pintes d'éther et cent grains d'opium.
  3. Les conférences données par Bucquet étaient les premières à combiner chimie et minéralogie; Un troisième volume sur les substances animales a été préparé mais n'a jamais été publié.
  4. Les résultats de l'analyse des substances végétales par la chaleur et l'extraction avec des dissolvants sont donnés. Ce travail a été loué par Fourcroy : Ce dernier ouvrage était en son temps le plus complet et le plus méthodique tableau de l'analyse végétale..

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Bibliographie et sources

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  • Nicolas de Condorcet, Éloge de M. Bucquet, p. 60, dans Histoire de l'Académie royale des sciences - Année 1780, Imprimerie royale, Paris, 1783, p. 60-76 (lire en ligne)
  • Antoine-François Fourcroy, Éloge de M. Bucquet, dans Journal de la physique, , p. 261-264 (lire en ligne)
  • Paul Delaunay, Vieux médecins mayennais [1] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Josette Fournier, Chimie et chimistes dans le Journal de Médecine, Chirurgie, Pharmacie, & c., de 1754 à 1791, dans Revue d'histoire de la pharmacie, 2006, Volume 94, no 350, p. 205-220 (lire en ligne)

Article connexe

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Liens externes

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