Jean-Baptiste Bréhéret
Jean-Baptiste Bréhéret | |
Biographie | |
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Naissance | La Salle-et-Chapelle-Aubry |
Ordre religieux | Société de Marie (Maristes) |
Décès | Levuka |
Préfet apostolique des Fidji | |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
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Jean-Baptiste Bréhéret (La Chapelle-Aubry, -Levuka, ) est un missionnaire mariste français, apôtre des îles Fidji.
Biographie
[modifier | modifier le code]Parti de Toulon sur le Phaéton le , il arrive à Wallis le . En 1844, Pierre Bataillon le charge d'implanter la première mission catholique aux Fidji. Il embarque sur l'Adolphe du capitaine Guillaume Morvan qui essaie de le déposer avec d'autres frères dans l'est de l'archipel à Lakemba le , mais le roi, à qui les Wesleyens ont raconté qu'il s'agissait d'anthropophage, refuse de les recevoir.
Finalement, Bréhéret, le Père François Roulleaux et le frère Annet, sont débarqués à Namouka où l'accueil est moins hostile. Les missionnaires implantent une grande croix mais remarquent rapidement que l'île est peu peuplée et surtout sans ressources, ni eau. Ils gagnent alors Lakemba où le chef Finaou les fait souffrir de la faim et leur inflige de mauvais traitements.
Après sept années très difficiles, six nouveaux missionnaires sont amenés par Monseigneur Bataillon sur sa goélette. Les persécutions ne cessent pas pour autant et les missionnaires décident finalement d'abandonner l'île. Le , avec deux compagnons, Bréhéret arrive à Taveuni où le chef de l'île, protestant, s'avère aussi hostile et les fait expulser l'année suivante.
Les missionnaires s'installent alors à Levuka dans l'île d'Ovalau où l’accueil est plus agréable. Bréhéret fait alors construire deux baleinières pour parcourir l'archipel. La mission prospère et, dès 1853, une station est fondée à Viti Levu à l'embouchure de la Rewa. Bréhéret part, quant-à-lui, convertir les nombreuses îles dont Lakemba, Kadavu et Yasawa. Il y gagne son surnom de Capitaine Bréhéret et l'imagerie populaire le représente sur une barque brandissant d'une main un chapelet et de l'autre, tenant le gouvernail.
Les persécutions ne cessent pas pour autant et à diverses reprises le gouverneur des Établissements français d'Océanie doit intervenir. Ainsi, en 1858, le capitaine Le Bris menace le roi d'Ovalau de représailles sur la Bayonnaise et en 1861, le capitaine Levêque, sur la Cornélie, lui rappelle ses engagements. Un chef récalcitrant est même déporté en Nouvelle-Calédonie.
Les Fidji sont enfin érigées en préfecture apostolique en 1863 et Bréhéret en devient le préfet. En 1874, avec l'annexion des îles par les Britanniques, les persécutions cessent.
Jean-Baptiste Bréhéret meurt à Levuka sans n'être jamais revenu en France. À ses obsèques, les missionnaires protestants lui rendent un vibrant hommage, ce qui montre que le temps des hostilités entre catholiques et protestants a bien changé.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- P.Deniau, Notice sur le R. P. Jean-Baptiste Bréhéret, S. M., préfet apostolique des Fidji, 1844-1898, 1900
- Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 95-96
- John Spurway, Ma'afu, Prince of Tonga, Chief of Fiji, 2015, p. 634
Liens externes
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